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Interview Stephen Dorff, TRUE DETECTIVE

True Detective, c’est une histoire de partenaire. Pour mener une enquête aussi intense telle que l’affaire Purcell de la saison 3, mieux vaut avoir un partenaire détective solide. Aux côtés du rôle titre détenu par l’acteur oscarisé Mahershala Ali, l’acteur Stephen Dorff qui joue le détective Roland West. De passage à Paris invité par OCS pour le lancement de la saison 3 de True Detective sur la chaîne, j’ai pu rencontré Stephen Dorff autour d’une table ronde et le soir même lors d’une session questions/réponses après la projection de l’épisode 1 sur grand écran. Découvrez les secrets de la saison 3 de True Detective avec Stephen Dorff ! True Detective Saison 3 : dès le lundi 14 janvier à 20H40 sur OCS City génération HBO en US+24.

 

Interrogatoire de Stephen Dorff

Comment s’est déroulé les changements de période entre les années 80, 90 et 2015 ? Comment avez-vous vécu la chose en tant qu’acteur ?

Stephen Dorff : Venant du cinéma, le script était énorme. J’avais l’impression que c’était quatre gros films. Bien sûr, nous avons commencé dans les années 80 ce qui est bien parce que c’est là que l’affaire débute. Nous sommes jeunes, des détectives en herbe, on boit des bières et on attendait que quelque chose se passe dans l’Arkansas. Puis, on a ce coup de fil qui arrive et qui, en fin de compte, change la vie de ces hommes.A un moment, nous devions faire un saut dans le temps dans les années 90. Les années 90 approchaient dans le planning. Moi et Mahershala, nous étions nerveux à l’idée d’aller dans les années 90. Pouvons-nous rester un peu plus dans les années 80 et il y allait la semaine prochaine ? Pour une raison ou une autre, quelque chose s’est décalé et nous avons eu un peu plus de temps dans les années 80. Puis, le temps des années 90 est venu et de faire cette première scène. C’est différent, nous devons le faire. Une fois que l’on s’est approprié la période, qu’on était à l’aise avec. On a fait des allers-retours entre les années 80 et 90. Mahershala a déjà fait un peu de son personnage vieux à cause des interviews. Vous le voyez vieux dès la première scène. Ma première incursion dans les vieux jours était intense et c’était un peu plus tard. Quand on a commencé cette phase, on faisait deux semaines de maquillage, puis, on stoppait, retour dans les années 80 et 90, pause et on revenait dans les vieux jours. Parce que si on faisait ça tous les jours, c’était trop intense. Pour moi, cela nécessitait 5 heures de maquillage chaque matin et c’est beaucoup de patience. Nous devons venir plus tôt que tout le monde car l’équipe ne va pas rester assis pendant que vous faites 5 heures de maquillage. On finissait le maquilage et le jour commencé. Physiquement, c’était la partie la plus dure de la série pour moi parce que vous devez aussi jouer comme un vieil homme. J’avais un ventre, ce maquillage qui est inconfortable. C’était réellement un défi. Je trouve que l’équipe a incroyablement organisé le tournage. Vous ne pouvez pas faire ça dans l’ordre parce que nous continuerions à tourner encore maintenant. On mettrait 3 ans à la faire. Ils ont fait du bon boulot en débutant les années 90 pas trop tard et ils ont réussi à garder un ordre. Il y a une seule fois où nous avons fait une erreur parce que nous faisions tellement de retours en arrière et on avance aussi des scènes par rapport à une autre dans les années 90. Mais, c’était une scène après que l’on m’est tiré dessus et je n’avais pas mon boitillement. C’était une belle boulette de ma part, celle de Nic (Pizzolatto), le scripte, le réalisateur, nous l’avons tous loupé ! Ce script était si dense. Dans un script de film, vous savez exactement ce qui va arriver. Ok, c’est la scène importante de l’acte III, ici, c’est la scène finale, boom, boom, boom et c’est fini. C’est assez simple de faire un film à côté de ça. Vous devez constamment vérifier le script. J’ai fait un film juste après et c’était la chose la plus simple que j’ai jamais faite. Stephen, es-tu fatigué ? Non, c’est une bouffé d’air ! 7 semaines, c’est rien, True Detective c’était 7 mois. Faire des films c’est super simple pour moi après True Detective.

Au fil du temps, les relations entre Wayne Hays et Roland West évoluent et pas forcément en bons termes. On sent une amitié  entre les deux hommes mais aussi des chemins qui se séparent à un moment. Comment voyez-vous la relation entre les deux détectives ?

