Entretien en tête à tête Tracey Robertson au café Lorca du Festival de Télévision de Monte-Carlo. La productrice exécutive de la série Secrets & Lies a accepté le jeu de la comparaison entre la version australienne originale et la version américaine.
Quelles sont les principales différences côté tournage entre l’Australie et les Etats-Unis ?
Tracey Robertson : « Quand on a tourné en Australie, on a bloqué une rue et on a tourné dans la maison de quelqu’un. La principale différence avec les Etats-Unis, c’est le fait que ça soit plus imposant que ce qu’on nous avons fait en Australie. Puis, dans la version américaine, nous avons construit un décor où la maison et le commissariat étaient reproduit. Il y a plus de flexibilté dans ce que vous pouvez faire. Ce que l’on a pu faire dans la version américaine, nous n’avons pas pu le faire dans la version australienne ».
Dans la version australienne, on se sent plus proche, plus intime avec Ben : avez-vous cette impression également ?
Tracey Robertson : « Dans la version australienne, il y a 6 épisodes et dans la version américaine 10. Donc, dans la version australienne, nous n’avons pas pu être tourné vers l’externe. Dans la version américaine, Ben est plus actif et il essaie de résoudre l’enquête en aidant le téléspectateur et le guidant dans l’histoire. Dans la version australienne, c »est une atmosphère plus dans la retenue autour de cet homme accusé ».
Ne pensez-vous pas que la version australienne est proche de la réalité ?
Tracey Robertson : » Ce sont des séries différentes. Des points de vue différents sont abordés dans la version américaine et ce qui n’est pas le cas dans la version australienne. C’est juste une autre façon de raconter une histoire très similaire ».
Est-ce que vous ne trouvez pas que les américains ont davantage accentué sur l’action ?
Tracey Robertson : « Ce n’est pas que nous ne voulions pas mettre de l’action, c’est tout simplement le budget qui ne nous le permettait pas. Afin que notre histoire fonctionne, on a peut-être plus intintériorisé. Aux Etats-Unis, vous pouvez voir bien plus grand ».
Aviez-vous en tête dès le début Ryan Philippe pour le rôle de Ben ?
Tracey Robertson : « Ryan était tout de suite impliqué dans le projet et aussi Juliette Lewis ».
Pourquoi choisir une femme dans le rôle du détective au lieu d’un homme comme dans la version australienne ?
Tracey Robertson : « Quand nous sommes allés aux Etats-Unis, ABC est une chaîne avec une audience très féminine donc au lieu d’avoir un homme accusé et un homme détective, il fallait que ce soit une femme détective. Et c’est parfait et ça a aussi permis de différencier la série ».
Aviez-vous également pensé à Juliette Lewis pour le rôle du détective Cornell ?
Tracey Robertson : « Juliette était présente assez tôt sur le projet. On a fait beaucoup d’auditions mais on voulait vraiment trouver quelqu’un qui n’allait pas nous faire un détective déjà vu et je pense que nous avons réussi avec Juliette. On a embauché quelqu’un de surprenant à regarder ».
Des informations importantes sur l’intrigue de la série sont dévoilées dans les deux questions suivantes….
Comment avez-vous trouvé la petite fille Abby Crawford qui a un rôle essentiel dans la série ?
Tracey Robertson : « Les deux petites sont toutes les deux excellentes (Belle Shouse pour la version US et Piper Morrissey pour la version australienne). Il y a beaucoup d’auditions pour trouver quelqu’un qui peut à la fois incarner l’innocence et la culpabilité. On ne lui (Belle Shouse) a pas dit qu’elle était la meurtrière, elle l’a su au tout dernier moment. Elle a eu eu des soupçons et la version australienne allait être diffusée. Elle ne le savait et c’était vraiment important de trouver quelqu’un qui avait encore cette innoncence en elle. A partir du moment, où on le sait le jeu est différent. Elle ne devait pas être uniquement innocente mais elle devait être quelqu’un qui possède une autre côté. Ce n’était pas évident à trouver chez un enfant ».
Quels sont les plans pour la saison 2 car on sait déjà que Ryan Philippe n’est pas de la partie ?
Tracey Robertson : « Le plan pour Secrets & Lies était avoir la possibilité d’explorer un autre monde sans être contraint de raconter la même histoire de nouveau avec les mêmes personnages. Avec l’audience de la série, nous bénéficions d’un certain niveau de liberté. Les scénaristes ont proposé une histoire qui va surprendre le public et les personnages seront nouveaux. Mais pour les accompagner d’une saison à l’autre, le détective Cornell assure la transition ».