Morgane Alvaro reprend du service sur TF1 ! Avec son génie incontrôlable et son look improbable, Morgane n’a pas fini de bousculer les procédures du commandant Karadec… mais aussi de booster les enquêtes criminelles quitte à les pimenter et peut-être encore plus en saison 2 de HPI ? Mais pour combien de temps encore ? Le commandant Karadec fait en effet l’objet d’une procédure de l’IGPN, afin de faire la lumière sur les incidents survenus au cours de la saison 1… Roxane Ascher, une enquêtrice opiniâtre et envoûtante, est chargée d’évaluer la contribution – et les ravages – de Morgane dans la police.

Lors de la présentation de la saison 2 de HPI en avant-première au festival Séries Mania, j’ai eu la chance d’assister à la conférence de presse de la série en compagnie des comédiens Audrey Fleurot (Morgane Alvaro) Mehdi Nebbou (Adam Karadec), Bruno Sanches (Gilles Vandraud) Marie Denarnaud (Céline Hazan) et Bérangère MC Neese (Daphne Forestier) mais aussi de la co-créatrice Alice Chegaray-Breugnot de la série et de deux réalisateurs Mona Achache (ep 1 et 2) & Vincent Jamain (ep 3 et 4). J’ai pu posé deux questions au casting.

Après le succès, repartir pour une saison 2

Alice Chegaray-Breugnot : « En fait, on avait commencé l’écriture de la nouvelle saison avant les audiences, avant la diffusion, donc on ne sait pas. On s’est vraiment fié à ce que, nous, on avait aimé ce qu’on en avait trouvé le plus réussi dans la première saison et on a voulu pousser justement les curseurs de ce qui nous avait plu. Et évidemment, le mélange des genres entre comédie et polar qu’on a testé sur une saison sans savoir jusqu’où on pouvait monter la comédie, sans perdre le polar, parce que c’est quand même notre ossature de chaque épisode. Donc voilà, c’était un test. À chaque fois, on poussait, on poussait jusqu’au ça tienne. Et en saison deux, on a vraiment pris le parti d’assumer complètement ce genre ».

Les enjeux des relations entre personnages en saison 2 de HPI

Dans la saison 2, les personnages secondaires semblent prendre plus de place et avoir davantage d’interaction avec Morgane ?

Audrey Fleurot : « C’est la très bonne idée, je trouve de la saison d’Alice, c’est à dire qu’il faut maintenir le personnage dans une situation de relative précarité et à partir du moment où elle a son boulot de consultante. Bon bah forcément, on perd cette précarité et la solution géniale que nos auteurs ont trouvé c’est qu’elle perde sa maison parce que ça solutionne le problème de la galère. Il faut constamment retrouver une galère dans laquelle elle puisse se retrouver et c’est l’occasion d’aller squatter chez ses partenaires. Donc, c’est la possibilité aussi d’avoir des des duos qu’on n’avait pas tellement eu l’occasion d’explorer en saison 1 puisqu’elle va aller un peu chez tout le monde avec toute sa smala. C’était chouette parce que sinon on se croise qu’à la DPJ. C’est très sur l’enquête en général, c’est vrai que c’était super agréable d’avoir une forme de quotidien. Je vais squatter chez le personnage de Céline aussi. Ça permet de les voir dans leur quotidien hors de la DPJ et d’avoir des échanges qui voilà qui ne sont pas forcément liés à l’enquête »

Bruno Sanches : « C’est intéressant, en plus de voir les rapports humains qu’il y a entre eux en fait, et comment chaque personnage, la relation qu’on peut avoir aussi avec Morgane. Parce que dans la saison 1, on avait assez peur de cette femme dans le sens ou elle prenait beaucoup de place. Et du coup, c’est vrai qu’on apprend à mieux à la connaître et comment finalement elle nous contamine aussi par cette folie, cette humanité très forte. Et je trouve que c’est beau et vous verrez dans un prochain épisode comment tout le monde va être embarqué là-dedans en fait. »

Céline Hazan et Morgane Alvaro ne joue-t-elle pas plus la carte de la sororité en saison 2 ?

Marie Denarnaud  : « Dans la saison 1, ce qu’il y avait de beau chez Céline. Moi, ce qui m’a donné envie de jouer ce personnage au-delà du casting incroyable. C’était aussi qu’elle me fait confiance. Elle est face à cette femme que tout accuse et on va la virer. Et puis voilà, elle se dit mais non, il y a quelque chose d’intéressant chez elle et qu’elle va quand même garder cette chose-là le plus longtemps possible. En tout cas, il y a vraiment quelque chose de mieux et c’est pareil, c’est une femme qui a l’autorité suprême du commissariat, certes avec des doutes et des supérieurs au-dessus d’elle, bien sûr, mais c’est quand même une femme. Et en plus, je trouve que ce personnage, il est très intéressant parce qu’aujourd’hui les commissaires de police, en vrai, c’est 50/50 c’est la moitié, c’est des gens issus de la police qui passent le concours etc… et l’autre moitié aujourd’hui c’est quasiment 100% de ces 50% sont des gens qui viennent de Science-Po, qui sont souvent des gens issus d’un monde parfois bourgeois, qui ont fait des études, qui vont connaître le terrain petit à petit parce qu’ils sont évidemment obligés de faire des stages et tout ça, mais qui tout d’un coup, incarnent aussi une autre forme d’autorité policière et pas la flic en cuir, etc. Et donc je trouvais que ça c’était aussi très intéressant, qu’il y a un panel de femmes comme le personnage d’Audrey et le personnage de Bérangère. Clotilde (Hesme interprète de Roxane) représente une autorité très forte de la mienne et tout d’un coup, c’est une femme. Tout ça, c’est laissé. En effet, c’est féministe, je pense que c’est aussi réaliste parce que les femmes commencent à occuper de plus en plus des postes d’autorité dans la société. Tout. Mais ça amène aussi quelque chose de différent dans le processus même dans la résolution des enquêtes. »

H.P.I saison 2 – TF1