C’était la star de la Croisette à Cannes ! Notre star du monde des séries : Sarah Michelle Gellar était à CANNESERIES ! La célèbre interprète de Buffy Summers qui a bercé des millions d’adolescents dans le monde entier était bien sur le sol français ! C’est inédit ! La star se fait discrète en dehors des Etats-Unis et de nombreux fans rêvaient de sa venue en France. D’ailleurs, je sais que des parisiens sont venus exprès pour espérer la rencontrer et d’autres m’ont demandé des autographes. Mais on n’approche pas Sarah Michelle Gellar aussi facilement. Cependant, j’ai eu la chance de la croiser dans les couloirs de l’espace presse, d’assister à sa masterclass et surtout de lui poser deux questions sur le tapis rose de CANNESERIES.
Sarah Michelle Gellar était présente pour une raison particulière la remise de son prix Icon Award Canal + et comme c’est une icône des séries, il était obligatoire qu’elle est une masterclass qui devait se passer à l’espace Miramar mais qui a été déplacé à l’auditorium Lumière du Palais des festivals compte tenu de l’engouement. Je peux vous dire que la salle était bien remplie de fans avec des paillettes dans les yeux. Lors de cette masterclass animée par la journaliste Nora Bouazzouni, Sarah Michelle Gellar a fait quelques confessions très intéressantes, voici un condensé de l’essentiel :
Sa vision de la télévision : « C’est incroyable ce qui est en train de se produire à la télévision. Et j’adore l’idée que nous pouvons maintenant consommer la télévision comme nous le voulons, que ce soit en regardant d’une traite ou en attendant les épisodes, et que nous n’avons pas à attendre les publicités ou les interruptions sportives, nous pouvons vraiment choisir comment nous la regardons. »
Les incertitudes des premiers instants de Buffy : « Quand j’ai lu le scénario, je l’ai adoré et c’était tellement différent parce qu’à ce moment-là, on ne donnait pas aux gens de cet âge des histoires qui avaient autant de sens. Je voulais absolument en faire partie. Et nous avons tourné un pilote, une présentation du pilote, donc même pas un épisode complet pour une chaîne que les gens ne connaissaient pas, basé sur un film qui n’a pas été aussi bien reçu qu’il aurait dû l’être. C’était une bataille difficile. Et pour être honnête, je ne sais pas si nous pensions réussir à passer les 12 premiers épisodes et nous pensions qu’il y avait quelque chose de spécial. Nous ne savions pas si le public le comprendrait. Ce n’est qu’au cours de la deuxième saison que nous avons vraiment trouvé nos marques et que nous avons réalisé que les gens comprenaient. Cela signifie quelque chose pour eux. »
La pause de 10 ans dans sa carrière : « Je pense que j’étais probablement un peu épuisé. J’ai eu des moments difficiles après la mort de Robin Williams et cela vous fait voir les choses différemment. Mes enfants étaient très jeunes et vous n’avez qu’un temps très limité avec eux, et le genre de parent que je voulais être pour eux exigeait plus que mon emploi du temps ne le permettait. J’ai donc fait une pause. Et, vous savez, j’espérais vraiment qu’à mon retour, il y aurait encore une place pour moi et que les gens voudraient encore me regarder, parce qu’on ne sait pas. Vous savez, parfois vous revenez et tout le monde est passé à autre chose. J’ai eu la chance, l’année dernière, de voir et de ressentir l’accueil qui m’a été réservé. Et cela me fait réaliser qu’il y a encore beaucoup de choses que je veux faire. »
Travailler en télévision aujourd’hui par rapport à l’époque de Buffy : « Je pense que la différence se situe en grande partie au niveau de la qualité, simplement parce que le nombre d’épisodes à réaliser est très différent. Filmer 22 épisodes par an de Buffy et faire en sorte que chacun d’entre eux soit excellent, c’est une tâche impossible. Alors que lorsque vous n’avez que huit ou dix épisodes, vous avez vraiment la possibilité de réaliser ces mini-films. Je pense que nous avons également tiré de nombreuses leçons et que les plateaux de tournage sont beaucoup plus collaboratifs aujourd’hui. Ils ne sont pas autocratiques. Ce n’est pas le patron et personne d’autre ne parle. Je pense que c’est un peu l’époque dans laquelle j’ai grandi. Aujourd’hui, tout le monde peut s’exprimer. Et, vous savez, les gens devraient être encouragés à l’utiliser. Cette dynamique est en train de changer. »
Pour la petite histoire, je fais partie des non fans de Buffy Contre Les Vampires car j’ai vu la série à l’âge de 10 ans et j’ai eu vraiment trop peur donc je suis passée à côté. Mais, je crois que nombreux d’entre vous, ont remarqué ma préférence pour Charmed. Cependant, je pense que Buffy a marqué des générations et que c’est une excellente série. Pendant cette masterclass et aux abords du tapis rose, j’adorais voir ces fans (et même des journalistes) avec des sourires à l’idée de croiser ne serait-ce que deux secondes celle qui a bercé leur jeunesse. La sériephilie, c’est peu importe la série tant que la passion et l’envie de voir des séries est là, c’est l’essentiel !