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The Innocents : une transformation du mythe Roméo et Juliette version surnaturelle

The Innocents est une série britannique de 8 épisodes diffusée sur Netflix et qui a fait l’objet d’un de mes binge-watching du week-end. Huit épisodes, un format so british et qui se prête tout à fait à cette histoire de Roméo et Juliette des temps modernes emprunte de surnaturelle histoire de nous faire un peu frissonner.

Le pitch : Harry et June sont des adolescents fous amoureux. Ils décident de fuir leurs familles et en particulier, June qui doit obéir aux règles d’un père très autoritaire. Malgré un plan très élaboré, tout se complique lorsque June développe un pouvoir étrange, elle peut se métamorphoser et prendre l’apparence d’un autre être humain. Ce don inexplicable aurait un lien avec sa mère qui a quitté le foyer 3 ans plus tôt. June découvre rapidement qu’elle n’est pas la seule et qu’elle peut même guérir ?

Durée : 8 x 45 min

 

Pourquoi regarder The Innocents ?

June (Sorcha Groundsell) et Harry (Percelle Ascott) sont des innocents à qui il va arriver des choses extraordinaires. Ils ont décidé de fuir leur famille oppressantes (même si Harry, c’est discutable il abandonne un père malade) pensant trouver le bonheur ailleurs ensemble. Mais, June est spéciale, elle ne le savait pas. June est ce qu’on appelle en anglais un « shape-shifter » une créature capable de changer d’apparence et elle peut prendre l’apparence d’un autre être humain comme Arya Stark dans Game of Thrones ou Sam Merlotte dans True Blood. Sauf que quand on change de corps, la personne avec qui on échange en subit les conséquences dans The Innocents, June laisse ses victimes dans un état second : amorphe et les yeux révulsés clignotants. Bien souvent quand June se métamorphose, c’est rarement volontairement quoique parfois, elle a apprécié de se retrouver dans le corps d’un autre. Mais, elle promet à son amoureux de ne pas lui affliger ce châtiment sans consentement.

On comprend Harry parce qu’au cours de leur périple, ils rencontrent des gens étranges comme Kam (Abigail Hardingham). Un pouvoir peut être utilisé de différentes manières même si June ne cherche pas blesser les gens, elle n’est pas totalement innocente dans le corps d’un autre. L’ivresse du pouvoir ? Mais, bon rassurez-vous June est très raisonnable tout de même, elle a Harry pour la ramener sur terre. Leur amour est profond et peut-être le côté un peu mimi de cette série qui de temps à autre nous rappelle que l’on parle d’amour adolescent, amour pur, amour innocent … A part quelques moments de romance, l’action avance bien et June et Harry doivent faire face à une menace.

En fait, il y a un professeur à lunettes (une véritable mode depuis La Casa Del Papel) et chevelure poivre et sel appelé Halvorson (Guy Pearce) qui étudie de très prês ce don de transformation. Il prétend le faire à bon escient mais ça reste à démontrer. Loin de tous, reculé au fin fond de la Norvège (Ah oui, pour info ça parle novergien dans la série), il vit avec trois pensionnaires : Runa (Ingunn Beate øyen), Sigrid (Lisa Risom Olsen) et Elena (Laura Birn). Cette dernière est la mère de June ! Chapeau au directeur de casting, la ressemblance entre Laura Birn et Sorcha Groundsell est impressionnante, elles passent facilement pour mère et fille. June est attirée par ce lieu où sa mère réside peut-être le lieu de la solution à son problème surnaturel ?

The Innocents peut faire penser à The OA dans le style, l’ambiance à la fois onirique et dangereuse. Puis, il y a seulement 8 épisodes idéal pour les binge-watcheurs pressés qui veulent découvrir encore et toujours plus de séries.

 

Avis sur The Innocents

Malgré son côté un peu ado par moment, The Innocents propose une histoire captivante emprunte de supernaturelle mais comme il faut. Disons que la dose de fantastique n’est pas omniprésente, ne prend pas le dessus complètement et des histoires humaines sont racontées à travers ce prisme. Oui, il y a des moments de romance entre les deux adolescents un peu nian-nian mais en même temps, ça peut réveiller un coeur d’adolescent endormi chez le téléspectateur

Les 8 épisodes sont la longueur idéael pour cette histoire mais il y a quand même un petit manque de rythme qui fait que parfois, on a tendance à s’évader ailleurs avant d’être recentré par l’action. Je crois que le rythme est définitivement un truc d’américain car c’est souvent le principal reproche que je peux faire à des productions anglaises. C’est une très belle œuvre britannique avec un casting réussi. On y retrouve Abigail Hardingham (The Missing, 12 Monkeys) qui est bien souvent dans les parages quand il s’agit d’une production anglaise et son rôle de Kam est très bien. En revanche, la perruque norvégienne blonde platine avec des tresses lui va bien moins bien 😉 Il faut dire que tout est soigné, les décors, les effets spéciaux, l’atmosphère sauf la perruque d’Abigail Hardingham. Un détail car niveau effets spéciaux les transformations de June sont époustouflantes. Parfois, on angoisse qu’elle ne retrouve pas son visage initial.

Dans l’ensemble The Innocents tient la route, ce n’est pas la série de l’année mais elle a le mérite d’être vu et 8 épisodes ça s’enchaîne très vite. Ce que j’aime avec les séries anglaises, c’est qu’elles arrivent à rendre un problème surnaturel humain sans en faire des caisses. C’est la force de The Innocents, ce sont des amoureux qui ont prévu de quitter leur famille et de reconstruire leur vie mais tout va être métamorphoser par l’étrange et June n’a pas dix mille pouvoirs juste un tout simple mais qui pose beaucoup de question d’identité… Cependant la série ne parvient pas à créer le côté addictif de la série, on ne meurt pas d’envie de voir la saison 2 non plus.

La fin de saison 1 : C’est une fin à la Roméo et Juliette d’où mon choix de titre ! Quand Harry demande à June de le sacrifier pour qu’elle ne meurt pas, c’est clairement skakespearien. Mais, quelle angoisse de voir Harry ne pas se réveiller même je doute d’une saison 2 sans lui. Parce que techniquement, il aurait dû se réveiller à moins que l’échange de corps avec la mère d’Harry est changé, la donne ? à élucider…

 

Ma note saison :

Lubiie

Experte dans le domaine des séries, blogueuse passionnée depuis 2006, professionnelle de l'audiovisuel, reporter de festival, jury de festival et intervieweuse aux multiples questions en séries. Tout mon monde tourne autour de l'actualité des séries.

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