Ioan Gruffudd ne se lasse pas de jouer les légistes sur le petit écran après Forever, il revient dans le rôle du Dr Harrow sur M6 qui est lui aussi un légiste. Mais Daniel Harrow est un praticien pas comme les autres… Rencontré en table ronde au 58ème festival de télévision de Monte-Carlo, l’acteur Ioan Gruffudd anglais qui joue dans la série australienne Dr Harrow vous dit tout sur ce personnage sulfureux !
Qui est le Dr Harrow ?
Dans Harrow, vous avez le même métier que votre personnage dans la série Forever, vous jouez un légiste. Est-ce que ça vous plaisait de nouveau jouer ce métier à l’écran et en quoi les deux personnages sont deux légistes différents ?
Ioan Gruffudd : « Très bonne question ! J’étais très réticent à lire le script d’Harrow parce que je savais qu’il était légiste. J’ai adoré jouer Henry Morgan. J’étais très amoureux de ce personnage et j’étais dévasté quand la série fut annulée tout comme les fans qui étaient aussi dévastés. Mais quand j’ai lu le script, j’ai réalisé que c’était l’opposé. On ne peut pas comparer les deux séries. C’est un personnage totalement à l’opposé, il est un peu difficile à vivre, il transgresse les règles, il est un peu méchant, grincheux, il est très indiscret, il aime mettre le bazar chez les autres. Il ne parvient pas à garder des relations avec les autres. C’est un étranger pour sa fille. Puis, on le présente comme un meurtrier à la fin du pilote ».
Est-ce que vous appréciez de jouer ce héros qui transgresse les règles ?
Ioan Gruffudd : « J’adore jouer ce rôle. Je regardais ces personnages depuis dix-quinze ans voulant jouer ce genre de personnage. Mais, je n’étais pas assez âgé, je ne convenais pas physiquement, je n’avais pas assez expérience. Maintenant, je rencontre ces personnages au moment idéal. J’adore les jouer. Toute l’expérience que j’ai accumulé ces dix-quinze dernières années m’a permise d’être calme et ne pas m’en faire. Je crois qu’il y a une volonté d’être aimé de la part des acteurs et des artistes. En fait, l’art c’est de ne pas vouloir être aimé. D’une certaine manière, c’est bien attractif pour le public ».
Ioan Gruffudd et sa carrière TV
Votre personnage d’Andrew Earlharm est-il bien mort dans Liar ? Connaissez-vous la suite de Liar ? Et Andrew Earlharm et Harrow n’ont-ils pas quelques similitudes ?
Ioan Gruffudd : « Andrew Earlharm, qand vous parlez à des légistes ou psychologies, ces gens sont normaux dans tous les aspects de leur vie à part celui-là. Vous ne pouvez pas imaginer qu’ils sont capables de faire ça. Harrow est quelqu’un qui est très au fait de ce qu’il ressent. Il décidait en quelques sortes qu’il ne pouvait pas gérer. Il a peut-être moins d’empathie étrangement dans certaines situations. Je suis mort, oui. Mais, les gens vont découvrir pourquoi je suis mort et peut-être va-t-on expliquer comment je suis devenue cette personne. Quand j’ai appris que l’on allait faire une saison 2, je me suis demandé où est le danger si je suis mort. Si Andrew n’est pas dans les parages, où est la peur pour le téléspectateur ? On verra… »
Préférez-vous le travail à la télévision ou au cinéma ?
Ioan Gruffudd : « Voici la réalité de la situation il y a soit les gros films qui obtiennent les faveurs des critiques, il y a des films indépendants dont personne n’a entendu parler mais avec des grosses stars dedans mais il y a rien entre les deux. Vous ne pouvez pas gagner votre vie avec les films du moins je ne peux pas. La télévision offre plus de possibilités. En plus, la télévision c’est là où il y a ces incroyables scénaristes et créateurs. Puis, j’adore le rythme de la télévision, vous devez y aller avec votre instinct. Vous tournez 9 minutes d’un épisode en une journée parfois. Il n’y a pas de temps pour penser. C’est go, go, go ! Vous appuyez sur l’instinct. Pas d’impro. C’est l’opposé, c’est très structuré et discipliné. Je crois qu’il y a un mythe sur l’improvisation ça peut s’appliquer à un mot, à une réplique, mais vous ne pouvez pas improviser dans une série comme celle-ci. C’est méticuleusement structuré. D’autant plus dans des procédurales comme celui-ci, les scénaristes utilisent volontairement ce mot, cette phrase dans cette scène parce que cela va expliquer pourquoi le meurtrier a fait ça dans cette dernière scène ».