La bataille ne s’arrête jamais et June ne compte pas l’arrêter en saison 3 de The Handmaid’s Tale ! A présent, le livre de Margaret Atwood est loin et c’est véritablement devenue l’histoire de Bruce Miller (qui continue toujours à consulter Margaret Atwood comme il me le confiait en interview : ici). Pour rappel, à la fin de la saison 2, June confie sa petite Holly/Nichole d’à peine quelques jours à sa copine servante Emily avec la bénédiction de Serena Waterford. L’objectif, c’est qu’Emily s’enfuit avec l’enfant direction le Canada où la liberté est un droit. June a préféré rester à Gilead afin de sauver son autre enfant, sa fille Hannah. En ce début de saison 3, on retrouve June où on l’avait laissé sur cette route déserte en pleine nuit, avec le camion emportant Emily et Nichole au loin. Grâce à OCS, j’ai eu l’opportunité de regarder les trois premiers épisodes de la saison 3 de The Handmaid’s Tale, une saison diffusée en une US+24 sur la chaîne.
Pour l’amour d’une mère !
Après avoir vu ces premiers épisodes, ce que je peux vous dire que c’est la notion de mère est au centre de la saison. En effet, June va justifier son rôle de mère de deux manières différentes. Pour la femme du Commandant qui s’occupe d’Hannah, son premier enfant, elle va lui tenir tête en lui soutenant que c’est elle la mère de cette petite fille. Bien sûr, il y aura des conséquences. Alors qu’avec Serena, elle partage son rôle de mère. En effet, Madame Waterford est dévastée dans la saison 3. Serena ne cesse de pleurer Nichole et elle en veut beaucoup à son époux. Remettrait-elle le système de Gilead en cause ? Ce n’est pas encore clair. En revanche, on en apprend plus sur ce personnage en découvrant sa mère, une femme convaincue des bienfaits de Gilead. Mais, une mère qui ne parvient pas à calmer la tristesse de sa fille voire qui l’accuse d’avoir causé son propre malheur. Ainsi, on voit différents portraits de mère dans cette saison 3. Avec cette fameuse éternelle question, qui est la véritable mère, celle qui élève l’enfant sans l’avoir enfanter ou celle qui l’a enfanté même si elle ne l’élève pas ? Ce qui est certain pour June, elle n’abandonnera pas sa fille et elle a dû faire un sacrifice douloureux mais nécessaire pour Nichole. Même si Serena doute et ne s’en remet pas. Les deux femmes semblent enfin se comprendre, c’est sûrement ce rôle de mère qui les rapprochent. Comme dit June, si elle est restée, c’est qu’elle avait un rôle à jouer :
I have reasons. There are always reasons.
J’ai mes raisons. Il y a toujours des raisons
Cependant, il y a quelques points à éclaircir et des étrangetés : quelles sont les intentions de Joseph Lawrence, père fondateur de Gilead ? Allié ou ennemi de notre héroïne, difficile à cerner ce personnage. Parfois, il semble se rendre compte que le système qui l’a mis en place à dépasser son imagination. June lui fait remarquer que si on avait pas pris au sérieux ses livres, on n’en serait pas là. Parfois, l’homme prend un malin plaisir à humilier la servante écarlate. Par moment, il laisse le choix à June mais elle doit faire des choix cornéliens comme s’il l’aidait mais pas totalement. Ce personnage de Joseph Lawrence est vraiment très ambigu. D’ailleurs, l’acteur Bradley Whitford joue bien sur cette ambiguïté.
Côté étrangeté, j’ai relevé deux éléments qui m’ont apparu comme une facilité de scénario : Emily et le bébé dans le fleuve ? On n’était plus dans The Handmaid’s Tale mais la cour des miracles ! Le sort de Tante Lydia qui paraît improbable. Je laisse ces pensées là pour tout ceux qui sont aussi perplexes, on peut en discuter par commentaire en bas de cet article.
En somme, c’est un bon début de saison. On replonge assez vite dans cette atmosphère pesante de The Handmaid’s Tale. Mais attention à l’usage d’invraisemblances qui pourrait enlever sa particularité et force à cette série qui nous dépeint un futur inexistant, lointain mais qui nous paraît étrange proche d’où le caractère anxiogène de la série.