Les espions d’Au Service de la France sont de retour pour de nouvelles missions sur Arte au mois de juillet en prime time. Ils reprennent tous du service sauf Clayborne, interprétée par Joséphine de Baume. Sinon, ils sont tous là même Hugo Becker dans le rôle d’André Merlaux, on pouvait imaginer que l’acteur de plus en plus présent sur nos écrans n’aurait pas assez de temps pour reprendre son rôle dans la série. Mais au contraire, on le voit à quasi tous les épisodes mais Hugo Becker n’est plus le rôle principal dans la saison 2…

Changement dans la dynamique des personnages

D’ailleurs, qui a le rôle principal ? On sait que les chefs prennent le pouvoir du moins le colonel Mercaillon (Wilfred Beaïche) est bien plus présent et actif qu’en saison 1 et Moïse (Christophe Kourotchkine) vient lui faire de l’ombre. Ils jouent tous les deux à un jeu dangereux où ils cherchent tous deux à se mettre des bâtons dans les roues. Néanmoins, ces deux personnages s’affirment réellement et se placent au centre de l’intrigue. En fait, à partir du moment où Hugo Becker est moins présent, son personnage d’André Merlaux qui servait de clef d’entrée au sein des bureaux d’Au Service de la France pour le téléspectateur, laisse le champ libre aux autres personnages qui alors, s’étoffent davantage. Il y a réellement eu un travail sur les autres personnages hors Merlaux pour leur donner plus d’épaisseur et les rendre plus actifs. Les deux meilleurs exemples sont Marie-Jo et Moïse. La première pour son évolution professionnelle, l’agent Cottin de son nom de famille, devient bien plus qu’une simple secrétaire. Elle n’hésite pas à enfiler sa combinaison de cuir pour des missions plus périlleuses. Un bon point car le personnage de Marie-Jo est vraiment intéressant et son interprète Marie-Julie Baup a un très bon jeu. Quant au second, son secret, pas facile à avouer face à un Mercaillon et dans un milieu peu ouvert,  le rend plus humain moins fonctionnaire robot, plus touchant et la scène finale avec les chaussures rouges post-générique de l’épisode 10 est poignante. Rassurez-vous fans de l’agent Merlaux, il est toujours bien présent juste moins impliqué.

Au Service de la France mais hors de bureaux et plus dans le style OSS 117

Aller plus sur le terrain comme Algérie et recentrer sur un humour plus à l’OSS 117 tel était l’objectif principal de la saison 2 d’Au Service de la France. Alors, en effet, le téléspectateur voyage davantage dans cette saison 2 allant même se perdre dans le désert. Cependant, on sent que c’est une volonté exagérée. Je m’explique, on sent que c’était l’enjeu des scénaristes sauf que les intrigues qu’ils proposent ne sont pas assez convaincantes pour nous embarquer pour de bonnes raisons dans une mission. Il y a une invitation au voyage mais pas la matière pour la rendre intéressante. Quant à l’humour à la OSS 117, je dois être la seule à l’avoir trouvé en saison 1 mais pas en saison 2. Pour info, j’ai aimé les films OSS 117 mais je n’ai pas beaucoup ri en saison 2 d’Au Service de la Franceavec cet humour décalé si propre au genre…

Au Service de la France est une série comique qui a un super concept et la saison 1 m’avait plutôt plu. Cependant, les maladresses repérées en saison 1 demeurent et j’ai eu quelques difficultés à rentrer de nouveau dans l’univers de la série pour une saison 2. Même si à mon sens, il était indispensable de développer davantage les personnages en dehors d’André Merlaux, les missions proposées ne sont pas si captivantes. A vrai dire, les histoires secondaires paraissaient plus prenantes que le fil conducteur comme Irène, épouse de Mercaillon, qui souhaite s’émanciper. Il y a un univers, il est là mais bancal. Ils osent l’humour décalé à l’OSS 117 mais partiellement. Les intrigues s’étiolent et ne tiennent pas bien la longueur et la rigueur qu’impose la série. On tamponne quand même mais peu mieux faire !

▶ Jouez au Jeu-Concours et remportez le DVD de la saison 2 Au Service de La France