Quelle série va remporter la Nymphe d’Or du festival de Télévision de Monte-Carlo ? Neuf œuvres de fiction en compétition : des séries comme Chorus Girl, Fence, Poker Face, Ten Pound Poms, The Seed et Trust No One et des unitaires comme Le Colosse aux Pieds d’Argile, Miro et The Warrant : Breaker’s Law. Mais J’ai fait une exception sur les unitaires et j’ai regardé l’ensemble de la compétition. Ces fictions sont présentées en avant-première au festival de Télévision de Monte-Carlo sur grand écran et ouvert au public.

CHORUS GIRLS

Danemark (8×50′)

Pitch : Au nord de Copenhague, dans le plus ancien parc d’attractions du monde, se trouve un chapiteau emblématique de 1 300 places, où presque tous les spectacles se jouent à guichets fermés depuis quatre-vingts ans. Chaque soir, sur scène, huit filles en bikini dansent derrière les stars masculines bien-aimées, offrant un spectacle amusant. Mais en dehors de la scène, derrière les sourires, une histoire de passion, de conflit et d’intrigue se déroule. Alors qu’elles luttent chacune contre leurs propres problèmes dans un monde en pleine mutation – et que Cirkusrevyen connaît des fortunes diverses – il devient vite évident que les filles ne trouveront leur force que dans l’union.

Le concept est bon mais parfois l’angle est confus. On veut nous parler de violences envers les femmes en empruntant de grosses ficelles scénaristiques. Après un épisode, on décèle le potentiel de la série sans totalement le comprendre. Ce pilote aurait mérité un plus de clarté dans sa narration.

Avis :

FENCE

Japon (5×60′)

Pitch : Au Japon, la préfecture d’Okinawa était sous l’occupation américaine de la fin de la seconde guerre mondiale à 1972. Cinquante ans après, une importante base militaire américaine est toujours implantée dans la ville. Key, une journaliste de Tokyo, se rend à Okinawa pour rendre visite à Sakura, une Japonaise noire qui déclare avoir été agressée sexuellement par un officier militaire américain. L’agression a-t-elle réellement eu lieu ou s’agit-il d’une fausse déclaration pour se rallier à la cause qui est contre cette base militaire ?

C’est une histoire assez poignante et surprenante même car on doute vraiment sur la vérité de cette agression… Malgré quelques longueurs, cette série japonaise parvient à nous interroger. Puis, cette série met en lumière Okinawa et sa spécificité que personnellement je ne connaissais pas

Avis :

POKER FACE

USA (10×47–67′)

Pitch : Charlie a une capacité extraordinaire à déterminer quand quelqu’un ment. Elle prend la route avec sa Plymouth Barracuda et à chaque arrêt, elle rencontre de nouveaux personnages et des crimes qu’elle ne peut s’empêcher de résoudre.

Natasha Lyonne fait du Natasha Lyonne. Rien n’a changé pour elle dans son jeu que ce soit d’Orange Is New Black aux Poupées Russes. Mais, il faut dire que pour un tel scénario, le show de Natasha Lyonne fonctionne. Son personnage nous embarque avec son pouvoir de vérité et hésite pas à la suivre aussi dingue que soit le périple.

Avis :

TEN POUNDS POMS

Danemark (6×52′)

Pitch : Un groupe de Britanniques quittent la morne Angleterre de l’après-guerre en 1956 pour s’embarquer dans une aventure qui changera leur vie à l’autre bout du monde. Pour seulement dix livres sterling, on leur a promis une meilleure maison, de meilleures perspectives d’emploi et une meilleure qualité de vie au bord de la mer, dans une Australie baignée de soleil.

L’idée est vraiment intéressante celle de migrants britanniques qui cherchent une nouvelle vie en Australie. Alors qu’on a l’impression que c’est le début d’une bonne série, le pilote bascule dans une série avec des enjeux bien moins intéressants que promis….

Avis :

THE SEED

Allemagne, Norvège & République Tchèque (6×45′)

Pitch : L’inspecteur de police norvégien Thea Koren et l’inspecteur en chef allemand Max Grosz enquêtent sur la disparition soudaine du neveu de Max, un jeune activiste et journaliste, sans jamais s’attendre à être impliqués dans un réseau de combines et de machinations politiques ayant des répercussions à grande échelle, voire à l’échelle mondiale.