Stephen Dorff : Le temps fait ça. En plus, quand c’est une situation sensible avec une affaire qui n’est pas résolue. Ils savaient que ce n’était pas une affaire résolue dans les années 80 et elle est réouverte dans les années 90. Wayne et Roland s’aiment comme des frères et ce sera toujours le cas. Mais, il y a des choses que chez l’autre qu’ ils n’aiment pas. Comme toute collaboration, relation, ils vont faire face à des obstacles. Quelque chose qui est arrivé dans les années 90 va vous expliquer pourquoi ils ne se parlent depuis si longtemps. Wayne est un personnage complexe aussi et il ne fait pas forcément ce qu’il faut politiquement. C’est pourquoi il se retrouve dans une situation délicate dans les années 90. C’est son choix, il aurait pu le faire différemment mais il ne l’a pas fait. Roland a été un plus intelligent en jouant le jeu, il a serré les mains qu’il fallait et c’est pourquoi qu’il est où il est. En fin de compte, malgré ce qu’il se passe entre eux au cours de la saison, ils s’apprécient comme des frères. Cela se verra dans l’épisode final. Je veux parler de la chaleur entre eux. La colère et la frustration s’effacent peu à peu et ils peuvent s’apprécier l’un, l’autre. C’est intéressant parce que même quand ils se disputent, il respecte toujours Wayne en tant que détective. Il parle tout le temps de lui. Dans les années 80, il dit mon partenaire il aime…  Il parle toujours de son partenaire que ce soit sur Star Wars ou ci ou ça. C’est une relation unique. Ils ont tellement de temps dans les scènes de voiture. Vous devez croire que ces deux personnages sont des partenaires, sinon, la série ne fonctionnerait pas. Je crois que nous avons trouvé une bonne alchimie moi et Mahershala.

La saison 3 de True Detective est considérée par de nombreux critiques (et moi-même) comme un retour aux sources ? Qu’en pensez-vous retrouvons-nous ce qui a fait le succès de la saison 1 de True Detective ?

Stephen Dorff : J’essaie de ne pas lire les critiques. Toutes les interviews que j’ai faite, les journalistes disent à quel point la saison 1 était bonne et que la saison était un peu… Ce qui j’en suis sûr rend Nic pas très content parce que ce sont ces bébés en quelques sortes. A dire vrai, je pense que cette saison est plus proche de la saison 1. Il a situé dans l’Arkansas qui joue un personnage de la même manière que la Louisiane avait joué un personnage dans la première saison. C’est davantage construit comme la saison 1. Avec deux gars et non un groupe de personnes avec une femme leader. Dans la saison 3, il y a des décennies qui s’écoulent entre. C’est comme un polar à sensation qui s’étend simultanément sur trois décennies ce qui est couillu et ambitieux. C’est drôle parce que c’est plus confus dans le script que quand vous regardez la série. C’est monté de telle façon que c’est homogène quand vous voyez les cheveux de Mahershala ou les miens dans les années 90, vous savez exactement dans quelle période vous trouvez juste par nos looks. Bien sûr, quand nous sommes vieux, c’est assez évident car nous sommes vieux 😀

 

Encore plus de révélation sur True Detective saison 3 avec Stephen Dorff

Après avoir fait partager les réponses de Stephen Dorff à mes questions, je vous propose d’autres révélation intéressantes de Stephen Dorff dites lors de la table ronde :

Script au mot près ! Nic Pizzolatto était très rigoureux sur le texte du script. Stephen Dorff fait une comparaison : « C’est plus comme faire une pièce de théâtre ». Il ajoute : « C’est le travail le plus strict avec le texte que j’ai jamais fait. Ils sont vraiment sur vous. Ce qui est je pense est important à cause de la manière dont il écrit ». L’acteur respecte vraiment le travail d’écriture de Nic Pizzolatto et il a tenu à être aussi exigeant que son showrunner.

Audition ! Comment passe-t-on une audition pour True Detective ? « C’était une situation unique. Ils ne m’ont pas laissé lire le script. J’ai lu deux scènes. J’étais là alors dire allez, j’ai fait tous ces films, je ne peux lire le script, je ne vais pas le voler ». Après avoir joué ces deux scènes et qu’ils commençaient à être intéressé par la proposition de Stephen Dorff, alors, l’acteur a reçu de plus en plus de scène et il était bluffé parce qu’il lisait. Nic Pizzolatto a retenu le dernier script jusqu’au dernier moment !

La Pression ? C’est la saison 3 de True Detective, après une saison 1 qui a ébloui le public et une saison 2 qui a deçu beaucoup de monde, quel est le niveau de pression pour l’acteur ? Stephen Dorff ne s’est pas mis la pression, il dit : « La seule pression que j’ai ressenti, c’était de faire le meilleur job que je pouvais avec ce superbe personnage ».

Description Roland West ! Selon Stephen Dorff, Roland West c’est : « Je pense que il serait un cowboy s’il n’était pas un détective. […] C’est un dur à cuir, un sensible, un rigolo et il a aussi tendresse particulière, il n’aime pas voir les gens en souffrance, surtout avec Tom et sa relation avec la famille ».

Lubiie

Plus de 10 ans d'expertise dans le domaine des séries, blogueuse passionnée, professionnelle de l'audiovisuel, reporter de festival, jury de festival, intervieweuse aux multiples questions en séries ou chroniqueuse radio. Tout mon monde tourne autour de l'actualité des séries.

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