La compétition officielle internationale du festival Séries Mania, ce sont des séries inédites en avant-première et pour la plupart avant-première mondiale ! C’est ces séries qui vont faire l’objet de l’oeil critique du jury international . Ce sont des séries à ne pas manquer pendant le festival. Ces séries ont de fortes chances de se retrouver sur nos écrans car ce sont des séries de choix qui attirent l’œil des diffuseurs. À Séries Mania, on découvre de véritables pépites dans cette compétition internationale.
Je fais généralement un véritable marathon à travers Lille pour toutes les voir et je vous propose de vous partager mes premières impressions à chaud. C’est parti pour le voyage !
DE GRÂCE
(France – 6×52′)
Le pitch : Pierre Leprieur est une figure respectée du puissant syndicat des dockers du Havre. Mais le soir de ses 60 ans, tout bascule. Ses deux fils se retrouvent impliqués dans un trafic de cocaïne et mis en garde à vue. Pierre demande à sa fille, avocate pénaliste, de défendre ses frères qui clament leur innocence. Pensant être la cible d’un complot, Pierre enquête. Mais la vérité est dangereuse et brutale. Derrière un trafic tentaculaire se trouve une malédiction, celle de cette ville et celle de la famille Leprieur…
C’est dans un monde obscur et méconnu, celui des docks, dans lequel on entre dans cette série. Mais c’est avant tout la famille Leprieur et ses failles qui nous y emmènent. La force de ce projet réside dans ces personnages interprétés par d’excellents acteurs et la narration guidée par la voix d’Olivier Gourmet. Les textes sont soignés et on se laisse emporter par cette famille dans la tourmente…
Avis :
RED SKIES
(Israël – 8×50′)
Le pitch : Ali, un Palestinien, et Sa’ar, un Israélien, se sont rencontrés enfants dans un camp et ont grandi ensemble dans une Jérusalem ravagée par la guerre. Leurs tragédies personnelles les ont rendus aussi proches que des frères. Mais quand la deuxième Intifada éclate, les deux meilleurs amis se retrouvent chacun dans un camp opposé. Jenny, une journaliste de guerre américaine qui les aime tous les deux va devoir choisir son camp.
Dans la veine de Our Boys, cette série israélienne est une série coup de poing inspirée de faits réels. Avec l’objectivité la plus grande possible (écriture avec auteurs israélien et palestinien), la série passe à travers le prisme d’une amitié qui va se déchirer à cause d’un contexte plus fort. C’est un sujet pas évident et profondément tragique mais pourtant, on a un peu de mal à rentrer dans le coeur du sujet à s’attacher aussi profondément qu’on le souhaiterait. On met un bout de temps à rentrer dans l’histoire au début. Le deuxième épisode montre les prémices d’une série plus puissante que son début.
Avis :
THE POWER / LE POUVOIR
(USA- 10×60′)
Le pitch : Le monde de The Power est le nôtre, à l’exception d’une anomalie naturelle. Soudainement, et sans avertissement, toutes les adolescentes du monde développent le pouvoir d’électrocuter les gens à volonté. C’est héréditaire, c’est inné, et on ne peut pas le leur enlever. The Power suit un groupe de personnages remarquables de Londres à Seattle, du Nigeria à la Moldavie, alors que le Pouvoir évolue d’un picotement dans les clavicules des adolescentes à un renversement complet de l’équilibre du pouvoir dans le monde.
Le concept est bon mais l’exécution est hasardeuse. Cette idée, selon laquelle, les femmes auraient un pouvoir que les hommes n’ont pas est assez malin notamment à notre époque. Mais la genèse de la série est étrange avec trop de personnages dispersés au quatre coins de la planète ce qui ne permet pas de s’identifier à elles. Même la brillante Toni Colette n’a pas assez de temps d’écran, du moins dans les deux premiers épisodes, pour poser les bases d’un personnages attachant. Tout se disperse alors que le concept est là.
Avis :
LES GOUTTES DE DIEU
(France, USA, Japon – 8×55′)
Le pitch : Figure emblématique de l’œnologie, Alexandre Léger a donné son nom à un guide de vins. Lorsqu’il meurt, chez lui, à Tokyo, le monde de la gastronomie et des grands crus est en deuil. Il laisse derrière lui sa fille Camille qui vit à Paris et n’a pas vu son père depuis son enfance. Elle s’envole pour Tokyo et découvre lors de la lecture du testament de son père, que ce dernier lui a laissé la plus grande collection de vins du monde. Mais pour revendiquer l’héritage, elle doit rivaliser avec Issei Tomine, un jeune et brillant œnologue que son père avait pris sous son aile et désigné dans le testament comme son « fils spirituel ». Mais son lien avec Issei est-il uniquement spirituel ?
