You are currently viewing Rencontre avec Les Grands ados derrière la série !

Rencontre avec Les Grands ados derrière la série !

  • Auteur/autrice de la publication :
  • Post category:INTERVIEW
  • Commentaires de la publication :1 commentaire

Déjà présente sur le tournage où seul le pitch avait été révélé, les scènes vues, ont pris du sens une fois les 10 épisodes visionnés. Donc, à la conférence de presse, mes questions aux comédiens, aux auteurs et au réalisateur étaient un peu plus précises.

ocs-les-grands

Qui est Boogie ?

Interview de Grégoire Montana-Haroche qui joue le rôle de Boogie de son surnom ou Quentin de son vrai nom.

favicon14Boogie, c’est le personnage comique de la bande : est-ce que c’est un personnage qui te correspond ?gregoire-montana

Grégoire Montana-Haroche : « Oui, c’est un personnage qui me correspondait parce qu’il est en 3ème, c’est pas ce que j’étais aujourd’hui mais c’est ce que j’étais vraiment au collège, c’est-à-dire trouver une manière de se démarquer des autres et avec une grosse timidité. Boogie raconte énormément de mensonges par exemple. Il est souvent confronté à l’image qui a envie de montrer de lui-même qui est en fait fausse. Il est comique mais parce qu’il est assez timide en fait. D’ailleurs, on le remarque un peu car derrière les mensonges, il est toujours un peu gêné ».

favicon14Peux-tu nous parler de la relation entre Boogie et son petit frère ?

Grégoire Montana-Haroche : « Il commençait à tourner. On a discuté un peu en dehors et comme je tournais, il me posait des questions. Il y avait un peu la même relation qui se faisait pas avec les mêmes codes. C’était un peu le grand frère à qui il demandait des conseils ».

favicon14Tu as auditionné uniquement pour le rôle de Boogie ?

Grégoire Montana-Haroche : « J’ai auditionné pour ce rôle. Après on s’est beaucoup revu avec Vianney, je crois que je suis l’acteur avec lequel il a fait le plus de coup de fils. Il était pas sûr car ce n’était pas le personnage au départ. J’étais pas le personnage et on s’est revu et il a un peu réécrit le personnage. Moi, je le savais pas à ce moment, je pensais juste que je n’allais pas être pris. De ce qu’on m’a dit le personnage était un peu plus kéké, il y avait un peu moins de sensibilité ».

favicon14Des petites infos sur la saison 2 ?

Grégoire Montana-Haroche : « J’ai des infos mais je ne peux rien, je peux seulement dire ce que je peux imaginer pour Boogie. Boogie pendant les vacances d’été entre la 3ème et la seconde, je pense qu’il s’imagine que la rentrée que ça va être le spring break américain. Le lycée, il voit plein de nanas en bikini, de l’alcool à volonté, il se voit comme le roi. Il voit vraiment un American Pie dans sa tête, le connaissant ».

Une de tes scènes préférées  ?

Grégoire Montana-Haroche : « J’aime bien quand j’ai improvisé quand je dis à Hugo c’est comme ça qu’on fait l’amour. On s’est bien amusé, c’est vraiment un souvenir que je garde. Parce qu’il devait expliquer comment faire l’amour et j’ai tout de suite vue la scène des valseuses entre Patrick Dewaere et Depardieu. Depardieu est entrain de faire l’amour et il dit il faut aller lentement puis accélérer. Cette scène est vraiment géniale. Du coup, j’ai dit à Vianney allez on reprend le truc des valseuses. Improviser ça fait vraiment du bien. Toute la saison est vraiment bien surtout les moments où ils laissent de la liberté comme ça. Même dans les toilettes que j’arrive et que je suis juste coincé ».

Comment écrit-on Les Grands ?

A l’écriture, ils sont deux scénaristes de profession Joris Morio et Victor Rodenbach et le réalisateur Vianney Lebasque signe en tant que co-auteur également. Chose importante pour ce dernier qui ne peut pas réaliser quelque chose qu’il ne s’est pas approprié. Une série écrite en trois mois.

favicon14Quel était votre organisation pour écrire ?

Joris Morio : « On a vraiment fait un atelier à trois avec Vianney Lebasque, le réalisateur. On a d’abord constitué les arches, les trajectoires des personnages. On a la bonne vieille méthode de parler, prendre des notes et surtout coller plein de post-it aux murs comme ça, on a une vie synthétique et rapide de ce qui se passe à tel ou tel épisode, là il y a un trou. S’il y a des trous physiques, ça permet de se dire là, il manque quelque chose. Dans un premier temps, on se repartit pas les personnages, on discute tous ensemble de ce que l’on veut raconter sur les personnages, ça peut aller de qu’est-ce qui se passe dans tel épisode pour tel personnage de concrètement qu’est-ce qu’on aime dans cette histoire, pourquoi ça nous touche pourquoi ça nous touche pas. Et après ça, on se repartit les épisodes. Vianney participe aux épisodes et co-écrit mais dans un premier temps, Victor et moi, qui sommes plus scénaristes, on s’est reparti les épisodes moitié-moitié, on se fait lire, on prend des notes, chacun repasse sur chacun sachant que Vianney avait au moins une repasse. Puis, pour terminer, on est à trois devant un grand écran et on lit tous les scénarios et on les corrige en direct pour que ça soit bien lissé avant le tournage ».

favicon14Comment on s’approprie le langage jeune ?

