Power est la série produite par 50 Cent (ou Curtis Jackson de son vrai nom) et dont l’acteur principal est Omari Hardwick. Tous les deux étaient présents au 57ème Festival de Télévision de Monte-Carlo pour parler de leur série Power. En conférence de presse, j’ai pu leur poser quelques questions sur cette série qui suit un homme qui mène une double vie entre légalité et illégalité à New-York. Révélation sur celui que l’on appelle Ghost dans le milieu…
Power est une série qui montre tout plutôt déconseillé aux enfants. En effet, la violence et le sexe sont des thèmes récurrents. Pourtant, cette série aux apparences masculines, se cache une créatrice Courteney A. Kemp. Qu’apportez-t-elle à la série ?
50 Cent : « J’ai travaillé dès le départ avec Courtney pour développer la série et je trouve qu’elle offre à la série un bon rythme et les informations qu’elle donne sur chaque individu. Quant à la question de la sexualité, elle n’a pas peur de ça parce que nous sommes sur le câble et cela nous donne une opportunité d’être un peu plus explicite. Elle pousse les limites mais c’est avant tout une intello coincée. C’est une scénariste très intelligente et talentueuse. Elle sait obtenir des informations de moi quand on discute de différentes choses, différents défauts des gens que j’ai rencontré. Elle a été capable de développer de véritables imperfections qui permettent aux gens de s’identifier aux personnages de différentes manières. C’est ce qui nous a rendu passionné par ce projet. Plus on avance, plus les retournements de situation, l’intrigue deviennent de plus en plus intéressants dans la manière d’écrire. Tout le crédit revient à la salle d’écriture. Bien sûr, avoir le bon leader sur le projet est une partie du succès. J’ai passé deux heures à convaincre Omari de prendre ce rôle. Non, je rigole 🙂 C’est cool pour moi. Mon bébé a déjà quatre ans et je suis prêt à l’envoyer à l’université ».
Omari Hardwick : « Curtis et moi, nous sommes fans des femmes. Il y a certains hommes qui ne sont pas fans des femmes, en ce sens, je veux dire dans leur totalité ce qu’elles peuvent accomplir ».
Dans Power, on adore la relation qui unit Tommy et Ghost. On a même peur quand ils s’embrouillent. Pouvez-vous nous expliquer qu’est-ce que cette relation a de spécial. Quelle alchimie avez-vous avec Joseph Sikora qui joue le rôle de Tommy ?
Omari Hardwick : « Quand on regarde à Ghost et Tommy, ils sont si différents dans leur couleur, dans leur look. Le monde du rap avait un look avant qu’Eminen arrive grâce à des personnes comme Curtis. Ce qui fait leur relation si spéciale, c’est que l’un d’entre eux ressemblent à Eminen non littéralement mais en terme de race, il est comme Eminen. Il est une image accessible pour des personnes qui ne ressemblent pas à Omari et Curtis. Comme vous regardez Ghost, il ressemble à une fraction du monde qui ressemble à Omari. Quand vous les mettez tous les deux ensemble ce que l’on n’a jamais vu à la télévision avant. On l’a vu dans un film appelé l’Arme Fatale. On n’a jamais vu le gamin blanc vivre dans des conditions extrêmes, qui ironiquement fait de lui le méchant des deux. L’un est le gentil, en quelques sortes, comme je disais à Curtis, tu devrais étiqueter Ghost de pro-antogoniste ou anti-protagoniste, c’est une abomination. Tommy est frontal, il veut faire ce que Kanan nous a dit de faire et il ne veut pas d’autres options. Mais leur fraternité est tellement dans l’instant. Curtis l’a dit en interview, la première impression est celle qui compte. Ils se sont rencontrés alors qu’ils étaient en extrême souffrance quand tous les deux avaient trop de soucis l’un pour l’autre mais ils l’ont assumé. Je pense que les téléspectateurs se sont penchés sur ça. Ils ont beaucoup trop de soucis mais ils s’aiment malgré tout. Joseph, c’est un acteur avec qui je me suis connecté tout de suite. J’avais besoin d’un gars avec lequel je peux appeler Curtis et lui dire je veux ce gars. Curtis m’a alors dit as-tu grandi avec un gars comme ça ? La réalité, c’est que peu importe que Joseph a en lui, cela ne peut venir que de sa souffrance ».
