Après la brillantisme Mad Men, Matthew Weiner revient avec The Romanoffs. Mais, ne vous attendez pas à une rétrospective de la vie de la célèbre famille les Romanoff ! Le titre est trompeur, même si le nom Romanoff est prononcé à chaque épisode, tous indépendants des uns des autres. En fait, il s’agit souvent de descendants de la famille Romanoff qui raconte un moment de leur histoire. Mais, ces personnages sont-ils de vrais descendants de la famille, ce n’est pas certains… Sur 8 épisodes, je me suis arrêté au 3ème parce que je n’ai pas saisi le coup de folie de Matthew Weiner ?!
Mad Men au sommet, The Romanoffs illusion
Quand vous apprenez que Matthew Weiner a créé une nouvelle série pour Amazon Prime Video, vous l’attendez avec impatience. Après Mad Men, le succès et la finesse de cette série même si la nouvelle série n’est pas aussi merveilleuse, elle est probablement bonne dans votre esprit. C’est dans cet état d’esprit d’excitation intense que j’ai lancé le premier épisode de la série d’anthologie de Matthew Weiner. Sans être influencée par le bouche à oreille des collègues sériephiles ou bien sans avoir lu une seul titre critique américain, l’état d’esprit idéal pour démarrer une nouvelle série.
Je me retrouve à Paris, là où je vis. Puis, 10 minutes après j’arrête la série et vérifie que je me suis pas trompée de programme, je pensais voir John Slattery ou Christina Hendricks que j’avais vu sur l’affiche de la série mais non je vois Louise Bourgoin qui parle en anglais ! Pas d’erreur, Amazon Prime Video et la fonction X-Ray (fonctionnalité qui permet d’en savoir plus sur le casting de la série en lien direct avec IMDB) me confirment que je regarde bien, The Romanoffs. Je poursuis, étonnée parce que je regarde une vieille dame, son neveu et sa belle-fille qui souhaite sa mort. Ah oui, il y a un lien avec les Romanoffs car la vieille dame, Anushka, est une descendante de la famille. A la fin de l’épisode, je suis un peu interloquée par l’épisode que j’ai vu long, pas très bon pour un pilote et très déroutant pour du Matthew Weiner.
J’enchaîne épisode 2 où deux acteurs que j’apprécie Corey Stoll et Kerry Bishé jouent Michael et Shelly Romanoff, un couple enfermé dans une routine. Mais quand ils vont se retrouver séparer, ils vont devoir lutter contre des tentations…charnelles. Episode là encore dérangeant, on a de la peine pour Shelly alors que Michael n’a aucune pitié pour elle et c’est qui cette folle qu’il rencontre et dont il devient amoureux transit ? La scène de sexe est très bizarre…
Passons épisode 3, peut-être celui qui m’a le plus intéressée par sa fin énigmatique. Dans celui-ci, il y a talentueuse Christina Hendricks qui joue Olivia, une actrice qui ne s’entend pas avec la réalisatrice jouée par Isabelle Huppert. Les deux s’écharpent sur ce qui est réel selon leur point de vue. Sur le tournage que des choses étranges se passent, on entend des bruits douteux, des fantômes apparaissent et toutes sortes de choses pas nettes. On est dans une sorte de huis clos assez angoissant et sombre. Le téléspectateur ne comprend pas très bien le cirque qui se déroule sous ses yeux. Puis, la scène finale qui est la dernière scène que doit tourner Olivia pour en finir avec son calvaire, ce tournage, lui sera fatal au sens littéral. Un peu le mourir sur scène à la Molière. L’actrice n’a pas su détecté le faux du réel et elle en est morte de peur. Concrètement, cet épisode est perturbant, angoissant voire ennuyeux à la longue mais la fin choque tellement qu’au final, on relativise sur ce que l’on vient de voir. Cet épisode était le meilleur des trois que j’ai eu le courage de voir. Après, j’ai estimé ne pas rentrer dans le délire de Matthew Weiner et je n’avais pas envie de m’affliger un autre épisode.
Après Mad Men, le choc est brutal avec The Romanoffs. Je crains ne pas être la seule avoir fondé beaucoup d’espoir en cette série de Matthew Weiner et je crois aussi ne pas être la seule à avoir pensé à une série historique sur les Romanoff. Déjà en trois épisodes, on voit les inégalités en terme d’écriture et ces scénarios ne sont pas assez aboutiss. Pourtant, le casting est très bon mais on sent que c’est une perte de temps pour des talents. Néanmoins, j’estime qu’on ne fait pas des chef d’oeuvres à chaque fois et tout artiste a le droit de tenter et de réussir moins bien. C’est le cas de Matthew Weiner avec les Romanoffs tout simplement. Gardons Mad Men en bon souvenir !