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TOUTOUYOUTOU : petit cours d’aérobic avec l’équipe de la série !

Enfilez vos juste-corps fluos, enclenchez la chanson ToutouYoutou célèbre générique de l’émission Gym Tonic de Véronique et Davina, puis direction le début des années 1980, région toulousaine, berceau de l’aéronautique française. Karine, 40 ans, mère de famille docile et discrète, voit sa vie bouleversée par la découverte de l’aérobic. Animé par la charismatique Jane, tout droit débarquée de son Texas natal, le cours du jeudi soir devient pour Karine et ses copines une planche de salut et l’arène de leur émancipation. Mais derrière les sourires, les justaucorps violets et les corps bronzés se cache une réalité bien plus complexe : et si Jane n’était pas celle qu’elle prétendait ? Et si ce rêve américain n’était qu’une illusion ?

La série OCS Signature, TOUTOUYOUTOU a été présentée en avant-première au festival Séries Mania et en fanfare puisque tout Lille a profité de l’ambiance ToutouYoutou entre cours d’aérobique en plein air et musique à fond sur le ton de la farce dans les rues. C’est dans cette ambiance festive créée par OCS que j’ai pu rencontrer les membres de l’équipe de la série : les comédiennes Claire Dumas, Sophie Cattani, Apollonia Luisetti & Souad Arsane, le co-créateur Maxime Donzel (accompagné de Géraldine De Margerie) et le réalisateur Julien Patry.

Comment on en vient à mêler aérobic et espionnage ?

Maxime Donzel : « Il y a une raison c’est que les espions sont vraiment pas là où on les attend. Et en fait James Bond, c’est pas un super espion en vrai, parce que ça se voit tout de suite. Alors qu’une prof d’aérobic, c’est un très très bonne idée techniquement et en fait en lisant des romans d’espionnage, mais plutôt des livres d’histoire sur sur l’espionnage. Et d’abord on se rend compte à quel point l’espionnage industriel est beaucoup plus massif que l’espionnage politique, celui qu’on voit dans les films, et c’est encore le cas aujourd’hui. C’est vraiment massif et les espions se positionnent à des endroits où on ne les attend pas où ils peuvent créer des liens et justement changer un peu la vie des gens pour créer un lien fort. Et donc en fait, ça ne semble extrêmement pertinent de parler d’espionnage dans le cadre de l’aérobie. c’est aussi parce que je ne suis pas trop fan des séries d’arène qui vont dire – alors maintenant on va, on va décliner tous les aspects de cette arène. Et enfin, pour moi, ça ne suffit plus. J’ai envie d’une série qui va aussi parler de genre,  qui va m’accrocher sur une histoire, une vraie histoire. Il faut qu’il y ait des personnages forts, ça c’est sûr dans toutes les séries. Mais on avait aussi envie d’une série qui nous accroche sur une histoire et donc de l’espionnage. C’est super pour ça. »

 

Est-ce que ce sont toutes des espionnes en devenir ?

Maxime Donzel : « Une des idées, c’était de montrer aussi qu’on est tous un peu espion, espionne, tous les uns les autres, d’une manière ou d’une autre, à différents degrés. Et ce qui était amusant, c’était d’imaginer que Carine, en fait, elle a ce talent de base naturel. Dans le premier épisode elle espionne sa fille. En fait, on voulait montrer que l’espionnage, il est présent dans nos vies en fait. Et donc toutes, elles tournent autour de cette question de la surveillance de l’enquête, de se renseigner sur les autres. C’est très intéressant de penser aussi au thème de l’espionnage de manière un peu plus globale.« 

 

Quel personnage était le plus compliqué à écrire ?

Maxime Donzel : « Le personnage de Jane n’était pas évident. On ne savait pas à quel niveau de mystère on voulait aller. Et donc, avec Géraldine de Margerie, qui est ma co-autrice, mais qui est vraiment très, très important dans cette histoire. Mais aussi parce que, comme elle porte l’espionnage, elle porte aussi potentiellement un peu moins la comédie, il y avait ça aussi bien que c’est un personnage un peu différent aussi ».

