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CANNESERIES saison 6 : la compétition officielle internationale !

La compétition officielle internationale du festival CANNESERIES compte 10 séries sélectionnées. Ces séries sont soigneusement sélectionnées et elles sont évaluées par un jury prestigieux composé des comédiens Shrine Boutella (Lupin,Miskina la pauvre, Christmas Flow), Zabou Breitman (Paris Etc), Daryl McComark (Bad Sisters), du musicien Stevart Copeland (batteur du groupe Police) et présidé par l’acteur Lior Raz (Fauda). La compétition officielle d’un festival est toujours à surveiller  de très près car ce sont les pépites qui envahiront sûrement vos écrans bientôt ! Je cours après les projections et je vous donne mes premières impressions (car seulement deux épisodes sont projetés) sur cette sélection internationale de CANNESERIES saison 6.

 

CARTHAGO

Israël  (11×60′)

Pitch : Inspirée d’une histoire vraie. 1942, le monde est en guerre, les nazis ont envahi l’Europe et les juifs de Palestine sont en rébellion ouverte contre le règne britannique. Ce dernier a ainsi construit Carthago, un camp de prisonniers au fin fond de l’Afrique, où sont emprisonnés des fascistes italiens, des espions nazis, ou encore des terroristes juifs. Elijah Levi, un comédien juif innocent, se retrouve emprisonné à Carthago. Là-bas, il va découvrir que la femme du commandant du camp n’est autre que son ancienne maitresse, Helena. Ils savent que si cela se sait, ils mourront tous les deux. Elijah, désespéré, unit ses forces avec le fameux espion nazi Thomas Edinburgh. Ensemble, ils vont préparer une des évasions les plus audacieuses de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale.

On reconnaît bien le style de Reshef Levi et son co-équipier Tomer Shani déjà vu dans la brillante série Nehama. C’est une série à l’humour noir et décalé où des nazis et des juifs vivent ensemble dans un camp ! Il faut le voir pour le croire et en plus, c’est une réalité historique. En effet, le camp de Carthago a véritablement existé.  La fiction permet de mettre en lumière non sans humour ces camps spéciaux oubliés de l’histoire. De plus, le téléspectateur rentre dans l’histoire à travers le personnage d’un comédien dont on ne sait s’il joue la comédie ou pas…

Avis :

 

CHILDHOOD DREAMS

Pays-Bas (9×50′)

Pitch : une saga familiale qui démarre dans les tumultueuses années 60, et suit le parcours doux-amer d’une famille qui navigue à travers l’amour, la perte, et la vie, sur plusieurs générations. La famille va faire face à des défis et des victoires, de la quête du bonheur aux moments plus sombres.

Une histoire de famille à travers des générations bouleversantes avec des non-dits qui ont de répercussions redoutables. Même si cette fresque intergénérationnel est belle avec des personnages travaillés en profondeur, on reste du classique du drame familial. Il manque cette originalité qui rendrait la série remarquable dans son genre. Même s’il y a une scène très forte et douloureuse, la série semble vouloir tout miser sur celle-ci pour créer de l’émotion.

Avis :

 

FAUX-SEMBLANTS

USA (6×50′)

Pitch : Une version moderne du thriller de 1988 de David Cronenberg avec Jeremy Irons. L’histoire troublante d’Elliot et Beverly Mantle (Rachel Weisz), des jumelles médecins spécialistes en fertilité, qui partagent tout : la drogue, les amours et un désir inébranlable de faire tout ce qu’il faut – y compris repousser les limites de l’éthique médicale – pour défier les pratiques archaïques et mettre au premier plan les soins de santé des femmes.

