A première vue, le pitch de The Detour paraît gentillet. Nate Parker, sa femme Robin et leurs deux enfants Delilah et Jared partent en vacances sauf qu’ils dévient de l’itinéraire prévu, ils font un énorme détour qui se transforme en un road-trip à travers les Etats-Unis. Ok jusque-là, rien d’anormal pour une série, le plan initial qui ne se déroule pas comme prévu, c’est un classique et souvent le départ de nombreuses histoires en séries. Mais, c’est plus du ton de la série dont il faut se méfier à vrai dire…
Une comédie définitivement pas pour les enfants !
Et peut-être pas non plus pour les adultes qui n’aiment pas l’humour vulgaire parce que oui le ton de The Detour est très particulier. C’est de l’humour cochon et même s’il y a deux enfants dans l’histoire, la blague obscène n’est jamais bien loin. Encore une fois, c’est un humour d’adulte qui est apprécié par certains mais peut-être pas la majorité. En plus, dans cette sitcom, c’est les enfants qui poussent le vice en posant des questions naturelles comme comme on fait les enfants mais comme les parents sont un peu dérangés, ils ne savent pas expliquer correctement et partent dans des délires licencieux. Voilà comment je pourrais résumer un peu l’état d’esprit de The Detour.
J’ai vu les 10 épisodes de la saison 1 grâce à Warner TV et je me suis même demandée si cette sitcom était américaine. Loin de l’Amérique puritaine, la série montre l’autre extrême du pays qui ose aller dans le vulgaire et même le trait dérangeant l’épisode 6 explore un sujet tabou, le mariage d’une mineure. Cet épisode est perturbant et on rit plus difficilement. Pour ma part, j’ai peu rigolé parce que ce n’est pas un genre d’humour qui me fait pas vraiment rire, disons, qu’au bout de la dixième blague vulgaire ou scato, je m’en lasse.
The Detour, la version live des séries animées pour adultes
Cependant, je pense que les fans du genre American Dad! (Les Griffins), Simpsons ou South Park se retrouveront totalement dans l’ambiance de The Detour. Une fois rentré dans le délire, ça fonctionne The Detour. Un atout majeur, les personnages qui sont attachants quoique le petit Jared, parfois, je ne le comprenais pas dans ces instants de surexcitation et j’avais envie de lui mettre des baffes.
Pour jouer les parents, deux acteurs qui forment le couple parfait : Jason Jones et Natalie Zea. Le premier est co-créateur de la série avec son épouse Samantha Bee, assez connue aux Etats-Unis pour un talk show appelé Full Frontal with Samantha Bee. Jason Jones a lui aussi fait plus de talk shows que de séries ou films. Quant à Natalie Zea, c’est une habituée des séries mais plutôt dramatiques comme The Following ou Justified. C’est la première fois que je la vois dans une comédie et j’ai été agréablement surprise. Elle joue très bien la comédie et en plus, on sent qu’il y prend un réel plaisir. Parfois, on se dit non les auteurs ne vont pas oser faire dire ça à la splendide Natalie Zea et si, et en plus, ça passe super bien car elle joue la situation à la perfection.
Mention spéciale pour la fin de la saison 1 qui propose un cliffhanger totalement imprévu et assez dingue en adéquation avec cette série complètement farfelue !
Même si The Detour, c’est moins ma tasse de thé en séries, je reconnais que cette comédie a un bon fond et elle a su tromper le téléspectateur qui s’attendait à un road-trip chaotique mais pas à ce point, pas dans ce style d’humour quelque peu surprenant et pas forcément du goût de tous.