 

Comment on filme les scènes d’aérobic ?

Julien Patry : « C‘était un challenge dans le sens ou on avait peu de temps pour le faire et peu de moyens. L’idée c’était d’avoir une scène d’aérobic dans chaque épisode. Donc l’idée à la mise en scène, c’était que chacune de ces séquences soient filmées d’une manière différente pour déjà qu’on en voit l’évolution de la maîtrise des filles. Donc on a pris le parti pris de faire tourner certaines séquences sur des rails, d’autres sur des trucs très carrés, très droits d’autres caméras à l’épaule. Et puis chacune de ces séquences amène une énergie, une énergie différente et surtout, est nourrie par une musique aussi différente. Des musiques qui ont été composées par les membres du groupe Feu! Chatterton et qui sont très ancrées dans les dans les années 80, mais qui sont assez modernes aussi dans la conception ».

Pour rappel, le prix de la Meilleure musique originale a été remis au sein de la compétition française à Clément Doumic, Antoine Wilson et Sébastien Wolf du groupe Feu! Chatterton.

Enfin, sachez que toutes les actrices ont eu le droit à des cours d’aérobic intensifs avec le chercheur et chorégraphe Clément Scotto. Mais, elle ont appris l’aérobic des années 80 comme dit Claire Dumas : « Celui qui est très mauvais pour les genoux ». Ce fut une expérience sportive assez éprouvante car en plus, les quatre actrices en présence devaient faire comme si elle n’y arrivait pas au départ pour finir sur une chorégraphie synchronisée et en décalage. Mais, c’est Alexia Barlier qui avait le rôle le plus difficile car elle devait paraître comme un prof parfaite qui ne transpire pas et parle en même temps un français avec un accent américain très marqué. L’équipe nous expliquait qu’à la fin de chaque prise, l’actrice était épongée pour éviter toute trace de sueur. Dans l’optique de faire de ce personnage presque un robot espion. Maxime Donzel compatit pour Alexia Barlier : « Elle passe toutes ses prises à parler en faisant d’aérobic. Elle est rincé à la fin de chaque prise ».

Mais l’entraînement d’aérobic drastique n’a pas nuit à l’envie de chacune des actrices de jouer leur personnage avec passion comme elles le disent :

Sophie Cattani : « Pour ma part, j’ai adoré interpréter le rôle de Mapi et sa liberté de ton. C’est quelqu’un qui peut dire tout ce qu’elle pense sans filtre. Absolument. Et du coup, depuis, je suis vraiment tenté de faire ça. Mais ça m’attire pas que des amis. »

Claire Dumas : « Ce que j’ai beaucoup aimé, c’est que c’est quelqu’un d’extrêmement gentil, profondément. Trop gentil, évidemment. […] Mais c’est surtout quelqu’un qui, du coup, a beaucoup encore à apprendre à vivre, qui a un peu mis sa vie entre parenthèses. Donc j’aime bien l’idée de la deuxième chance ».

Apollonia  Luisetti : « Ce que j’aimais beaucoup. Mon personnage, c’est qu’il est assez à double tranchant […]  C’est que d’une petite fille renfermée avec ce fantasme de l’Amérique, elle finit en punk, quasiment ».

Souad Arsane : « J’aime beaucoup sa combativité, sa persévérance et aussi la légèreté avec  laquelle elle fait face aux difficultés ou on a l’impression qu’elle prend tout à la rigolade alors qu’en fait c’est juste une espèce d’ordinateur qui réfléchit tout le temps pour évoluer encore plus et changer ces conditions et voir plus loin ».

 

La saison 1 de TouTouYouTou est sur OCS.

Lubiie

Experte dans le domaine des séries, blogueuse passionnée depuis 2006, professionnelle de l'audiovisuel, reporter de festival, jury de festival et intervieweuse aux multiples questions en séries. Tout mon monde tourne autour de l'actualité des séries.

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