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[DIGITAL SERIE] La Chienne aux multiples vies et game over !

La Chienne, c’est l’histoire d’une femme enfermée dans une cage qui est libérée par la petite Juliette et tué par Marco, son bourreau sauf que la jeune femme a plusieurs vies comme dans les jeux vidéos. Elle revient toujours au même départ et au fil des épisodes, elle arrive à regagner sa liberté. Un univers gore raconté en 6 épisodes où l’hémoglobine jaillit de tous les côtés !

la chienne

Et s’il était possible d’avoir une deuxième chance pour vaincre la mort ?
LA CHIENNE, la nouvelle websérie Studio 4
http://www.france4.fr/studio-4/la-chienne-1379.html

Une histoire imaginée par des québecois Edouard H.Bond à l’écriture,  à la réalisation le duo Sébastien Landry et Laurence Baz Morais et le tout est produit par Pierre-Alexandre Bouchard. Ces trois derniers de passage à Paris ont accepté de parler davantage de La Chienne et sa réalisation.

Il y a des scènes répétitives comme la jeune femme se réveille à chaque fois de la même façon, est-ce que ce sont des scènes constamment retournées ?

Laurence Baz Morais : « On a tout tourné dans le désordre que l’on soit dans la cave soit en haut on a faisait chaque scène pour chaque moment, chaque épisode. Quand elle rampe vers la cage, on voulait que notre personnage se rende compte du loup c’est-à-dire qu’elle se réveille tout le temps. Alors, son intention allait changer ».

La Chienne un titre évocateur ?

Sébastien Landry : « On ne vient pas de l’univers de l’horreur et je pense que c’est important de la mentionner quand même. On avait eu cette idée-là d’une femme prise en cage et quand notre écrivain Edouard H.Bond, un peu un  écrivain de série B gore, on lui a dit on aimerait bien mettre une femme en cage. Il nous a dit ‘ah ouais, vous voulez faire de la femme en cage’? et pour lui, c’était ‘ah oui, c’est vieux comme le monde. C’est un genre’. On a jamais voulu rabaisser la femme, c’est plus un concours de circonstances ».

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Au final, la chienne est un chemin vers la liberté ?

Laurence Baz Morais : « On trouvait ça intéressant qu’elle veuille se sauver. Au final, elle se sauve plus mentalement que physiquement. On est assez fasciné par les tueurs en série, les enlèvements et c’est truc-là comme le syndrome de Stockholm. Il y a quelque chose de fascinant et un peu fou.  Elle se sauve uniquement que dans sa tête mais elle veut lui faire revivre les mêmes choses ».

La Chienne peut s’adapter à la télévision ?

Laurence Baz Morais : « Je pense qu’on est plus obligé de parler de web ou de télé mais plutôt de contenu. N’importe quel diffuseur pourrait le présenter au final on fait du contenu. En effet, on n’est pas dans les cases horaires traditionnelles de télévision mais en terme de contenu, ça peut vivre au cinéma, à la télé ou sur le web ».

Sébastien Landry : « Netflix a grandement aidé à ça. Est-ce que House of Cards est de la web-télé ? Non. C’est comme de la télé mais ce n’est pas de la télé. On veut juste faire du contenu ».

Côté casting comment cela s’est déroulé ?

Laurence Baz Morais : « On avait une actrice plus jeune en tête. En casting, Laurence Dauphinais est arrivée et elle nous a juste livré une réelle performance. On s’est dit on prend la meilleure actrice celle qui nous a délivré la meilleure performance. Les deux autres Marco et Barbara, on avait un peu réfléchi à eux en écrivant ».

La saison 1 a duré 3 jours intensifs et avec beaucoup de sang.

Pas de saison 2 prévue car dès le début l’équipe avait conçu le projet sans suite dès le départ.

Les futurs projets : avec la production Guérilla, les deux réalisateurs travaillent sur une série dans le genre horreur et tournage le plus rapidement possible.

Lubiie

Plus de 10 ans d'expertise dans le domaine des séries, blogueuse passionnée, professionnelle de l'audiovisuel, reporter de festival, jury de festival, intervieweuse aux multiples questions en séries ou chroniqueuse radio. Tout mon monde tourne autour de l'actualité des séries.

La publication a un commentaire

  1. streamiz

    Un des premiers films de Jean Renoir, «La Chienne» (France, 1931) n’est pas encore le fruit abondant du cinéma de Renoir. Poinds déjà le socialisme vaquant, c’est davantage la condition de l’artiste dans l’hypocrisie de la bourgeoisie que Renoir traite aux côtés de son trio d’acteur. Introduient par Guignol, les personnages forment un triangle amoureux vaudevillesque mais aux agissements et aux conclusions critiques. Michel Simon, sensibilité semblable là à Chishû Ryû, interprète un travailleur ordinaire passionné par la peinture. Berné par «la chienne» Lucienne (Janie Marèze) et son maquereau André (insupportable Geroges Flamand qui comble la mesure de tous ses gestes pour en assurer outre la vigueur), le personnage de Simon : Legrand se voit la risée de tous. Renoir filme un monde irrespectueux de ses artistes, embourbé par la sclérose perverse de la bourgeoisie, et fascinant grâce aux décors somptueux et une générosité essentielle de Renoir pour ses personnages. Hormis l’interprétation grandiloquente de Flamand, les jeux d’acteurs résonnent justes dans le vaudeville et fondent avec la réalisation renoirienne, une image réussie du réalisme poétique français. Ne tournant qu’avec cinq personnages, l’intimisme de l’intrigue s’ouvre soudainement in fine pour inscrire l’anecdote du commun dans les rouages de la société. Une société au jugement erronée, fruit qui tient là plus du raisonnement scénaristique que de la vraie valeur sociale. Œuvre qui pendant encore sur ses bouts de ficelles lorsque le rideau s’abaisse sur l’histoire, «La Chienne» et son drame personnelle touchera par la sensibilité de son anecdote idyllique mais aussi par son écho aux dimensions sociales. Seul le jeu de Flamand et l’écriture théâtrale du vaudeville freine la grandeur de «La Chienne» qui aurait pu en faire une œuvre aussi essentielle du cinéma de Renoir que «La Règle du jeu» (France, 1939).

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