Retour à l’hôpital psychiatrique pour une saison 2 de HP, la série OCS signature d’Angela Soupe et Sarah Santamaria-Mertens. On retrouve alors Sheila, l’héroïne entre un co-interne interné et un hôpital sous pression financière, la jeune interne en psychiatrie, doit tenter de rester humaine au sein d’un système qui ne l’est plus…. Lors du festival de la fiction de La Rochelle, j’ai pu rencontrer l’équipe de la série dont les comédiens Tiphaine Daviot et Raphaël Quenard ainsi les autrices Angela Soupe et Sarah Santamaria-Mertens qui signent également la réalisation de cette saison 2 HP à découvrir sur OCS !

Comment reprendre l’histoire d’HP avec une saison 2 ?

Tout d’abord, on élimine le sujet dès le départ pas de Covid-19 dans HP. En effet, dans les séries médicales actuelles la question est plus que pertinente. Mais, Angela Soupe confirme que « l’action se situe avant la COVID » car les scénaristes avaient peur d’être ringarde au moment de la diffusion de la série si un vaccin était arrivé ou pas. Pour imaginer la saison 2, Angela Soupe a dit avoir utilisé la même recette qu’en saison 1 en s’inspirant du réel comme elle dit : « la plupart des cas sont inspirés de cas réels. Par exemple, un des cas , c’est un nouveau personnage, mademoiselle Clara, qui s’est fait larguer par un fantôme. C’est un cas réel et naturellement, ça apporte une folie, une poésie sans qu’on est à faire beaucoup ». La problématique est la même pour les autrices de HP, c’est : « comment rester humain dans des conditions inhumaines ? » dit Sarah Santamaria-Mertens. Si on doit distinguer la saison 1 de la saison 2, Sarah Santamaria-Mertens explique : « Dans la saison 1, on découvre l’hôpital et dans la deux, on a pu aller plus loin ». En plus, les deux scénaristes sont vraiment allées plus loin car elles ont réalisé l’ensemble de la saison à deux. Sarah Santamaria-Mertens confie : « On était super contente de le faire, c’est un vrai plaisir de pouvoir mettre ce qu’on avait écrit à l’écran ». On ne peut qu’imaginer leur bonheur d’avoir cette double casquette de scénariste-réalisatrice de sa propre série. C’est l’idéal pour que sa vision de la série soit intacte. Au final, ce sont deux vraies showrunneuses que j’avais en face de moi.

Comment reprendre son personnage en saison 2 ?

Tiphaine Daviot et Raphaël Quenard ont renfilé leurs blouses pour la saison 2. Mais, cette fois-ci, ce n’est pas le même genre de blouse puisque Sheila reste interne en blouse blanche et Jimmy devient patient en blouse bleue pyjama. En effet, ce dernier a un peu changé de trajectoire comme le laissait suggérer la fin de la saison 1 de HP. Les deux comédiens sont ravis de retrouver leurs personnages respectifs pour de nouvelles aventures.

Tiphaine Daviot : « Tiphaine j’étais très, très contente […] On a tous la même envie. On aime tous ce projet, donc ça, c’est super. Avec  l’équipe, on a tous envie de se consacrer aussi ces projets-là. En fait, on a tous envie de se défoncer pour que ça marche. Et retrouver les camarades. C’est aussi la première réalisation de nos deux co-autrices… [pour HP] »

Raphaël Quenard : « Ça correspondait plus à ma nature profonde qui m’aurait été destiné si j’avais dû faire partie de la galerie en tant que tel. Non, mais après ? Pour reprendre le personnage au début il y a quelqu’un qui m’a dit revoit la saison 1 et après je me suis dit non car après il y a peut-être le risque de s’imiter. Mais moi, ça me plaisait plus parce qu’il y avait plus d’enjeu, un peu mentaux et psychiatriques pour moi, pour mon personnage, qui étaient plus intéressants en saison 2″.

HP : une série qui change le regard sur la psychiatrie ?

Il faut le rappeler que derrière l’humour de HP, il y a un vraiment propos sur l’état général de nos services psychiatriques en France. Cette série permet de mettre en lumière ce milieu peu connu et mal connu du public. Angela Soupe raconte une anedocte très jolie sur les bienfaits de la série pour le secteur de la psychiatrie, elle dit : « On a eu la chance, après la saison 1, d’être nommée marraine d’une association qui vient en aide aux personnes internées. On a été invité à une conférence de psychiatres et on a été hyper émue parce que les psychiatres nous ont raconté qu’ils s’étaient servi de la saison 1 comme outil thérapeutique pour parler de la relation soignant -patient au sein des hôpitaux psychiatriques. Et je vous avoue qu’on a versé notre petite larme quand on a appris ça. On écrivait juste cette série pour divertir et pour s’amuser. Et là, on s’est senti responsable de quelque chose. Ça devenait sérieux et c’est devenu profond ». C’est toujours émouvant quand on voit que le pouvoir de la fiction à une utilité sur notre réalité. On ne peut que remercier Angela Soupe et Sarah Santamaria-Mertens  d’avoir mis le curseur sur un secteur en souffrance avec un peu de comédie pour mieux faire passer la pilule…

HP saison 2 – OCS