50 Cent a emmené Omari Hardwick et Joseph Sikora dans son quartier chez sa grand-mère. » Curtis Jackson (50 Cent) explique « Pour lui (Joseph Sikora), c’était une expérience » et Omari Hardwick complète en disant « C’est Joe qui était dans le quartier de Curtis et non Tommy ».
Omari, avez-vous compté le nombre de Motherfucker prononcé en un épisode ou une moyenne par saison ?
Omari Hardwick : « Courtney A. Kemp me dit que mon personnage utilise plutôt le mot en F. Je pense que Tommy dit plus motherfucker. Ghost dit plus ‘arhf’ car Ghost ne veut pas forcément jurer. Comme le dit Curtis, Ghost ne veut pas faire la plupart des choses qu’il fait. Comme l’a dit Asma (journaliste de Braindamaged.fr), Ghost est incarcéré même s’il ne l’est pas. Ghost est toujours incarcéré. Il est constamment enfermé, il est menotté. Donc, sa manière extérieure d’exploser, c est de dire ‘arhf’ qui viennent à chaque F*** prononcé. Je ne les ai pas compté dans un épisode mais je m’en rends compte quand je refais les répliques pour la version soft sans jurons. Bien sûr, cela ne marcherait pas si on était sur une network et le câble permet plus de liberté. Dans l’environnement dans lequel ils vivent cela implique des jurons ».
50 Cent : « Même si avec les networks vous faisait plus de bénéfices financiers mais cela n’aurait pas été le même projet ».
Ainsi, les Fuck deviennent Fudge ou les Motherfucker (enculé) des Mothersucker.
Dans l’épisode 3 de la saison 2, Angela confronte James Saint-Patrick sur sa situation de trafiquant de drogue. C’est la révélation tant attendue. L’aviez-vous imaginé ainsi ?
Omari Hardwick : « Moi et Lela, nous sommes des acteurs qui connaissent l’histoire mais ne sachant pas ce qui va se passer dans l’épisode suivant ni dans la saison suivante. Mais, sachant que quand on reçoit le script soit une semaine à l’avance, on connaît alors l’histoire. Cette scène est compliquée car vous voulez la réussir donc on a essayé de la minimiser comme si on s’en débarrassait. On s’est mis en mode basse énergie. ça s’est bien passé. On ne s’est pas parlé ce jour-là volontairement ».
La saison 4 de Power
Que pouvez-vous nous dire sur la saison 4 de Power ?
Omari Hardwick : « La question va être de savoir s’il va sortir de prison ou non ? Pour ceux qui suivent Ghost, ils vont voir son parcours comme viable parce que c’est un gars si calme et posé qui a ce pouvoir cérébral, nous ne voyons pas forcément son parcours. On voit comment il avance avec Tasha et les enfants mais on ne voit pas son parcours mental. Pour Tasha, les enfants et Tommy, il vient simplement vers eux avec les réponses. On n’a pas la chance de voir son journal de pensées. Il dit juste à Tariq tu dois faire ça. Raina, tu dois accepter la décision pour la pièce. Tasha, on ne doit pas vendre de la drogue. Tommy, tu as assez d’argent, arrêtons de vendre de la drogue. Lobos doit être gérer. Kanan est un problème. Laisse-moi m’en charger. Même si vous en tant que téléspectateur, vous savez qu’il est en vie. Il y a que quelques fois où vous voyez son cheminement intellectuel, c’est quand il s’adresse à Tommy. Dans cette saison 4, pour lui, vous verrez son cerveau fonctionné. Est-ce que c’est Ghost qui est en prison ou est-ce que c’est James Saint-Patrick que j’amène en prison. Ghost m’a mis en prison mais je ne peux pas m’en sortir si je ne garde pas Ghost dans les parages. Il est le noyau donc la plupart des personnages attendent de savoir s’il sort de prison ou non ».
Est-ce que Power mérite une récompense ? 50 Cent en veut une…
« Nous sommes la série numéro 2 avec les meilleurs audiences du câble à la télévision et nous n’avons jamais été nommé. Je suis cool avec ça et je briguerai la première place. C’est ce qui fait que je suis focalisé sur les audiences. Vous savez, je ne suis pas plus payé à cause des audiences, je gagne juste de l’influence parce que je parle beaucoup ».