Michel et David sont de retour pour de nouvelles aventures à partir du 1er juin sur OCS à 22h55. Le duo reste en Amérique mais cette fois-ci, c’est l’Amérique du sud où ils se rendent et plus précisément le Brésil. Michel continue sa quête à la recherche de son père et il embarque dans son délire son acolyte David.

Lors du festival Séries Mania, après la projection des quatre premiers épisodes, une séance de questions/réponses étaient prévues avec Vincent Primault (alias David Cap), Alexis Charrier (réalisateur), Camille Constantin (Vanina), Noor Sadar (producteur exécutif) et Stéphane Drouet (producteur). Puis, quelques jours plus tard, une rencontre sous la forme d’une table ronde était organisée avec Vincent Primault, Hédi Tilette de Clermont Tonnerre et Alexis Charrier. Une occasion idéale pour discuter de la série et de cette saison 2.

Tout savoir sur la saison 2 et le Brésil

Une saison 2 plus feuilletonnante ?

Hédi Tilette de Clermont Tonnerre : « Le feuilletonnant était très important pour nous »

Vincent Primault : « On ne voulait pas faire une série à sketchs ce que l’on a déjà fait avec Pitch Story ».

Hédi Tilette de Clermont Tonnerre : « Il y a vraiment la volonté de raconter une histoire et ne pas être uniquement dans une humour de vannes qui est très à la mode et qu’on retrouve beaucoup et que j’adore. C’est du 7ème degré, d’acteurs qui viennent du one man show. On a essayé de retrouver le cinéma du vieux papa assez franchouillard que j’adore. D’essayer de jouer sincèrement les situations ce qui est hyper dur dans le timing qui nous ait donné, c’est-à-dire qu’on sentait que c’était plus facile de faire de la vanne sur 26 minutes et être dans le sketch, c’est beaucoup plus dur d’essayer de tenir une histoire et d’essayer de faire ce qui nous semble le plus intéressant à la fois vous faire rire et vous émouvoir à des moments. C’est cette chose là qu’on essaie de muscler avec Vincent et avec toute l’équipe ».

Hédi Tilette de Clermont Tonnerre poursuit en expliquant : « Là, où on est content c’est que l’on sent que les gens qui ont commencé à regarder, ont encore plus de plus envie de regarder. C’est le feuilletonnant du 19ème siècle, c’est Victor Hugo, c’est cette chose addict que nous ont piqué très malignement les américains parce qu’eux ils sont extrêmement fort dans le côté addict de la série ».

Est-ce volontaire d’avoir inversé les caractères entre Michel et David dans cette saison 2 ?

Vincent Primault : « Un petit peu. C’est l’évolution immédiate des gens. Moi, j’y crois jamais comme Bernard Tapie qui te dit je vais être berger. L’écologie c’est une philosophie, il ne croit pas une seconde à ce qu’il dit. La preuve quand on dit à David regarde la déforestation, il répond ‘je ne suis pas là pour ça, je suis là pour chercher Michel‘. Ça me fait hurler de rire. Le coup du berger ça tient trois épisodes ».

Hédi Tilette de Clermont Tonnerre : « C’est Vincent qui a eu cette idée qu’en début de saison 2, on inverse les personnages. C’est  là où la série, elle tente des choses car 90% du temps, on va te dire les gens ont aimé les personnages. Ce genre de laboratoire que peut être ce genre de série permet de tenter des choses comme ça ».

Vincent Primault : « Puis, ça change les enjeux, les rapports peut-être que ça va être moins drôle ».

Tournage au Brésil pittoresque ?

Hédi Tilette de Clermont Tonnerre : « Le pari de tourner à l’étranger. On voulait quelque chose qui soit beau et tourner à l’étranger. Comme on le disait souvent, c’est la première série française qui tourne aux États-Unis et en Amérique du Sud. Visuellement, même si on peut le dire on est dans des conditions un peu low cost. D’essayer de tenir cette barre-là et d’avoir aussi des contraintes dramaturgiques pas si désagréables que ça. On tape beaucoup sur les conditions et en même temps, elle nous ont demandé à la fois dans l’écriture et l’énergie de tournage même si parfois c’est bordeline, ça donne des choses où on lâche des choses. Moi, je me rappelle dans une dernière prise, je me souviens plus l’épisode, on est au lit avec Vincent et ça s’était mal goupillé avec la production et il y avait un concert en dessous. En fait, c’est quelqu’un qui n’a pas voulu arrêter de jouer parce qu’il y avait le tournage. La scène est bien car on est dans une vérité. Donc, il y a évidemment des maladresses qui sont dû au manque de temps et d’argent. Mais, il y a une fraîcheur. Et sur l’humour, arrivait à faire rire sur une série française avec un petit clin d’œil aux anglo-saxons ».

