Stéphane de Groodt, un rôle de proviseur plaisant !
Stéphane de Groodt confie être ravi de rempiler pour une saison 2 du Lycée Toulouse-Lautrec et il est content de ce succès sur TF1 : « Quand j’ai vu le succès, j’étais très content pour, pour Fanny Riedberger (productrice et autrice), qui a initié la série. J’étais tellement tellement heureux pour tous ces enfants aussi, qui allaient pouvoir raconter leur vie, être non pas exposés, mais exposer leur vie, leur handicap, le problème que c’est au quotidien, l’émotion que ça peut être aussi, et leur vie comme vous et moi leur vie sentimentale, d’hommes et de femmes. C’était merveilleux de pouvoir, pour une fois, avoir un éclairage sur des enfants qui ont ce profil-là. J’étais très heureux pour eux, et on était tous très heureux pour tout le monde.«
Puis, il estime que le proviseur Feuillate a encore des choses à raconter : « Compte tenu de l’expérience de la saison une, j’ai beaucoup d’affection pour ce proviseur, encore plus pour tous les enfants avec lesquels j’ai tourné. Je considère que c’était une chance d’avoir participé à cette première saison, de voir le succès qu’elle avait rencontrée. C’est pas temps parce qu’il a eu du succès que j’y retourne. J’y retourne, parce que parce que l’histoire n’est pas terminée, que ce personnage a encore des choses à dire, que l’homme que je suis à encore des émotions à vivre au milieu de tous ces enfants, et que ce n’est pas tous les jours qu’il y a un projet comme ça dans lequel j’ai l’occasion de m’épanouir.«
Mais attention ! Stéphane de Groodt tient à l’originalité de son proviseur : « Il ne peut pas être un proviseur au premier degré. Il faut qu’il soit un peu singulier, qu’il soit un peu différent de ce qu’on peut imaginer dans le fantasme du proviseur. Et puis, avec Valérie Kersenti (Mme Lespic), le fait qu’elle soit comme elle, ça crée un duo. C’est [les jeunes et Valérie Kersenti] qui m’ont un peu dessiné, je ne sais pas qui sert l’autre mais en tout cas, ce rapport-là, ce profilage de personnage, m’a plu assez vite alors on est parti sur du second degré, et c’est très bien ainsi, parce que ça, permet de dédramatiser aussi les situations« .
Enfin, le comédien rappelle que TF1 a fait un pari osé mais nécessaire en programmant une série comme Lycée Toulouse-Lautrec : « je trouve ça formidable qu’une chaîne comme TF1 programme une série comme celle- là, où on parle de handicap, on parle de mort, on fait rentrer ça dans les foyers à une heure de grande écoute, alors qu’il y a de la concurrence sur les autres chaînes. »
La méthode de Groodt
Quand j’ai rencontré Stéphane de Groodt en juin 2023, le tournage de la saison 2 approchait. Non sans humour, l’acteur m’a livré sa méthode de préparation : « je lis les scénarios au dernier moment, parce que je veux arriver frais sur le plateau. Et pareil pour l’apprentissage des textes, à moins que ce soit des grosses tartines. J’apprends les textes au dernier moment parce que j’ai envie de me faire cueillir par mon ou ma partenaire, de jouer à l’instinct, de l’émotion de la scène et de l’intention de la scène.«
Néanmoins, pas de place à l’improvisions, Stéphane de Groodt ne jure que par les textes comme il explique : « C’était vraiment très bien écrit et j’étais content de me mettre dans ce moule-là, avec le cadre et la contrainte de ce que c’est d’apprendre un texte au mot près. Après, ça peut parfois un peu changé. Mais je suis resté assez fidèle, même très fidèle au texte. »
On sent que le projet lycée Toulouse-Lautrec est une série qui lui tient à cœur. D’ailleurs, le comédien s’est épanché sur son enfance et son rapport avec le handicap qui lui a été inculqué par sa mère dont c’était le travail : « Et quand j’étais petit, ma mère s’occupait d’un centre de handicapés et, de temps en temps, elle faisait venir durant le week-end un handicapé, déjà pour qu’ils puissent avoir une ambiance familiale l’espace d’un ou deux jours. Et puis, aussi permettre à l’enfant que j’étais, d‘appréhender le handicap, de voir ce que c’était mais j’étais trop petit, j’avais l’impression que c’était un boulet. Je ne comprenais pas pourquoi ma mère venait avec un handicapé à la maison. J’avais rien compris. Avec le temps, on comprend ce genre de choses et, effectivement, cette série permet aussi de comprendre qu’une fois qu’on a été au-delà des barrières physiques et de ce qui peut nous éloigner et tous ces aprioris, une fois qu’on a passé ces barrières-là, c’est formidable de découvrir que ce sont des gens comme vous et moi, et souvent même encore plus formidables parce qu’ils ont leur handicap à gérer et en plus, ils ont la banane et ils sont empreints de courage de dingue. C’est une leçon de vie, ce que j’ai eu là.«
Lycée Toulouse-Lautrec Saison 2 (6×52′) est à voir sur TF1