Après l’avocat, égoïste et carriériste, qui veut empêcher sa séparation avec sa compagne en saison 1 et l’animatrice radio populaire qui veut éviter le suicide de sa fille adolescente en saison 2, c’est au tour de la policière d’intervenir avant un familicide. Les créateurs de la série d’anthologie PLAN B, Jean-François Asselin (co-auteur/réalisateur) et Jacques Drolet (co-auteur) ont décidé de proposer une saison 3 sur le sujet des violences familiales et du féminicide.

On y suit le Mylène Clermont (interprétée par Anne-Élisabeth Bossé) , 39 ans, policière, traverse donc une période difficile suite à sa rupture avec Guillaume, d’autant plus que ça implique d’être séparée de Justin, le fils de son ex, pour qui elle a un profond attachement. Côté professionnel, elle se sent impuissante face aux cas d’injustice auxquels elle est confrontée au quotidien dans le cadre de ses fonctions. Elle commence à perdre foi en son métier. C’est lors d’une intervention de routine auprès d’une famille en crise que sa vie bascule. Comment son coéquipier et elle auraient-ils pu éviter le pire, faute de preuve? En découvrant le pouvoir de Plan B, elle fera tout pour empêcher ce drame familial entre Bruno et Caroline. Dans sa quête, elle fera face à sa propre colère. Est-ce le chemin qu’elle a inconsciemment pris pour guérir et retrouver qui elle est réellement ?

Un PLAN B pour le bien des autres ?

Dans les deux premières saisons, les personnages principaux utilisaient le plan B à des fins personnelles mais cette fois-ci le concept évolue légèrement puisque Mylène décide d’avoir recours au Plan B dans le but de remédier à une situation qui n’est pas causée par un de ses choix. En effet, notre policière veut faire le bien et éviter le massacre que Bruno réalise sur sa famille. C’est le choix de Bruno qu’elle veut changer et qui nécessite un plan B. Même si c’est son principal objectif, ce retour en arrière et les changements qu’elle effectuera auront un impact sur sa vie indirectement. Mais si on connaît l’issue du plan A, on ne connaît jamais celle du plan B… Alors, il faut choisir le bon, ou comme la série le suggère avec ses fins soumises à interprétation, celui qui a le moins de conséquences dramatiques.

Encore une fois, la série Plan B excelle pour sa troisième saison ! La saison 3 ne fait pas aussi bien que la saison 2 qui est pour moi un bijou mais on reste sur de la grande qualité de production signée KOTV. L’écriture de Jean-François Asselin et Jacques Drolet est toujours aussi fine et la réalisation soignée permettant une véritable plongée dans les inquiétudes du personnage qui s’essaye au Plan B. Le casting est encore une nouvelle fois incroyable que ce soit Anne-Elisabeth Bossé, d’une justesse dans ce rôle de policière dévouée à sa cause ou Vincent Leclerc dans ce père au bord de la folie. L’acteur a beau interprété un rôle d’ordure, on ne peut s’empêcher d’avoir de la pitié pour cet homme. Cette nuance dans le jeu se retrouve dans l’ensemble du casting ce qui prouve de nouveau le niveau du jeu d’acteur québécois. En plus, la fin est étonnante et tellement bien trouvée.

Cette question du plan B de la vie reste toujours aussi fascinante. On aimerait croire que la France va continuer l’expérience Plan B sur TF1 ou ailleurs ..? Mais ce qui est certain, c’est qu’au Québec, on prépare la saison 4 avec on l’imagine une histoire tout aussi poignante que les précédentes.