23 jours de tournage (5 jours en France et 18 jours au Brésil), une production brésilienne importante : entre la saison 1 et la saison 2, l’équipe a doublé passant de 15 personnes à 30 au Brésil. Le soleil se couche très vite donc des scènes ont été tournées de justesse comme celle sur le terrain de football ou avec la chinoise. Sans compter sur des acteurs brésiliens pas très ponctuels. D’ailleurs, un acteur local ne s’est pas pointé le lendemain, il a été remplacé par un autre qui s’est avéré bien meilleur.

Avec votre père à l’écran Patrick Boshart alias Jean-Paul Mousset, une véritable alchimie ?

Hédi Tilette de Clermont Tonnerre : « C’est une rencontre extraordinaire. C’est un parcours de vie extraordinaire, il a été le repéreur de Polanski. Il a été notre papa. Je ne sais pas quel âge il a, mais il y a une joie de vivre, il y avait une volonté de  dire faut y aller ».

Les acteurs se sont entraînés avec chorégraphe avant le tournage pour assurer leur duo de sofa dance.

Comme Making Prod produit In America et FranceKbek, est-ce que le choix d’avoir une actrice canadienne, Zoé Duchesne, dans le casting a un lien avec l’autre série ?

Vincent Primault : « Non, pas du tout. J’ai une histoire d’amour avec une québécoise qui me disait ‘Casse moi tout lo-d’dans, mets lo moi dans le péteux’. Et je me suis dit ça c’est une scène de comédie extraordinaire qu’un jour je voudrais mettre dans un film. C’est vraiment parti de ça. En même temps, je ne trouvais pas de française. Puis, les États-Unis, il y avait le problème de la langue car on se disait, on ne va pas tout faire en anglais ».

Hédi Tilette de Clermont Tonnerre : « Puis, on aimait bien comme aux États-Unis, qu’il y ait une autre petit clin d’oeil aux autres États-Unis qui était le Canada. Nos frères qui sont hyper cash. Ils ont cette chose quand tu discutes de cul, d’argent, ils ont se rapport anglo-saxon avec ses choses-là et ils sont hyper cash. Et ce cash avec la langue française nous choque toujours. Ça nous intéressait. Il y a vraiment l’idée et c’est là qu’on est dans la contrainte : c’est aussi d’avoir un personnage qui parle le français car on est dans une série qui va être diffusée en France. C’était le moyen d’être un peu plausible et ah comme par hasard il y a une française ».7

Vincent Primault : « On avait pas envie qu’elle disparaisse en fin de saison. Bien sûr que l’on a pas pensé la série sur trois saisons mais on se disait il faut construire avec ce que l’on a ».

Saison 3 ?

Et si saison 3 il y a, dans un autre pays d’Amérique ?

Vincent Primault : « C’est la vraie question. Tout est ouvert. Après ça peut être un bar qui s’appelle In America ».

Hédi Tilette de Clermont Tonnerre : « D’après les textes, l’Atlantide s’appellerait In America. Donc, on est plutôt sur un truc de science-fiction ».

Anecdotes de tournage !

Hédi Tilette de Clermont Tonnerre, Vincent Primault et Alexis Charrier partagent volontiers des anecdotes de tournage au Brésil car le rire est aussi hors caméra.

La scène avec la vieille dame dans la voiture qui se fait engueuler par Michel est une comédienne un peu âgée qui avait du mal à retenir ses répliques et parfois, elle oubliait qu’elle était comédienne allant même jusqu’à dire « mais pourquoi vous êtes vulgaire« ?

La scène du shampoing de Gonzo, lors des repérages le village était nickel et quelques jours plus tard, il y avait un toilette en béton construit à cet endroit.

La scène du pont : le propriétaire ne voulait pas que l’on traverse son pont et menace les comédiens avec un flingue.

Vincent Primault savait que le jeu de Gonzo avec « Michelllllllllllll » allait fonctionner quand tous les enfants du village répétaient en coeur la seule et unique réplique de Gonzo.

Hédi Tilette de Clermont Tonnerre a perdu sa perruque même s’il y en a deux, l’équipe a passé 10 minutes dans l’eau à la recherche de la fameuse perruque !