VIDA, c’est le nom de leur bar, ce nom signifie « la vie » en espagnol et surtout, c’est le surnom de leur mère décédée. C’est pourquoi les sœurs Hernandez, Emma et Lyn, se retrouvent ensemble dans leur quartier d’enfance de Boyle Heights à Los Angeles. Deux sœurs très différentes qui découvrent de nombreux secrets sur leur mère et un héritage pas évident à porter. C’est comme ça que commence l’histoire de la série Vida.
Une série crée par Tanya Saracho, un fervente défenseur de la communauté latino-américaine (origine mexicaine) et LGBTQ+. Tanya Saracho est actrice, dramaturge, scénariste et réalisatrice. La plupart de son oeuvre s’est faite au théâtre mais à la télévision, elle a écrit pour des séries comme Devious Maids, Looking et How To Get with Murder. En 2018, Starz lui confie sa première série Vida ! Une série qui compte 3 saisons à voir sur Starzplay.
Pour écrire cette article à l’occasion de la sortie de la saison 3 sur Starzplay, j’ai rattrapé les deux premières saisons soit 16 épisodes et j’ai eu également la chance de voir les 6 derniers épisodes que comptent la saison 3 et dernière de Vida.
Pourquoi regarder la série VIDA ?
- Une histoire de soeurs : Emma et Lyn sont très différentes mais elles sont soeurs avant tout ! Si Emma peut être très dure envers Lyn, les deux soeurs se soutiennent l’un l’autre au point qu’Emma est capable de devenir violente si on touche à sa petite soeur. La mort de leur mère va rapprocher ses deux soeurs et montrer le beau lien qui les unit. La fin de la saison 2 avec un rare compliment d’Emma envers Lyn est touchant et souligne la force de sororité.
- Ode à la culture latino-américaine : Emma est celle qui a voulu rejeter ses origines mexicaines pour se concentrer sur sa carrière. La jeune femme paraît insensible à ses racines et cherche à s’éloigner de sa culture latino. Mais, Vida s’est aussi une série qui invite à renouer avec ses racines. La série nous fait découvrir le meilleur de la culture latino-américaine avec spanglish (contraction spanish et english, une sorte de langue qui mélange l’espagnol et l’anglais) à tout épreuve.
- Et la culture Queer : Vida est une série queer assumée. En fait, Tanya Saracho voulait avec cette série rétablir une certaine vérité sur les queers latino-américains loin des stéréotypes. C’est un pari plutôt réussi !
Zoom sur l’ultime saison 3 de Vida
À lire après avoir vu les saisons 1 et 2 car risque de spoilers….
Dans cette saison 3 de Vida, les sœurs Hernandez, Emma et Lyn, sont sur la route du succès. Le bar est en plein essor, et leur vie amoureuse est florissante jusqu’à la découverte d’un secret de famille longtemps enterré qui vient ruiner leur sérénité. Elles se retrouvent confrontées à d’anciens fantômes et à de nouveaux ennemis, alors qu’elles doivent choisir si elles continuent l’aventure en famille ou si elles se séparent pour de bon…
Après la mère, je demande le père. C’était le cliffhanger de la saison 2 la découverte de l’existence du père et forcément, Lyn n’allait pas en rester là. Elle décide de faire la connaissance de ce père qu’elle n’a jamais vraiment connu. Bien sûr, cette initiative de Lyn a le don d’agacer Emma mais il semblerait que c’est compulsif chez elle de jouer avec les nerfs de sa soeur. Tout comme jouer avec ses amants et ils se sont tous donner le mot pour se retrouver en saison 3 et Lyn couche quasi à chaque fois comme d’habitude… C’est limite prévisible dès qu’il y a un gars à côté d’elle. Quant à Emma, son côté offensé avec Nico est-ce qu’on y croit ? Ce couple est fait pour être ensemble et c’était une évidence dès l’arrivée du personnage de Nico en saison 2.
La conclusion de la série se fait un peu rapidement quasi en un épisode exceptionnel final de 52 minutes tout se bouscule afin de finir au plus vite. Est-ce que la créatrice Tanya Saracho a été prévenue à temps pour écrire sa dernière saison ? J’ai un doute car entre l’épisode 5 et 6 de la saison 3, on a l’impression d’avoir loupé un truc. Mais, il y a une fin correcte et l’honneur de Vida, la maman Hernandez, est sauvée. Elle n’était définitivement pas celle que l’on croyait, celle que ses filles avaient comme image.
Avis général sur Vida
Vida a été plutôt bien accueillie par la critique américaine et j’étais curieuse de découvrir cette série sur la culture latino-américaine, qui d’après les échos entendus, montre la véritable culture latino-américaine dans toute sa splendeur et sans stéréotypes. Je ne suis pas une spécialiste de la culture latino-américaine aux États-Unis mais je ne suis pas certaine que Vida rend hommage à cette communauté. Ni Emma Ni Lyn renvoient un message positif sur leur culture. L’une la rejette en bloc alors que l’autre choisit de la rendre vulgaire avec son besoin compulsif de s’envoyer en l’air. Personnellement, je me suis un peu forcée à regarder les 22 épisodes équivalent de trois saisons. Comme ce sont des épisodes de 30 minutes, la tâche était moins rude mais je voulais vraiment essayer de comprendre cette série. Même si dans son ensemble, Vida n’a pas su me séduire, il y a deux-trois éléments que je retiens comme intéressant.
Tout d’abord, même si la fin est pas extraordinaire, il y a une certaine logique et continuité entre les saisons. Les secrets de la mère des filles Hernandez ont un sens et qui trouvent une résolution finale sauvant l’honneur de la défunte. L’actrice Mishel Prada est époustouflante et en particulier dans son rôle de reine des glaces. Melissa Barrera a également du talent mais son rôle ne lui perd pas de jouer autre chose que la belle fille. Enfin, le point fort de la série, c’est la relation complexe qu’Emma entretenait avec sa mère. Elle qui pensait que sa mère devenue lesbienne l’avait rejetée en l’envoyant chez sa grand-mère. C’est une toute autre histoire que l’on découvre et c’est aussi la souffrance d’une jeune femme qui s’est senti incomprise pendant des années quitte à s’enfermer dans le travail et nier ses origines latino.
Vida, les trois saisons sont à découvrir sur Starzplay
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