Lors du festival Séries Mania, j’ai eu la chance de rencontrer la joyeuse bande de VINGT-CINQ, une série OCS Signature écrite par Bryan Marciano (récompensé du prix du meilleur acteur à Séries Mania). Face à moi au micro de cette conférence de presse, Géraldine Nakache (productrice associée) et quatre garçons héros de cette comédie masculine Pablo Pauly, Pierre Lottin, Alexandre Boublil et Bryan Marciano bien sûr !
Discussion avec l’équipe de VINGT-CINQ
Qui a 25 ans ?
Personne ne lève la main…
Géraldine Nakache intervient : « Il (Bryan) a commencé à écrire cette série, il en avait 24 ans »
Bryan Marciano réplique : « Je ne suis pas caduc »
Géraldine Nakache réenchérit : « Il y a le temps incompressible du travail qui fait qu’aujourd’hui, il n’a plus 25 ans »
Il a fallu 5 ans pour mener à bien ce projet et 3 ans pour la recherche des acteurs parfaits.
En quoi 25 ans est un âge clef ?
Bryan Marciano : « C’est un âge crucial. C’est un âge où tu te demandes quel adulte tu vas être et en même temps tu es encore à l’heure où tu te demandes qu’est-ce que je vais faire demain. c’est un âge un peu entre les deux« .
VINGT-CINQ c’est quoi cette série ?
En fait, VINGT-CINQ fait un peu du GIRLS au masculin en montrant le vrai visage des amitiés masculines et on découvre que contrairement aux clichés, les hommes parlent entre eux de leurs galères, de leur peine de cœur et ils s’écoutent et s’entraident. Bryan Marciano explique son objectif : « Ce que j’essayais de faire c’est des gens de mon âge qui parlent comme des gens de mon âge ». D’ailleurs, Géraldine Nakache quand elle a vu le projet de Bryan, elle était étonnée de voir cet aspect pensant comme beaucoup d’entre nous que ça se fait qu’entre filles. Bryan Marciano dit en parlant de Géraldine Nakache, qui est un femme a priori : « Elle me dit à mais je savais pas que les mecs parlaient entre eux, se briefaient, débriefaient entre eux, parlaient d’histoires de cœur ou chialer. C’est ce truc qu’elle a perçu ».
Géraldine Nakache ajoute : « J’ai surtout perçu que ce que je lisais, il y a cinq ans à l’époque, il y avait quelque chose d’une génération. Je me disais de ce que je lis, je sens comme une radiographie. Je sens quand Klapisch fait Le Péril jeune ou Claude Sautet raconte son époque. C’est quelque chose que je n’ai pas vécu, je n’ai plus vingt-cinq ans mais j’ai l’impression de soit les connaître, c’est une voisine, une cousine… et surtout je me dis ça sonne tellement juste que j’ai envie de le voir exister. A ce moment-là, je me dis c’est marrant, je ne savais pas à quel point aujourd’hui, les garçons de cette génération-là avait récolté les fruits du travail d’une Simone Veil. Parce que là aujourd’hui, on voit déborder des égouts des #BalanceTonPorc des #MeeToo tout ça ce qui est normal parce que ça existe. Mais, il y a aussi les garçons de cet âge-là qui débarquent et qui sont des garçons qui ne vivent plus les histoires d’amour, les histoires tout court de la même manière précisément à cause de tout ça parce que tout glisse et c’est cette tectonique des plaques dans l’écriture de Bryan qui m’a absolument subjugué. Je me disais deux choses ‘ah il est brillant et il a une plume incroyable’ et surtout il raconte un truc que je n’ai jamais vu ni en VF ni tout court, que j’ai jamais vu ». Géraldine Nakache est productrice associée et confie que ce n’est pas son métier productrice, c’est pourquoi elle s’est associée à des professionnels qui sont Noor Sadar et Christine Rouxel.
VINGT-CINQ, c’est non seulement l’histoire d’une génération mais aussi d’une bande de potes comme l’explique Bryan Marciano dans son process de séléction des acteurs : « Le critère, c’était évidemment qui joue bien mais il fallait que ce soit des gens avec qui j’avais envie d’être pote ».
Le cas d’Alex
Dans la bande, il y a le personnage d’Alex qui est interprété par Alexandre Boublil (dit Alex). Alex c’est le meilleur ami de Bryan Marciano et à l’écran de VINGT-CINQ ! Mais ce n’est pas sa vie que vous voyez et comme le précise Bryan Marciano à propos de son ami : « Alex, il a très peur qu’on pense que c’est sa vie ». Déjà Alex, il n’est pas acteur à la base. Bryan Marciano explique : « Le personnage d’Alex il est existé vraiment et il s’appelait vraiment Alex. En recherchant des comédiens, je me suis dit un moment dans le processus j’aimerais voir ce que ça donnerait avec mon pote ». Un essai concluant pour un nouvel acteur en devenir car comme le dit Bryan Marciano : « Il est acteur mais il ne le savait pas ».
Les femmes dans la série
Dans VINGT-CINQ il n’y a pas que des hommes, il y a des femmes et elles ont un rôle clefs. Un rôle tellement important que Bryan Marciano était angoissé à l’idée d’écrire sur elles, une peur qui se justifie par l’envie de bien faire. Bryan Marciano dit : « A chaque fois mon angoisse, c’était est-ce que vous êtes sûr que je raconte bien des nanas. J’avais très très peur de ne pas savoir le faire d’écrire les personnages féminins. C’est un gros truc, est-ce que je les raconte bien ? Moi, j’ai raconté que des mecs qui galèrent, qui se trompent, se retrompent et avec des personnages féminins qui étaient très ancrés, très solaires, des référents pour ces mecs-là qui se crée des problèmes tout seul. Je voulais éviter l’écueil d’une nana castratrice, des trucs qui sonnent des années 80. Je voulais que ces mecs se foutent dans la merde de part eux-mêmes dans le marasme dans lequel ils sont. A côté de cela, tu as les référents féminins qui sont des sortes de piliers même pour les téléspectateurs ». Heureusement, Géraldine Nakache et ses comédiennes ont pu le rassurer sur la justesse de son écriture sur les personnages féminins.
Avis sur la série VINGT-CINQ
Une série qui va à contre-courant de la tendance du moment avec des séries où les femmes sont au pouvoir. VINGT-CINQ s’intéresse à une bande de potes et c’est que des garçons. Mais, loin du cliché de l’homme James Bond, nos garçons montrent leurs faiblesses aux téléspectateurs sans virer dans le mélodrame car on reste quand même dans une comédie. Même si c’est une comédie touchante parce qu’à travers l’humour, on découvre des garçons qui galèrent avec leurs histoires.
La première scène est assez hilarante avec l’acteur Bryan Marciano qui est à mourir de rire surtout quand il dit non. Au titre d’acteur, il n’a pas démérité sa récompense à Séries Mania. C’est une bonne introduction qui met dans l’ambiance. Mais, malgré quelques scènes cocasses qui peuvent provoquer l’hilarité, c’est une série qui nous promet de nous faire rire mais le fait à moitié. Des faiblesses se font sentir même si on retient quelques bonnes blagues et réflexions. L’histoire manque d’épaisseur, c’est plus des bribes qui se dégagent du lot mais l’ensemble ne captive pas des heures. Il y a une forme de mélancolie intéressante dans cette série. C’est encore hybride même si le propos est sensé. Puis, point important, on dirait que les garçons ont plus des problèmes de gars de 30 ans que 25. Bref, c’est un détail il y a de belles scènes dans VINGT-CINQ.
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