Dans la même veine que Shameless, la chaîne Showtime lance SMILF. L’histoire de Bridgette Bird, jeune mère célibataire d’un petit garçon nommé Larry, elle doit jongler entre son fils, son job et sa vie de femme. Comme Shameless, SMILF est une série irrévérencieuse et Bridgette n’est pas la mère idéale mais elle essaie au mieux.
Je sais vous demandez ce que veut dire le titre de la série : SMILF ça veut dire quoi ? Aux Etats-Unis, il y a une expression vulgaire qui veut dire « une mère que j’aimerais baiser » soit en anglais « Mom I would like to fuck » mais quand celle-ci est célibataire on parle de « single » donc ça donne « Single mom I would like to fuck » (en français, « mère célibataire que j’aimerais baiser ») soit avec seulement les initiales SMILF.
En dehors de cette leçon de vocabulaire, je vous donne 6 bonnes raisons de regarder SMILF :
1.Frankie Shaw assure le show
Même si Frankie Shaw a commencé sa carrière d’actrice en 2005 avec SMILF, elle se révèle réellement au grand public. D’autant plus que SMILF, c’est sa série ! D’abord, présenté en court-métrage au festival de Sundance, Frankie Shaw remporte le prix de 2015. Un vrai tremplin qui lui permet de produire sa série à la télévision. Dans SMILF, elle est non seulement la comédienne principale mais réalisatrice de certains épisodes, scénaristes et productrice. En tout cas, pour ce qui est de la performance d’actrice, on fond pour Frankie Shaw et son personnage de Bridgette Bird avec qui la sympathie se crée dès les premiers instants.
2. Retrouver l’amour avec un enfant
Bridgette est très inquiète de son avenir amoureux et sexuel aussi. La première scène, vous la voyez être draguer par un basketteur qui trouve ses performances au basket assez incroyables mais quand la jeune femme révèle que non, elle n’est pas la nounou du petit Larry mais sa mère, le sportif déchante et lui dit A+. Cette première scène donne le ton sur le reste de la série. Même si elle adore son enfant, Bridgette passe à côté de quelques moments clefs de sa vie amoureuse. Puis, elle s’inquiète aussi sur sa vie sexuelle car un accouchement peu modifié des choses « en bas » si vous voyez ce que je veux dire…
3. Trouver un job avec un enfant
Même si le père de Larry, Rafi est présent dans la vie de son enfant, il est comme Bridgette, financièrement, c’est un peu la galère. Même si elle a l’aide de sa mère, Tutu, celle-ci n’est pas commode et quand elle n’a pas envie difficile de la forcer à garder son petit-fils. Bridgette court après l’argent et même si elle a un job de tutrice, ses fins de mois avec son fils à charge sont difficiles. En plus, Bridgette a dû abandonner quelques rêves comme celui d’être basketteuse professionnelle ou bien tout simplement les études qui auraient pu lui garantir un meilleur job et donc, une meilleure qualité de vie. C’est décourageant pour Bridgette parfois et on la comprend tellement.
4. Un épisode choquant et marquant en rapport avec Donald Trump
Dans SMILF, le sexe est très présent. Concrètement à chaque épisode, si ce n’est pas Tutu qui s’envoie en l’air, c’est bien souvent Bridgette. Vous comprenez, elle doit s’assurer que tout fonction et puis, elle n’a pas non plus renoncer à sa vie sexuelle parce qu’elle est mère célibataire, c’est assez logique en somme. Mais dans l’épisode 3, le rapport au sexe est choquant et fait écho à la terrible phrase de Donald Trump en parlant des femmes « grab them by the pussy » qui signifie en français « Prends-les par la chatte« . Frankie Shaw dans sa série vous montre ce que ça donne en vrai. Cette scène est furtive et inattendue qu’on en ressort choqué et avec un sentiment de dégoût pour Bridgette. Cet acte est fait par un homme, père de famille, qui voulait payer une fille comme Bridgette pour un peu de compagnie. Il exécute ce geste après une discussion banale et normale. Après l’épisode 3, faites une petite pause de 5 minutes avant d’enchaîner sur la suite.
5. Connie Britton et Rosie O’Donnell dans des rôles surprenants
Connie Britton dans un rôle comique, ce n’est pas tous les jours et quand elle joue une garce richissime ça vaut vraiment le coup de la voir dans ce rôle. Ally, interprétée par Connie Britton, est la boss de Birdgette. Mère de on ne sait combien d’enfant, elle vit dans une maison immense et elle utilise Bridgette pour aider ses enfants à faire leurs devoirs car elle n’a pas le temps. Elle est trop occupé entre le yoga et ses diverses activités de femme au foyer de luxe. Ce personnage est insupportablement drôle. Surtout quand elle décide de faire de la chirurgie esthétique un peu poussée, la tête de Connie Britton est tout simplement mémorable. Franchement, c’est une agréable surprise de retrouver Connie Britton dans SMILF avec ce rôle farfelu.
Quant à Rosie O’Donnell, elle reste un peu dans son rôle de femme acariâtre mais au fond, c’est une bonne mère. La dynamique mère/fille entre Rosie O’Donnell et Frankie Shaw fonctionne très bien. Le meilleur moment reste quand Tutu alias Rosie O’Donnell retrouve son amour du passé. Rosie O’Donnell en femme éperdument amoureuse, c’est magique.
6. L’adorable Larry
Oh Larry ! Comment ne pas craquer pour cet enfant ! Quand la vie de Bridgette ne va pas, il est présent pour le réconfort. Chaque passage à l’écran de Larry, on a envie de faire « ouah » comme les américains. Le saviez-vous ? Larry est interprété par deux petites jumelles. Il faut croire qu’il n’y avait pas assez de petits garçons craquants pour jouer le rôle 🙂
Même SMILF présente quelques imperfections avec des épisodes inégaux comme l’épisode 5 avec la boucle temporelle ou l’épisode 6 avec la drogue, la série s’enchaîne bien et c’est un plaisir de suivre les aventures entre comédie et drame de Bridgette Bird. Le succès est assuré en grande partie avec sa comédienne principale, Frankie Shaw, et créatrice de la série qui porte sa série sur ses épaules avec brio. C’est une vraie révélation et une carrière à suivre. Maintenant, on attend la saison 2 de SMILF !