On dirait une tentative de faire comme les scandinaves mais visiblement c’est un coproduction pas très heureuse. C’est un duo de policiers classiques de deux pays différents forcés à travailler ensemble. Mais aucun des deux protagonistes ne présentent le moindre intérêt et l’empathie se fait pas. Quant à la partie conspiration, elle donne l’impression d’être complexe pour pas grand chose. Le cliffhanger de l’épisode 1 ne parvient pas à créer une envie de poursuivre…

Avis : 

TRUST NO ONE

Israël (9×60′)

Pitch : Avec Yehuda Levi dans le rôle d’Itamar, Trust No One est une histoire sur le leadership, la solitude au sommet et la mort de la vie privée. Directeur de l’agence de renseignement la plus puissante d’Israël, Itamar a bâti sa carrière en recrutant et en manipulant des informateurs ayant de bonnes relations. Aujourd’hui, il est confronté à la pire crise de sa vie : Itamar est accusé d’être à l’origine d’une fuite dans le domaine de la cybersécurité. Un à un, les agents les plus secrets du Shin Bet sont démasqués, à commencer par Shuruk, la fille d’un dirigeant du Hamas qui a été recrutée par Itamar pour espionner son père alors qu’elle n’avait que 17 ans. Totalement isolé et incapable de faire confiance à qui que ce soit, Itamar est contraint d’utiliser les outils d’espionnage auxquels il s’est toujours opposé, pour laver son nom et sauver la vie de ses agents – exposant un monde où tout appareil numérique peut être piraté, et où les fausses vidéos et les logiciels espions sont aussi couramment utilisés que les filtres Instagram.

Habituée à une certaine qualité de nos amis israéliens, je dois dire que cette série n’est apparue bien en-dessous. C’est très confus comme scénario et lent. On a dû mal à rentrer dans l’intrigue et à s’attacher aux personnages.

Avis :

LE COLOSSE AUX PIEDS D’ARGILE

France (2×45′)

Pitch : Sébastien est un ancien rugbyman. Un véritable colosse. Entre 12 et 16 ans, alors qu’il était un gamin  plein de joie du Sud-Ouest, il a été violé par un proche de la famille. Trente ans plus tard, Sébastien ne parle plus et ses démons le détruisent. C’est donc la rencontre d’un petit colosse comme lui, et le retour dans sa vie de celle qu’il n’a pas su aimer à l’adolescence, qui vont l’obliger à faire le bon choix. Celui de la justice… mais la justice à quel prix ?

Un sujet affreux mais dont il faut parler comme le dit Sébastien : parler, c’est essentiel. Cet unitaire en deux parties ne laissent pas indifférents et suggérer l’atrocité avec pudeur. On ne fait pas dans le larmoyant mais dans l’authentique avec Eric Cantona juste dans le rôle quoique parfois un peu trop dans les tours à mon sens.

Avis :

THE WARRANT: BREAKER’S LAW

USA

Pitch : L’U.S. Marshal John Breaker et son partenaire de longue date, Bugle Bearclaw, escortent Dead-Eye, un hors-la-loi recherché, dans l’Ouest pour son procès. Mais lorsqu’ils arrivent à destination, ils découvrent que la petite ville est à la merci d’un gang impitoyable qui a pris le juge local en otage. Ce qui n’était au départ qu’un simple échange de prisonniers dégénère rapidement, entraînant John dans un face-à-face inattendu avec son passé. Maintenant, avec le destin de la communauté entière en jeu, la seule chance de John contre les dangereux hors-la-loi est de briser les règles qu’il a suivies toute sa vie pour le bien de tous.

Un western extrêmement lent et pas d’un grand intérêt avec des répliques à la limite du gaguesque…

Avis : 

MIRÒ

Espagne

Pitch : Joan Miró est né avec un avenir déjà défini par son père. Le caractère sévère et autoritaire de son père marque rapidement le caractère introverti et faible du jeune Miró, obsédé par la peinture. La famille, déçue, accepte finalement qu’il étudie les beaux-arts à l’école Galí. Peu après, les galeries Dalmau exposent ses créations. Mais ce qui devait être sa présentation publique en tant que peintre se révèle être un échec absolu et une nouvelle déception pour la famille. Miró se désespère de l’incompréhension et du conservatisme de sa ville natale, Barcelone. Démotivé, il décide d’aller tenter sa chance dans l’effervescente Paris.

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