interviews en séries et toujours plus de visionnages en séries !
Une journée qui débute bien avec des interviews. Tout d’abord, la réalisatrice de Cannabis Lucie Borleteau dont c’est la première série. Une véritable expérience enrichissante pour elle et qu’elle raconte avec fierté.
Deuxième interview, l’équipe de la série belge Ennemi Public. Je me suis retrouvée seule devant 9 personnes enthousiastes sur ce projet novateur pour la RTBF, chaîne plutôt classique dans ces choix éditoriaux précédents. Petite révolution de la série wallonne introduite avec La Trêve, tous espèrent une réussite pour ouvrir de nouvelles portes dans la série.
Close to The Ennemy
Une série d’ambiance avant tout : l’hôtel et l’époque mais une histoire décousue et ne parvenant pas à captiver l’attention.
Série de 6×60 min
Pays : UK ??
Table ronde pro : « quelle place du réalisateur dans les séries » ?
Autour de la table cinq réalisateurs : Cathy Vernet (Hard), Bobby Roth (Lost, Prison Break), Urika Bengts (Lola Upside Down), Rodolphe Tissot (Ainsi Soient-ils) et Per-Olav Sorensen (Nobel).
Le réalisateur est souvent celui qui bouge pas toujours présent sur l’ensemble des épisodes d’une série contrairement au scénariste qui lui participe au process dans son ensemble. Ainsi, la question du « réalisateur pigiste » est posée et tous sont d’accord pour dire que même si c’est une opportunité de réaliser des séries non écrites par soi-même, l’écriture et la réalisation vont bien ensemble. Pour les intervenants des pays scandinaves, les deux sont souvent liés et le réalisateur est celui qui fait tous les choix important car au final, ce ne sont pas de grands pays où le choix est exhaustif.
Deux consensus : l’écriture est plus compliquée que la réalisation car comme le dit Urika Bengts « écrire est douloureux, vous êtes seul avec votre génie ou absence de génie » et la réalisation, c’est une collaboration c’est la vision de Bobby Roth : « la réalisation est collaborative, le réalisateur est le maestro ». Rodolphe Tissot émet une nuance en abordant le sujet de la solitude du réalisateur malgré le fait qu’il soit entouré de gens lors du tournage, lui aussi expérimente la solitude que connaît le scénariste. Il donne l’exemple d’Ainsi Soient-ils où il devait filmer des messes.
Une table ronde intéressante qui permet de parler de cette place du réalisateur plus ou moins importantes en fonction des cultures.
Ensuite, j’ai eu la chance de rencontrer Clyde Phillips (Dexter, Nurse Jackie, Feed The Beast) en table ronde. On a abordé le final de Nurse Jackie et indirectement la fin de Dexter. Enfin, j’en sais plus sur Feed The Beast inspirée d’une série danoise Bankerot.
Avant la projection de Nobel, séance de rattrapage à la salle des collections pour Cromo et Crashing.
Cromo
Thriller sur fond d’écologie. Concrètement quand on voit l’état du marré étudié par Valentina son sort n’est pas étonnant et très prévisible comme le reste de l’histoire très lente.
Série de 12×40 min en moyenne
Pays : Argentine ??
Crashing
Une comédie drôle et déjantée. Un bon moment de détente avec des personnages attachants et des scènes qui font sourire. Il manque juste le petit truc pour donner encore plus envie de regarder la suite.
Série de 6×26 min
Pays : UK ??
Nobel
Un personnage principal puissant qui incite à le suivre dans ses aventures entre la Norvège et l’Afghanistan. Un scénario bien construit qui provoque l’inquiétude chez le téléspectateur. L’univers militaire est bien traité.
Série de 8×45 min
Pays : Norvège ??
L’épisode vu au festival Séries Mania n’est pas abouti et certains changements seront sûrement réalisés d’ici la diffusion en Norvège. Sur scène, Mette Bolstad (créatrice), Stephen Uhlander et Per-Olav Sorensen (réalisateur) pour parler de leur série Nobel.
Où on était tourné les scènes de guerre ?
Stephen Uhlander : « On a tourné la moitié de la série à Oslo, les intérieurs complexes ont été tournés à Prague dans le cadre d’une co-production et les scènes de l’Afghanistan ont été tournées au Maroc ».
Le pilote semble divisé en quatre parties pas de scènes en parallèle comme dans les séries habituelles ?
Mette Bolstad : « J’aime écrire de longues scènes. Des scènes qui ont une fin. Donc, au lieu d’utiliser le montage comme une manière de créer du suspens. J’écris des scènes dans lesquelles vous êtes dedans et quand c’est fini, vous vous rendez à la prochaine étape. Le challenge est d’être un endroit où vous aimez être. Vous devez avoir une certaine sensation dans l’endroit où vous êtes ou si vous préférez être ailleurs. Ne jamais couper en cliffhanger pour créer du suspens. Vivre avec la scène c’est l’important ».
Comment avez-vous appréhender la violence que ce soit à l’écriture ou à la réalisation ?
Per-Olav Sorensen : « Vous ne pouvez pas être aussi graphique que la vie réelle parce que ce que fait une arme mortelle aux individus n’est pas montrable à la télévision. Vous ne pouvez pas le faire. On va aussi loin que possible mais sans que les gens éteignent leur télévision. On essaie de garder un ton réaliste sans être trop graphique ».
Suite au prochain épisode de Séries Mania…
Ping : Lucie Borleteau, réalisatrice de la série Cannabis - Lubie en Série