C’est une série qui se savoure autant que le vin que les personnages dégustent. Cette coproduction est très organique et donc elle fonctionne bien. Mais on aimerait bien que l’action débute au bout de deux épisodes. Il y a quelques lenteurs et des flashbacks parfois pompeux qui déroutent le téléspectateur du voyage enivrant proposé autour du vin entre la France et le Japon.
Avis: :
MENTIRAS PASAJERAS
(Espagne – 8×30′)
Le pitch :Un mois avant son mariage, et juste avant sa nomination à la direction de la société de beauty tech pour laquelle elle travaille, Lucía est trahie par Santi, qui convoite sa promotion. À cause de lui, Lucía est accusée d’espionnage industriel et est renvoyée sur-le-champ. De peur de perdre tout ce pour quoi elle s’est battue, Lucía cache la vérité à sa famille et s’enfonce dans une spirale de mensonges et de magouilles avec sa meilleure amie, une chirurgienne esthétique.
C’est totalement loufoque mais il y a un vrai message sur l’abus de la chirurgie esthétique. C’est un vrai sujet de société et une obsession de plus en plus fréquente chez de nombreux individus qui ont recours à la chirurgie esthétique. Cependant, cette comédie qui tire vers la caricature ne parvient pas à créer le rire nécessaire. On regarde les trois épisodes gentiment sans être complètement pris par le délire proposé par cette série produite par les frères Almodóvar.
Avis :
MILKY WAY
(Grèce – 8×30′)
Le pitch : Dans une ville reculée de montagne, où les adultes vivent avec leurs secrets et leurs désirs non avoués tandis que les adolescents ont du mal à s’imaginer un avenir dans une grande ville, Maria, qui s’apprête à quitter le lycée, rêve de devenir danseuse. Son projet est mis à mal par une grossesse non désirée. Elle décide de s’opposer aux décisions moralisatrices de son entourage pour trouver sa propre voie et enfin s’affirmer.
Cette histoire n’est pas révolutionnaire et ce qui arrive à Maria était prévisible. Mais la forme du récit est intéressant et le contexte également. Cependant, les épisodes sont bien trop longs pour raconter cette histoire et le rythme lent nuit à l’attention du téléspectateur.
Avis :
THE ACTOR
(Iran – 26×52′)
Le pitch : Ali et son ami Morteza, deux brillants comédiens sans-emplois, gagnent leur vie en exerçant leurs talents d’acteurs d’une manière originale. Ils passent d’une fausse proposition de mariage à une remise de diplôme, en passant par des réceptions pour surprendre de riches invités, en attendant de réussir à fouler les planches d’un théâtre. Mais les choses vont parfois de travers, et rapidement, Ali et Morteza attirent l’attention d’une mystérieuse agence…
Il faut se resituer dans le pays pour apprécier l’histoire. La force de cette série sont les deux protagonistes principaux et notamment l’acteur qui joue Morteza qui est même mieux qu’Ali qui pourrait être considéré comme le héros de l’histoire. Cependant, même s’il y a un véritable propos sur être un artiste en Iran, les épisodes sont bien trop longs et à plusieurs notre attention s’étiole…
Avis :
THE FORTRESS
(Norvège- 7×45′)
Le pitch : Dans un futur proche, la Norvège a décidé de se couper du reste du monde. Entourée d’un mur gigantesque, la nation est devenue autosuffisante. Les habitants s’épanouissent en toute sécurité. Mais avec l’arrivée d’une épidémie dévastatrice, ils se retrouvent piégés derrière ce mur qui devait les protéger.
Cette dystopie paraît tellement réaliste qu’elle fait véritablement peur ! L’angoisse est présente à chaque épisode et en même temps, le téléspectateur est curieux de savoir jusqu’où la Norvège va aller dans son délire d’autosuffisance.
Avis: :
BEST INTERESTS
(Royaume-Uni – 4×58′)
Le pitch : C’est l’histoire d’une famille qui se déchire à propos d’une décision qu’aucun parent ne voudrait avoir à prendre. Marnie, la fille d’Andrew et Nicci, est atteinte d’une maladie extrêmement grave. Les médecins pensent que dans son intérêt, il est préférable de la laisser mourir, mais ses parents sont farouchement contre. S’ensuit une bataille juridique qui les conduira à découvrir toutes les étapes de la procédure judiciaire.
sous embargo
Avis :
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