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Alphonse, président saison 2 : réunion au sommet !

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Alphonse est toujours président de la République franaçsie et il est à Davos pour un sommet européen ! Sur place, Alphonse Dumoulin, Président de la République Française, mène une croisade diplomatique contre le projet d’humain augmenté de Goolag. Il lui oppose avec panache une Déclaration des droits de l’Homme déconnecté qu’il espère bien faire signer par les grands de ce monde. Mais la mission d’Alphonse sera semée d’obstacles. On ne s’attaque pas au géant américain de la nouvelle économie impunément. Et pour ne rien arranger, Alphonse est accusé de viol par une femme de chambre du Davos Palace … La saison 2 de cette série OCS Signature compte 8 épisodes au lieu de 10 comme la saison précédente. Alphonse, Président tient sa présidence sur OCS Max.

 

Art de faire illusion

Ce qui est admirable avec Alphonse, Président, c’est que la série parvient à créer l’illusion d’être dans des hauts lieux de la sphère politique alors que ce n’est pas le cas. En effet, ce n’est pas une série à gros budget et pourtant, la production Effervescence parvient à mettre tous les moyens en oeuvre pour nous faire croire que leur président évolue dans les véritables lieux du pouvoir. Ainsi, scénaristiquement parlant, c’est assez intelligent d’avoir créer ce huis clos à Davos et ainsi de confronter le président Dumoulin à d’autres pays en dehors de l’Union Européenne. Après les coulisses de l’Elysée en saison 1, voici les coulisses du sommet international le plus connu du monde. C’est bien trouvé pour une saison 2 et le changement de décor est assez rafraîchissant pour le téléspectateur.

 

Les archives au service d’Alphonse, Président

Déjà dans la saison 1, les archives de l’INA avaient une place importante et elles permettaient de créer l’illusion que le téléspectateur se trouvait au coeur du pouvoir. Cette fois-ci, les archives ne sont pas utilisées pour les plans extérieurs mais pour accompagner les pensées de notre président Dumoulin. Ainsi, Michel Vuillermoz qui joue toujours aussi bien le président Alphonse Dumoulin fait des pauses face caméra où il pense à des phrases clefs prononcées par nos anciens présidents et c’est là que les archives interviennent. Même si le concept est bien trouvé pour utiliser de nouveaux les archives, cela casse un peu la narration. D’autant plus que l’utilisation qu’Alphonse Dumoulin en fait est parfois alambiquée. Par exemple, le discours avec son collaborateur anglais interrompu par des allocutions de nos anciens président.

 

Quelques prouesses humoristiques

Cette saison 2 est marquée tout comme la une par des passages mémorables en terme d’écriture. A la fois drôle et bien écrit, les scénaristes d’Alphonse, Président glissent quelques pépites. Deux me viennent en tête : quand Ute, l’attaché diplomatique de la chancelière allemande, s’énerve contre Julien Courcol sur une histoire de grammaire française avec un pronom possessif et quand ce même Julien explique au Pape, une histoire farfelue sur deux hommes qui vont dans une cheminée l’un en ressort noir couvert de suie et l’autre blanc. Bruno Gouery qui joue Julien Courcol est toujours aussi bon dans son rôle voire hilarant parfois. Mais, dans l’ensemble l’humour est bon mais on n’a le même problème qu’en saison 1 avec les antagonistes Danglard et Bison qui sont dans l’exagération en permanence. Déjà je n’ai pas compris comment Danglard a pu être libéré s’il n’a pas été gracié par le président ?

 

Même si cette saison 2 tient la route et que les scénaristes ont su rebondir en délocalisant l’histoire à Davos. C’est un bilan mitigé pour ce mandat avec un bon début mais une série qui a dû mal à finir sa saison. En effet, ça vire aux petits meurtres avec des gens assassinés par ci, par là et on dérive de la série politique d’humour. Même si j’ai de la sympathie pour Alphonse Dumoulin, celle-ci était moins intense qu’en saison 1 et on décroche vers la fin. Même si je suis admirative de la créativité des scénaristes dans cet art de créer l’illusion, il y a un côté exagération des personnages qui est nuisible. Même Tiphaine Daviot que je trouve excellente actrice a un rôle totalement délirant en représentante de Goolag (nom très bien trouvé et pied de nez à Google) comme peut-on s’y attacher ?

Lubiie

Experte dans le domaine des séries, blogueuse passionnée depuis 2006, professionnelle de l'audiovisuel, reporter de festival, jury de festival et intervieweuse aux multiples questions en séries. Tout mon monde tourne autour de l'actualité des séries.

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