Après avoir testé mes capacités à résoudre en équipe un braquage de diamants, les acteurs Karim Leklou et Kamel Labroudi sont venus nous parler de leur expérience sur la série Panthers. Le premier joue le co-équiper de Khalil interprété par Tahar Rahim et le second joue le frère de Khalil.

En tant qu’acteur, qu’est-ce que ça vous a apporté de travailler dans une co-production comme Panthers ?

Karim Leklou : « Avoir des moyens et des acteurs qui viennent d’un peu partout. On a croisé quelques gars qui étaient là sur la partie marseillaise et on a eu la chance de faire quelques intérieurs commissariats à Belgrade et du coup de côtoyer quelques acteurs serbes. C’est plaisant. Le réalisateur aussi n’est pas français. Le mélange est hyper intéressant et ça enrichit à la fois le jeu car c’est des jeux différents et à la fois ultra réaliste. C’est très enrichissant de sortir du cadre franco-français. Moi, j’ai trouvé ça super ».

Kamel Labroudi : « Pour reprendre les dires de mon collègue 🙂 C’est très enrichissant, ça nous a permis de voyager. Voir d’autres manières de travailler. On me voit pas beaucoup sur la partie serbe mais j’ai quand même eu la chance d’aller en Serbie et de faire quelques scènes et c’était magnifique ».

Le réalisateur Johan Renck : une belle rencontre ?

Karim Leklou : « Un rapport avec le réalisateur très cool. On ne l’a jamais senti en mec qui essaie de se mettre dans la posture de réalisateur. Il est très proche des acteurs ».

Kamel Labroudi : « C’était une rencontre extraordinaire avec le réalisateur. C’est quelqu’un de super cool, super libre. On avait une très grande liberté sur les textes et sur pas mal de scènes. Il laisse les comédiens s’exprimer ».

Comment s’est déroulé le tournage avec Johan Renck qui ne parle pas couramment français, même s’il avait la traduction des textes ça ne devait pas être évident de se comprendre ?

Kamel Labroudi : « Il a un petit niveau en français, nous, on a un petit niveau en anglais et on avait un magnifique premier assistant qui parlait anglais, français et serbe ».

Karim Leklou : « C’est un homme (Johan Renck) qui a la culture du jeu et c’est une langue qui est universelle ».

Kamel, vous jouez le frère de Tahar Rahim dans la série pouvez-vous nous en dire plus sur ce rôle ?

Kamel Labroudi : « Sur le travail du rôle en lui-même, on n’a pas eu grand chose à faire. Tahar est quelqu’un de super que je connaissais déjà. Donc, l’alchimie s’est faite plus ou moins toute seule limite on était inséparable pendant et après le tournage. On était tout le temps ensemble donc quelque part, il y a des liens très forts qui se créent entre comédiens. Après pour la suite, qu’est-ce que je peux vous dire sur sa relation avec mon personnage ? Ça ne va pas s’arranger ».

Connaissiez-vous la légende des Pink Panthers avant le tournage ? Vous êtes-vous documenté sur le sujet ?

Kamel Labroudi : « Je connaissais la légende, je savais que c’était des braqueurs. Que de par leur braquages extraordinaires, ils choquaient les gens. Mais, oui il a fallu se plonger dans les documentaires pour essayer de mieux comprendre cet environnement ».

Karim Leklou : « Moi c’est à peu près la même chose sauf qu’au départ, j’avais entendu parlé des braquages et tout mais, je me suis dit c’est quoi cette série sur la Panthère Rose 😀 Effectivement, il y a un vrai lien avec la Panthère Rose sur le braquage de Londres en 2003. En fait, j’avais entendu parlé mais j’avais pas fait le lien avec les Pink Panthers. Ce qui est bien avec le scénario, c’est qu’il part d’un cadre classique d’un braquage de bijouterie puis, tout d’un coup, c’est la criminalité européenne, c’est la guerre, c’est la finance, c’est l’assurance. C’était sympa d’apprendre cela ».

Tahar Rahim : un perfectionniste ?

Kamel Labroudi : « Il m’en a fait sauter des repas pour retravailler une scène. En fait, ce qui était difficile, à certains moments, le scénario correspondait comme il fallait en anglais mais en français, parfois ça n’allait pas : des petits dialogues qui nous gênaient. Du coup, on en parlé à Johan Renck qui nous disait « Allez-y, essayez« . Alors, on passait des repas entier à retaper des scènes ».

Karim Leklou : « Je trouve que Tahar Rahim est un acteur vraiment spécial pour avoir bosser plusieurs fois avec lui sur la véracité des scènes c’est quelque chose qui je crois le travaille beaucoup. Même sur des petites scènes, il recherche une vérité de scènes. C’est un comédien qui bouge beaucoup autour du texte et qui cherche une véracité. C’est un comédien très présent et ce n’est pas quelqu’un qui s’endort sur ses acquis. Il crée à chaque fois et fait un travail spécifique autour de chaque personnage ».

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