Le festival Séries Mania met une fois de plus à l’honneur notre patrimoine sériel à travers une sélection exclusive, soumise à l’évaluation d’un jury composé de membres de la presse internationale. Cette démarche offre à des observateurs étrangers l’opportunité de découvrir et de juger les productions les plus marquantes de l’année. Grâce à nos diffuseurs, j’ai l’opportunité de pouvoir prendre un peu d’avance sur la sélection et vous aiguillez au mieux dans votre choix de projection parce à Séries Mania, parfois, il faut faire des choix tellement le programme est dense. Alors je vous aide un peu 🙂
37 SECONDES
(ARTE – 6×52′)
Pitch : Le 15 janvier 2004, le Bugaled Breizh, un chalutier breton, coule brutalement au large des côtes anglaises, provoquant la mort de ses cinq marins. Face à une mécanique judiciaire obscure, Marie, la belle-sœur d’une des victimes, devient la porte-parole des familles des disparus et se lance dans une longue quête de vérité.
- affaire mystérieuse de la disparition du Bugaled Breizh menée sous la forme d’une enquête
- un combat pour la justice porté par des personnages forts et authentiques
Mes premières impressions : Anne Landois démontre une fois de plus sa maîtrise des enjeux judiciaires en s’attaquant cette fois-ci à un drame porfondément humain. Nina Meurisse et Mathieu Demy sont majestueux dans ce drame sublimé par la réalisation de Laure de Butler. Néanmoins, les deux premiers épisodes ne sont pas les plus engageants, il manque une étincelle pour se lauuser en totalement embarquer dans l’histoire et concerné par ce destin tragique des pêcheurs du Bugaled Breizh.
Avis :
ANAON
(Prime Video x France TV – 6×52′)
Pitch : Un mois après la mort de sa femme, Max, major de la gendarmerie de Harz, est chargé d’enquêter sur la disparition mystérieuse d’une adolescente. Sa fille, Wendie, tente de reprendre le cours normal de sa vie de lycéenne, mais une série d’événements étranges vont la pousser, elle et ses amis, à vouloir eux aussi faire la lumière sur ce qui se passe.
- polar rural avec une ambiance Strangers Things
- plongée dans le folklore breton
- un récit sur le deuil
Mes premières impressions : Le premier épisode est très intriguant tandis que le second installe définitivement l’atmosphère surnaturelle. La réalisation de David Hourrègue permet une immersion totale dans l’ambiance inquiétante de la série. Toutefois, le jeu des adolescents manque de justess et leur point de vue est difficile à suivre pour un public plus mature. Guillaume Labbé, quant à lui, livre une performance une fois de plus remarquable. Véritable caméléon !
Avis :
CLEAN
(M6– 4×52′)
Pitch : Femme de ménage pour une entreprise de nettoyage, Lola se débat avec un endettement chronique qui met en péril son combat contre son ex-mari pour conserver la garde de leurs deux filles. La découverte qu’un courtier de la banque où elle travaille se livre en secret à du délit d’initié lui donne une idée pour résoudre ses problèmes d’argent : profiter des tuyaux du courtier pour jouer en bourse et faire la culbute. Lola embarque sa collègue et amie Jess, puis une 3e collègue Mina, dans cette arnaque qui, plus compliquée que prévu, va la contraindre à s’inventer une dangereuse double vie pour mieux se surpasser…
- adaptation libre de la série anglaise « Cleaning Up »
- quand les invisibles prennent le pouvoir
Un concept efficace sur des employées de ménage qui s’essaient au délit d’initié. On apprend avec nos héroïnes, les rouages de la combine. Alix Poisson s’impose comme la véritable cheffe de file du groupe, incarnant un personnage fort, bien que parfois projeté dans des situations un peu éloignées des réalités sociales de son milieu.
Avis :
INTRAÇABLES
(TF1 x RTS– 6×52′)
Pitch : Il y a 7 ans, Giulia a perdu son mari, David, dans un tragique accident. Un jour, un inconnu monte dans son taxi, ravivant des souvenirs oubliés depuis longtemps. Dès lors, Giulia et son fils de 17 ans sont contraints de fuir dans une vieille voiture et de se mettre en état de « mort numérique ». Ils découvriront bientôt que la vérité se trouve dans le passé de David.
- le défi de la « mort numérique » à notre époque
- un véritable thriller haletant
Dès le début, on sent que l’image buccolique présentée va voler en éclat et on est surpris par le comment. La série opère un virage soudain, basculant dans une tout autre dimension. La réalisation soignée de Louis Farge renforce la tension du thriller. Sofia Essaïdi et Arcadi Radeff forment un duo mère/fils remarquable. Le concept de « mort numérique » qui est exploré est très intéressant. On regrette toutefois quelques longueurs, qui atténuent parfois le sentiment d’urgence pourtant au cœur de l’intrigue.
Avis :
LA FAMILLE ROSE
(Ciné + OCS – 6×52′)
Pitch : Lorsqu’une famille se retrouve coincée dans un charmant village, une série d’événements pour le moins inhabituels déclenche une enquête qui menace de les diviser et d’exposer leur terrible secret : ils ne peuvent se nourrir que de chair humaine.
- une famille pas comme les autres, une famille de cannibal
- série de genre
Il faut dire que le concept à de quoi intriguer ! Qui est cette famille Rose, cette famille à tendance… cannibale ? Étonnamment attachants, ils suscitent la curiosité et en particulier à Shirine Boutella qui porte la série sur ses épaules. En revanche, les enjeux des personnages sont un peu légers et parfois, le temps est un peu long chez les cannibales.
Avis :
LE SENS DES CHOSES
(Max– 6×52′)
Pitch : Léa, 28 ans, décide de devenir l’une des rares femmes rabbins de France et tente de trouver les réponses aux petites et grandes questions de la vie. Entre les demandes parfois improbables, la cohabitation avec un père résolument athée et une vie sentimentale en chantier, Léa jongle entre sa fonction et ses doutes personnels. Comment être un guide pour les autres quand on est soi-même en quête de sens ? Librement adapté du livre de Delphine Horvilleur « Vivre avec nos morts ».
- Adaptation du livre « vivre avec nos morts » de Delphine Horvilleur
- des histoires de vie
Cette série est très bien écrite et bien jouée, en particulier, par Elsa Guedj qui porte la série avec brio. Déjà remarquée et remarquable dans Drôle, Elsa Guedj montre son potentiel incroyable dans ce personnage de Léa aussi touchante que drôle. Si le judaïsme occupe une place centrale, la force de la série réside dans sa capacité à explorer des thématiques universelles, communes à toutes les confessions. On suit ainsi le parcours sincère d’une jeune femme qui, avec ses forces et ses fragilités, tente d’éclairer les autres tout en cherchant sa propre voie.
Avis :
C’est une sélection de qualité mais sans éclats. Il n’y a pas de coup de coeur évident mais des visionnages plaisants.