Complétement bluffée par la saison 1 de Plan B, j’ai eu la chance de recevoir en cadeau de mes amis québécois la saison 2. Tout comme la saison 1, j’ai été fascinée par cette saison 2 tout aussi bonne. Pour vous dire au moment où j’écris cet article, je repense aux 6 épisodes de 43 minutes que j’ai vu et je me pose encore un tas de questions passionnantes. La saison 2 nous emmène juste dans un autre univers avec un petit clin d’oeil à la saison 1.
Pour rappel, Plan B est une série qui répond à une question : « Si vous aviez la possibilité de remonter dans le temps, qu’est-ce que vous changeriez dans votre vie » ? Sans s’embarrasser du caractère invraisemblable de la chose, Plan B nous raconte en saison 2 l’histoire de Florence Morin, interprétée par l’actrice Sophie Lorain. Une mère de famille, séparée de son époux, animatrice radio dans une matinale et fervente représentante de la cause des femmes, mais qui retrouve un soir, sa fille Marilou décédée. La jeune fille s’est suicidée. Envahie d’un sentiment de culpabilité trop pesant, elle fait appel au Plan B afin de remédier à la détresse de sa fille et la sauver. Mais jusqu’où ira-t-elle dans le passé et combien de fois pour sauver Marilou ?
Plan B : passage de relais entre la saison 1 et 2
Louis Morissette, producteur de Plan B et acteur principal de la première saison m’avait parlé d’un passage de relais en interview. Mais il m’avait bien dit que ça ne serait pas Philippe Girard qui allait le faire. Je confirme c’est Evelyne Lalonde, la femme tant aimée par Philippe Girard qui donnera le secret du Plan B à Florence. Bien sûr, Evelyne met en garde Florence sur les conséquences et surtout sur le fait de ne pas revenir trop loin dans le passé. Mais, c’est tellement tentant…
Etre parent à notre époque
Quand un enfant se suicide, les parents ne peuvent s’empêcher de se poser la question : est-ce que j’ai mal fait les choses pour ne pas voir la détresse de mon enfant et ne pas avoir su y répondre ? C’est légitime et ça peut ronger des vies. Cette culpabilité d’avoir mal fait, d’être la cause de cet acte désespéré. La saison 2 de Plan B s’interroge sur cette question et ce que c’est d’être parent à notre époque. Faut-il abandonner toute forme de carrière ? Faut-il se dévouer corps et âme à son enfant ? Plan B ne donne pas de leçon. Au contraire, elle montre que peu importe la solution, les avantages et inconvénients sont là et que la situation parfaite n’existe pas. C’est ce que j’aime dans la série. Florence va échouer de nombreuses fois car même si Marilou n’est plus morte dans une vie, elle est enfermée dans un hôpital psychiatrique à deux reprises. Puis, nous on découvre aussi une Marilou pas commode mais peut-être a-t-elle senti le rejet de son père à sa naissance ? Beaucoup de questions qui ne permettent pas de définir la solution adéquate car être parent, c’est aussi faire des erreurs. Sinon, le guide du parent parfait serait déjà un best-seller à travers le monde. Dans Plan B, Florence est une femme anxieuse prête à tout pour sauver sa fille et combattre le malheur qui la guette. Sophie Lorain est tellement juste dans son interprétation que nous téléspectateur, on devient aussi angoissé que son personnage. Il faut dire que Marilou, interprétée par la brillante jeune actrice Emi Chicoine, est très stressante à chaque fois qu’on la voit à l’écran, on s’attend au pire.
Une fin troublante mais en mode Plan B
Comme dans la saison 1, les auteurs Jean-François Asselin et Jacques Drolet ont voulu laisser le téléspectateur s’approprier la fin de l’histoire. C’est le téléspectateur qui a le fin mot de l’histoire. C’est perturbant pour les amateurs des histoires closes mais aussi très malin. Moi, ma fin est heureuse : Marilou est sauvée et Florence aussi. Marilou se destine à un bel avenir plein de joie et sa mère verra ce qu’elle a accompli. J’aime ma fin, elle est belle et plein d’espoir.
La saison 2 de Plan B, je l’ai dévorée en une journée et je réfléchis encore et encore dessus. Il en ressort tellement de questions enrichissantes. C’est rare qu’une série fasse autant cogiter et pour moi, c’est un bon signe. Tout comme la saison 1, cette saison 2 mérite les 5 étoiles. Tout y est ! Le scénario ultra bien ficelé, le jeu des comédiens époustouflant, la réalisation soignée, des dialogues remarquables et ce sentiment d’addiction unique au genre de la série. Les québécois n’ont plus rien à prouver ce sont des bons conteurs d’histoire surtout Jean-François Asselin et Jacques Drolet et nous devrions pouvoir avoir accès à leur talent dans notre très chère France !
La série est actuellement diffusée sur Radio Canada.