Avoir deux fois plus de Rachel Weiz, c’est assez chouette car l’actrice est aussi bien en Beverly qu’en Elliot mais il manque un peu de matière pour raconter une histoire. Même s’il un point final intriguant à l’issue de ces deux épisodes, il ne se passe pas grand chose dans la vie des sœurs Mantle à part donner la vie à de nombreux enfants. C’est graphique, rien nous est épargné dans l’acte de l’accouchement comme envie de faire du trash pour le show. C’est dommage car en partant du film de Cronenberg et en jouant avec les jumelles il y avait des choses à faire bien plus captivantes. Après Alice Birch, la créatrice a adapté Norman People et Conversation With Friends des séries où l’action n’est pas au centre sauf que ça marche moins bien dans Faux-Semblants l’effet contemplatif…

Avis :

 

CORDUROY

Israël (8×30′)

Pitch : Danielle ne croit pas en l’amour mais tombe amoureuse d’Ido, un homme marié, et devenu récemment jeune papa. Personne ne la pousse à l’excellence mais elle se bat pour sa place au travail. Son meilleur ami est amoureux d’elle, elle parle de sa vie sexuelle à son boss, et sa mère fume des joints avec elle – mais même si Danielle est désinhibée, elle tient à ses limites. La série montre comment le mouvement MeToo a marqué une nouvelle ère dans les relations amoureuses et raconte l’anti histoire d’amour de Danielle et Ido.

Je n’ai pas saisi le concept de cette série. Ce qui est certain, c’est que Danielle a vie désinhibée mais une fois qu’on en a fait le constat que faut-il comprendre de cette vie ? La créatrice s’est inspirée de sa vie mais fallait-il faire une série de sa vie ? C’est peut-être pour ça qu’elle a pris trois non acteurs : une présentateur de météo connu en Israël, un musicien connu également et une mannequin internationale.

Avis :

 

BARGAIN

Corée du Sud (6×35′)

Pitch : Yung Soo, en pleine négociation de tarif pour un service sexuel rendu par Joo Young, se retrouve piégé et mis à prix dans une maison de ventes faisant partie d’un trafic d’organes humains. En un instant, les différentes parties de son corps sont mises en vente et de nombreuses personnes se mettent à hurler des prix d’achat. Alors que son rein est en train d’être vendu à Geuk Ryul, un tremblement de terre a lieu et le bâtiment commence à s’effondrer. N’importe quel crime peut être enterré sous ce dernier; les gens vont alors devenir des monstres pour l’argent.

Les premiers échanges du début sont déstabilisants et malsain et tout d’un coup la série bascule dans du survivalisme. C’est très étrange comme mix et déroutant. Soit on accroche au concept soit le pari ne marche pas et on décroche. Malheureusement, j’ai eu dû mal à accepter le pari malgré un réflexion intéressante sur le prix des corps.

Avis :

 

TAPIE

France (7×50′)

Pitch : Tapie est une mini-série qui retrace le destin romanesque d’un personnage hors du commun. Tout au long des sept épisodes, Laurent Lafitte se glissera dans la peau de Bernard Tapie, à travers ses réussites et ses échecs.

Même si l’épisode 1 met un peu de temps à installer le personnage et qu’il y a certaine liberté sur la vérité, il faut dire Laurent Lafitte est excellent dans le rôle. L’acteur a le look Tapie et le ton dans le phrasé c’est assez bluffant. C’est une vraie performance d’acteur ! La prestation de l’acteur prend le pas sur les quelques lenteurs de la narration. On découvre un magouilleur et commercial redoutable.

Avis :

 

SPINNERS

Afrique du Sud (8×52′)

Pitch : Ethan est un jeune chauffeur de 17 ans travaillant pour un gang local dirigé d’une main de fer par Damien pour subvenir au besoin de son petit frère. De plus en plus dégoûté par cette vie, constamment sur le fil du rasoir, il découvre une possible porte de sortie via le spinning, un sport local très intense où il pourrait mettre à profit ses talents de pilote. Mais la guerre des gangs qui se profile risque de mettre en péril cet espoir.

