Starsky et Hucth ne peut exister sans leur fidèle ami et indic Huggy-Les-Bons-Tuyaux. Le temps de quatre saisons, Antonio Fargas est devenu une star internationale avec ce rôle emblématique. D’ailleurs, quand il vient au Festival de Télévision de Monte-Carlo, Antonio Fargas conduit la Ford Gran Torino mythique rouge et blanche de Starsky et Hutch ! À peine garé en bas du tapis rouge que le comédien répond à ma question sur la manière de reconnaître les fans de Starsky et Hutch. Découvrez sa jolie réponse :

Par ailleurs, j’ai rencontré Antonio Fargas autour d’une table ronde dont vous pouvez une grande partie de l’interview dans le magazine Zenio. Mais voici les informations supplémentaires que j’ai récupéré et qui me semble utile de vous partager du moins pour les fans de Starsky et Hutch.

On l’oublie souvent car il y a moult et moult rediffusions sur nos écrans mais Starsky et Hutch, c’est uniquement 4 saisons soit 94 épisodes (avec un pilote de 70 minutes) diffusées entre 1975 et 1979 aux États-Unis et pour nous en France, une première diffusion entre 1978 à 1984. Antonio Fargas s’amuse des rediffusions et de la durée de vie pas si longue de la série : « Le monde ne s’est même pas rendu compte, que la série s’était arrêtée, parce qu’elle continuait encore et encore. Les gens disaient : “Eh bien, tu ne l’as fait que pendant quatre ans. » En effet, la saison 5 n’a jamais vu le jour même si elle avait été envisagée mais c’est les acteurs Paul Michael Glaser (Starsky) et David Soul (Hutch) qui ont souhaité mettre un terme à l’aventure. Antonio Fargas reconnaît que tout le monde était épuisé par l’aventure mais le duo star en particulier, car il dit : « Ils en ont eu assez. Ils étaient épuisés, parce que ça demande énormément d’énergie d’avoir cette qualité, cette motivation et cette envie de proposer un produit dont ils étaient fiers, même avec tous les obstacles.» Mais pour Antonio Fargas s’était encore plus dur car il rappelle le contexte du Hollywood des années 80 : « Pour les personnes noires, c’est encore différent. Tu crois que parce que tu as une  série, tu penses que ça va continuer ? Je me suis rendu compte que décrocher un travail dans ce milieu, c’est comme gagner à la loterie, et c’est encore plus comme gagner deux fois à la loterie quand on est Afro-Américain. » Alors, il y a l’éventualité d’un spin-off sur Huggy-Les-Bons-Tuyaux qui était introduit en saison 2 sous la forme d’un « backdoor pilot » c’est-à-dire un épisode d’une série existante qui sert à introduire une nouvelle série. Dans notre cas, une série centrée sur le personnage Huggy-Les-Bons-Tuyaux. L’épisode 20 de la saison 2 s’intitulait « Pas de chance, Huggy ! » mais le titre anglais est plus parlant et c’est le titre d’origine du spin-off « Huggy Bear and The Turkey » (traduisible par Huggy-Les-Bons-Tuyaux et Turkey). Le spin-off devait mettre en scène l’association de Huggy-Les-Bons-Tuyaux et un ancien shérif blanc du sud appelé JD Turquet et surnommé « Turkey » (signifiant « dinde » en anglais, c’est un jeu de mot qui aurait pas évident à traduire pour les traducteurs). Huggy et Turkey devaient monter une agence de détectives privés. Or, cet épisode où Starsky et Hutch sont peu présents a réalisé une des pires audiences de la série. Philosophe sur le sujet, Antonio Fargas fait une comparaison à Fonzie, personnage culte et adulé de la série Happy Days : « Comme Fonzie, ils voulaient donner à Fonzie sa propre série. Il a dit : “Vous savez, je veux rester ici.” Donc, ça a fait que je suis resté, moi aussi.»

Malgré les années, Antonio Fargas a toujours gardé de bonnes relations avec ces anciens coéquipiers et notamment David Soul (décédé depuis) dont il se rappelle sa venue à New-York chez lui. Comme l’acteur le dit : « Nous sommes restés en contact. Je suppose qu’on n’avait pas besoin de se voir. Mais chaque fois que nous nous retrouvions, c’était spécial. » C’est la famille Starsky et Hutch. Puis, nous en France, on est tellement fan qu’on l’a fait venir en France pour jouer dans une série française, Cherif, à l’époque. La production est même venue voir le comédien aux États-Unis et il s’en souvient : « C’était merveilleux, ils ont pris l’avion jusqu’à Beverly Hills pour m’en parler, et j’ai dit : bien sûr ! J’étais un fantôme. Lui [Cherif] seul pouvait me voir. » En tout cas, Antonio Fargas a toujours de bons tuyaux et il parle avec plaisir de cette série qui l’a fait connaître au monde entier !