J’ai consulté Marjorie, un psychothérapeute un peu névrosée et qui parvient à régler de façon rigolote les problèmes des autres. J’ai regardé l’épisode 2 « le poids des apparences » avec en invité dans le rôle du patient : Bruno Solo.
Mais c’est pas la première fois que Marjorie consulte ! La série revient deux après le succès du premier épisode diffusé en mars 2014 sur France 2 réunissant 4,1 millions de téléspectateurs. Je me suis contentée d’une seule consultation, un épisode car même si Marjorie est sympathique, sa psychanalyse est trop simplette pour donner envie de la consulter trop souvent.
En effet, Anne Charrier est très drôle dans ce rôle et propose un personnage attachant, maladroite et complètement névrosé. Sa manière de travailler est atypique et fait sourire parfois. Cependant, son cas : Grégoire joué par Bruno Solo est prévisible au possible voire caricatural et la révélation de son problème existentiel est évident dès le départ. N’importe qui aurait pu faire le diagnostic et la séance de rêve à la fin fait petite psychologie de comptoir. Bruno Solo exagère trop dans sa manière de jouer. Ces instants d’agressivité sont bien souvent grotesques comme s’il avait des piqûres de rappel de qui est son personnage : un homme mal dans sa peau. En plus, il a été affublé d’un accoutrement ridicule pour donner l’impression qu’il est très en surpoids. Les effets spéciaux ne sont clairement pas au rendez-vous.
Puis, Marjorie, elle a une petite famille : une sœur envahissante et une fille avec qui elle est très complice. Néanmoins, le patient prend toute la place alors quand sa fille a soit-disant des problèmes d’anorexie, c’est un sujet traité à la va-vite… La conclusion, une morale du docteur et un Twix avalé avec passion par la jeune fille.
Bref, Marjorie, c’est le genre de série qui change de la traditionnelle fliquette de prime time et ça fait du bien ! Cependant, Marjorie est encore loin de la série française révolutionnaire, elle est sympathique mais sans plus car le scénario est très prévisible et simpliste. Le format 90 minutes est bien trop long pour le genre, les 30 dernières minutes sont longues et l’histoire est étirée avec peu de matière.