Il faut vraiment contextualisé la série et penser aux problématiques de l’Afrique du Sud car sinon, on a l’impression de voir une énième série sur les gangs. Le spinning devient alors un moyen pour sortir des gangs et c’est une réalité culturelle. Cependant, la série manque cruellement de rythme malgré quelques scènes de spinning impressionnantes. On s’attache à Ethan mais on aimerait que son parcours soit mieux tracé car là ça reste un peu brouillon et la tête tourne peut-être pas du bon sens.

Avis :

 

BON MATIN CHUCK  (ou l’art de réduire les méfaits)

Canada (10×45′)

Pitch : Chuck, l’animateur bien-aimé d’une émission matinale, se retrouve à la une après un scandale qui implique de la drogue. Le Québec est sous le choc, mais pour ses proches, c’est la goutte qui fait déborder le vase ! Sa réputation détruite, il part dans une maison de rétablissement afin de persuader sa conjointe, son agente et son public de sa (relative) bonne volonté. Le hic : Chuck ne pense pas vraiment qu’il a besoin d’aide… Il répète à qui veut l’entendre qu’il est juste un gars de party !

Pour plonger dans le monde de Chuck, il faut avoir un humour décalé et accepté d’aller dans le trash. En effet, la toxicomanie peut faire faire tout et n’importe quoi ce que la série montre avec justesse et sans filtre. Cependant, il y a de vraies longueurs qui nuit à la comédie dans cette dramédie. Le parti-pris du noir et blanc est osé mais on s’y fait malgré l’envie de voir quelques couleurs pour se sentir encore plus proche de Chuck. Personnellement, le noir et blanc me gêne toujours.

Avis :

 

 

PRISONER

Danemark (6×58′)

Pitch : Sammi, Henrik, Miriam et Gert sont gardiens de prison et collègues dans une vieille prison danoise en mauvais état. Leur environnement de travail est sensible et hostile, et leurs vies respectives en dehors de la prison, sont remplies de conflits, de secrets et de solitude, pour diverses raisons. Des secrets qui vont bientôt refaire surface et avoir de graves conséquences, non seulement sur eux, mais sur tous ceux à l’intérieur et à l’extérieur des murs de la prison.

Les séries sur la prison, il y en a beaucoup alors pour se démarquer il faut vraiment trouver une originalité. Prisoners a dû mal à se distinguer à part peut-être pour son esthétique mais ça ne fait pas assez la différence dans un lieu qui a donné vie à beaucoup d’histoires. Même si la série est propre avec des comédiens à la hauteur, Prisoners ne parvient pas à faire la différence au sein du milieu très fermée des séries de prison.

Avis :

 

POWER PLAY

Suède (12×55′)

Pitch : L’histoire incroyable de Gro Harlem Brundtland, qui à la fin des années 70 travaille en tant que jeune médecin, en lutte pour le droit à l’avortement, et se retrouve presque par hasard engagée en politique. Tandis que le gouvernement est en pleine implosion, Gro apprend à mettre en place ses propres jeux de pouvoir, et gravit les échelons jusqu’à ce qu’elle soit la dernière debout, au milieu des ruines de la social-démocratie tant prônée par les travaillistes, devenant ainsi, en 1981, la première femme Première Ministre de Norvège.

Cette série a des airs de Veep dans une Norvège des années 70 mais mettant en scène des vrais politiques dans une satire. C’est intéressant mais peut-être pas assez poussé dans l’humour et pour ceux qui ne connaissent pas Gro Harlem Brundtland comme moi, on reste un peu en surface. On a dû mal à voir l’impact que cette première femme premier ministre en Norvège a eu comme réel impact sur la politique du pays et pourquoi sa venue au pouvoir résulte aussi d’un jeu de pouvoir grotesque.

Avis :

 

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Lubiie

Experte dans le domaine des séries, blogueuse passionnée depuis 2006, professionnelle de l'audiovisuel, reporter de festival, jury de festival et intervieweuse aux multiples questions en séries. Tout mon monde tourne autour de l'actualité des séries.

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