Joris Morio : « En plus, de la documentation en ligne car on peut voir beaucoup de choses sur les gens, voir comme ils écrivent, les entendre parler dans les vidéos. Moi, je suis intervenu plusieurs années en collège pour les voir de visu comme ils sont. J’avais passé une semaine dans un collège, c’était assez parlant. Lors du scénario, on s’est pas dit qu’on allait faire du jeunisme actuel avec les expressions qui sont à la mode. On veut faire quelque chose d’assez intemporel et ça se reflète au niveau du langage. ça va moins vieillir comme ça. Il y a pas une expression de jeune. Quand on discute avec les jeunes, il y en a qui nous disent ah mais non, je ne parle pas comme ça. Il y a plutôt une sensibilité d’adolescent qu’un langage d’adolescent ».

Victor Rodenbach : « Le premier risque était de faire faux en voulant faire vrai et de faire quelque chose d’immédiatement daté ».

favicon14Est-il important de montrer les parents ?

Victor Rodenbach : « Oui c’était hyper intéressant pour nous. En plus, ça amène des nouveaux personnages et ça arrive à un moment où c’est bien d’amener un nouveau souffle. A ce moment, c’était une bouffée d’air, hyper jouissive pour l’écriture. Ça amène de la caricarisation, on les comprend un peu mieux. Quand on voit le père de Boogie, on comprend un peu mieux comment Boogie s’est construit et ça marchait un peu pour tout le monde. ça enrichissait nos personnages et ça ramène aux personnages adultes qui a une saveur particulière qui ramène de la comédie pas que. Ça nous a permis de jouer à différents niveaux. On ne va pas chez les élèves, on ne s’est pas comment ça se passe à la table du diner et donc, ça nous permettait  d’avoir un petit éclairage sur ça de savoir d’où ils viennent. Comment ils ont été constitués ? Je pense qu’on a tous pris des névroses de nos parents, on est quand même assez poreux à cet âge-là encore en essayant de se construire en tant qu’adulte. Aussi bien pour la comédie que pour fouiller les personnages, c’était très intéressant à ce moment-là ».

favicon14C’est quoi la fin de la saison ?

Joris Morio : « On fait pas vraiment de boucler. Ce n’est pas la saison est terminée, voilà toutes les intrigues sont terminées. Ce sont des personnages en construction donc on les laisse à un moment où ils ont grandi, où il s’est passé des choses mais oui, tout n’est pas terminé. tout ne sera jamais terminé ».

Secrets du générique

J’ai retrouvé Vianney Lebasque, une seconde fois pour discuter de ce générique que j’ai enfin pu voir et qui est remarquable. Le réalisateur livre les secrets de fabrication d’un élément essentiel dans l’identité d’une série.

favicon14Quand je vous ai rencontré sur le tournage, vous m’aviez parlé d’un générique inspiré d’un clip de Justin Bieber alors parole tenue ?

Vianney Lebasque : « Absolument. Justin Bieber, il a un clip qu’il a fait avec Shrillex et Diplo, j’avais des dessins en sur impression qui étaient cut et qui scintillaient. Je me suis que graphiquement c’est quelque chose qui ne vieillira pas. Des dessins à la main sur du montage cut. J’essaie d’éviter tout ce qui est technologie généralement car j’ai l’impression que ça vieillit. Sur le temps de tournage, je voulais vraiment ne pas prendre des images qui étaient dans la série. Du coup, on a crée des images avec les chefs opérateurs pendant que tout le monde allait manger, nous, on restait avec un comédien et on choisissait une image qui symbolisait la problématique. Une problématique adolescente symbolisée par un accessoire. Une banane, des tresses pour symboliser qu’elle est encore dans le monde de l’enfance. ça c’est des choses qu’on a fait en macro pour avoir des choses très esthétiques sur lesquelles on pouvait dessiner derrière. On a beaucoup travaillé le générique mais comme un générique doit être travaillé pas plus. On avait pas le temps et on essayait de le trouver parce que c’est extrêmement important aujourd’hui. Quand on voit True Detective, la série est presque célèbre par le générique. Et on vit dans un monde où Instagram est sans doute plus important que le dictionnaire Larousse. Une image doit nous faire adhérer à un univers et dans un monde dans lequel, on veut se projeter. Ce soin qu’on a mis, c’est pour que n’importe qui est puisse adhérer et avoir envie de faire partie de cet univers ».

La saison 2 des Grands est assurée et tout ce que l’on sait c’est que nos ados passent bien en seconde et on se focalise sur 7 personnages au lieu de 5 comme dans la saison 1. Ce ne sont pas des petits nouveaux, vous les avez vu en saison 1 mais on approfondit leur histoire.

Lubiie

Plus de 10 ans d'expertise dans le domaine des séries, blogueuse passionnée, professionnelle de l'audiovisuel, reporter de festival, jury de festival, intervieweuse aux multiples questions en séries ou chroniqueuse radio. Tout mon monde tourne autour de l'actualité des séries.

La publication a un commentaire

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.