La guerre des gangs en Irlande se joue dans la série KIN ! Cette série irlandaise de 8 épisodes raconte les jeux de pouvoirs au sein de la famille Kinsella. Présentée en avant-première au festival Séries Mania, le co-créateur Peter Mckenna (en collaboration  avec Ciaran Donnelly) est ainsi que l’acteur Aidan Gillen (Littlefinger dans Game of Thrones), interprète du personnage de Frank Kinsella ont fait le déplacement et j’ai pu les interviewer sur la série. KIN a déjà une saison 2 de commander par la chaîne irlandaise RTÉ.

KIN : une série irlandaise de gang !

Pourquoi raconter l’histoire d’un gang de mafieux irlandais ?

Peter McKenna : « Je faisais des recherches sur un autre projet et sur les personnes qui existaient dans ce genre de monde. Et ce qui m’a vraiment frappé, ce sont les familles irlandaises impliquées dans le crime. Les traumatismes émotionnels qu’elles subissaient. Je lisais des articles sur des familles dont un frère était en prison et dont la fille était morte d’une overdose. Quelqu’un d’autre s’était fait tirer dessus. Et j’étais vraiment fasciné par ça. Et j’étais également fasciné par la façon dont nous traitons les criminels en Irlande, presque comme des stars de la télé-réalité, comme les Kardashian. Ils leur donnent des surnoms dans les journaux. On sait ce qu’ils font, quand ils partent en vacances. Les gens les suivent sur Instagram. Donc toutes ces choses se rejoignent en quelque sorte. Je voulais vraiment faire un drame familial, sur une famille impliquée dans le crime et ce que cela signifiait et le traumatisme que cela implique. J’adore les émissions sur les gangs, j’adore les séries et les films sur les gangsters. Mais ce que je remarque souvent, c’est qu’il n’y a pas de conséquences. Il n’y a pas de conséquences émotionnelles à la violence. Les gens sont abattus et enterrés, et c’est là que je voulais montrer que lorsque quelqu’un est tué, cela a un impact énorme sur les gens. Et j’ai essayé de montrer que même les victimes de ces fusillades sont bouleversées. Donc il y a des conséquences pour tout le monde. La violence a des conséquences et je suppose que c’était le point de départ. Et puis créer la famille et la construire à partir de là. »

Qu’est-ce qui vous a séduit dans le rôle de Frank Kinsella et la série KIN ?

Aidan Gillen : « J’aime les drames chorals pour les stars. J’essaie généralement de m’y faire une place. C’est bien de ne pas avoir la pression d’être supposé, être l’acteur principal. Je n’ai jamais été dans ce truc d’être l’acteur principal. Quand la série a été présentée, j’ai travaillais en Amérique avec un des producteurs de Brön, qui a fait cette série. C’est Aaron Gilbert, il me dit, nous avons cette série à Dublin, c’est une série policière et tu es Frank. Tout tourne autour de Frank. Vous avez ce type, Frank, qui dirige les choses et c’est à propos de Frank. Alors je l’ai lu et je me suis dit que ça ne me semblait pas très intéressant. Puis je l’ai relu. Mais ce n’est pas à propos de Frank. C’est beaucoup plus intéressant. C’est sur Amanda qui est le personnage que Clare (Dunne, interprète d’Amanda Kinsella) joue . Alors c’est ce que j’ai pensé c’est que c’était à propos d’Amanda. Alors maintenant, j’ai envie de faire partie de l’histoire. Et puis il y a eu une scène, je ne sais pas où elle était dans l’épisode 1, 2 ou autre, mais je la lis. Très bien. Ok. Tu sais, Frank a un peu de mystère en lui. Vous voulez toujours avoir un peu de mystère en vous. Et j’espère que ce sera encore le cas à la fin de l’épisode 8, parce qu’on va faire une saison 2 et ouais, donc c’est un territoire excitant où explorer. C’est toujours génial pour les acteurs d’avoir les scripts de la saison 2 parce que la première saison, l’auteur, à part toutes les scènes supplémentaires écrites, sait qui sont les acteurs, ce qu’ils font, ce qu’ils ont apporté et aussi quelles sont les petites bizarreries de leurs personnalités qui pourraient être exploitées. Mais j’ai aimé la constance de Frank. Ce qui était assez évident. Et puis je suis arrivé à quelque chose dans l’épisode 4 ou 5 et j’ai dit : Très bien, ce type n’est pas si stable que ça. Il semble calme et équilibré, mais il a cette anxiété palpitante qui est presque hors normes, qui explose et qui s’effiloche un peu au fil de l’histoire. Et c’est toujours intéressant. Et donc, plus on en découvre, plus les gens se révèlent au fur et à mesure que le temps passe. C’est ce qui maintient mon intérêt en tout cas. »

Focus sur le personnage de Frank Kinsella !

Selon vous, quelle place à Frank au sein de la famille Kinsella ?

Aidan Gillen : « Comme un leader réticent, un leader quelque peu réticent ou j’hésite vraiment à utiliser le mot patron, mais parce que c’est tellement connoté dans le genre gang ou autre, vous savez, le patron, le patron…. Il est censé être le gars qui est en charge. Je ne pense pas qu’il veuille vraiment l’être, mais il va le faire et essayer de maintenir la paix. Je veux dire, c’était aussi une partie intéressante de la série. Beaucoup des autres personnages, les neveux et les enfants, sont des têtes brûlées qui veulent juste être réactifs et impulsifs et vouloir une vengeance instantanée. Alors que tout ce que ça fait, c’est d’attirer l’attention de la police sur vous. Et la police n’est pas intéressée par le côté dans lequel vous êtes. Ils sont juste intéressés par les gros titres dans les journaux qui disent que l’activité des gangs est hors de contrôle. Ensuite, nous devons enfermer tout le monde. Et c’est ce qui se passe quand quelque chose de vraiment mauvais arrive. Ils font un effort supplémentaire et 30 ou 40 personnes sont enfermées pour 20 ans chacune. J’ai trouvé ça intéressant, la sagesse de l’expérience. Mais j’étais aussi intéressé par les faces cachées, que nous ne connaissons pas encore totalement. »

Peter Mckenna : « Au final, c’est Amanda la patronne. Elle grandit et c’est ça le voyage. C’est à l’intérieur. Et comment elle commence à changer les choses parce qu’elle veut venger son fils et les conséquences de cela et sa bataille avec Frank est un grand moment. »

Aidan Gillen : « Et je suis le seul qui le voit. Le premier à le voir. Je n’ai pas confiance en elle. Je pense qu’elle prépare quelque chose, vous savez. Et personne ne fait vraiment attention. »

Peter Mckenna : « Parce qu’elle est très stratégique et elle est très intelligente. Mais je voulais aussi faire ça parce que c’est une industrie dominée par les hommes. Et je voulais jouer cela et je voulais aussi jouer des choses comme le fait que son mari a de vrais problèmes avec elle, les surprendre. Il est authentique, il l’aime, mais il ne veut pas qu’elle soit son patron, etc. Il y avait donc beaucoup de choses comme ça qui étaient intéressantes. Mais tout se joue au sein de la famille. »