Raconter un thriller champêtre à hauteur d’enfant, celui qui ne dépasse pas encore LES HAUTES HERBES ! C’est l’ambition du réalisateur Jérôme Bonnell, réalisateur de cinéma, (J’attends quelqu’un, Le temps de l’aventure, À trois on y va), qui écrit et réalise sa première incursion à la télévision avec cette mini-série de 3 épisodes disponible sur Arte. Après l’accident de sa mère, un petit garçon est hébergé à la campagne chez un jeune couple découvre la vie en apparence tranquille d’une bourgade de campagne. Observateur silencieux, il perçoit les tensions, la violence chez ces adultes prisonniers de leur colère, de leur jalousie, de leur frustration… Au casting, Emmanuelle Devos qui est entourée des comédiens Louise Chevillotte, Jonathan Couzinié, India Hair, Lazare Gousseau et Antonin Chaussoy.
Pourquoi regarder la mini-série LES HAUTES HERBES ?
La première tentative télévisuelle du réalisateur Jérôme Bonnell ! Le réalisateur saute le pas et tente d’écrire et de réaliser sa première mini-série. Un exercice qui n’est jamais évident de passer du cinéma à la télévision mais qui reste un super challenge relevé par Jérôme Bonnell.
L’exercice de raconter du point de vue d’un enfant ! Jules est le héros de cette histoire, c’est lui qui est les yeux du téléspectateur. Mais, c’est un enfant donc il perçoit le monde des adultes différemment. Le réalisateur défend cette idée et dit vouloir percevoir l’acuité de l’enfance : « Mon désir premier était de filmer l’acuité de l’enfance : cette faculté de perception à la fois sourde et précise qui caractérise les enfants, qui ressentent mais ne comprennent pas tout ».
Un thriller à la campagne ! D’une disparition soudaine mais banale, Jérôme Bonnell va rendre le cas plus complexe dans cette arène particulière qu’est la campagne reculée loin du brouhaha des villes où le temps semble ne pas être le même…
Peut-être que le cinéma d’auteur passe moins bien au format de la mini-série ? Je ne connais pas le travail de Jérôme Bonnell mais de ce que j’ai vu avec Les Hautes Herbes, il semblerait que ce réalisateur propose davantage un cinéma d’auteur. Personnellement, j’ai été totalement hermétique à cette mini-série. J’ai regardé péniblement l’épisode 1 et poursuivi sans intérêt l’épisode 2 et 3 espérant trouver un sens à mon visionnage. Mais c’est sûrement moi qui n’est pas su apprécié l’œuvre à sa juste valeur. Il est fort probable que les amateurs de cinéma d’auteur y voit un chef d’œuvre, une parenthèse poétique… Disons que j’ai peut-être un appétit trop prononcé pour le divertissement au détriment de la contemplation.
Les Hautes Herbes – Arte