C’est ma première et peut-être dernière rencontre du casting de Fais Pas Ci, Fais Pas Ça quoique… C’est pas si sûr si on en croit l’introduction de Fanny Rondeau, directrice de la fiction de France 2 lors de la conférence de presse de Fais Pas Ci, Fais Pas Ça au festival de la Fiction de La Rochelle.

« On a décidé avec Elephant Story (société de production) de clore la série. C’est un au revoir pas un adieu. C’est une décision commune. On avait envie de voir ce que pouvait être une dernière saison. On avait envie de réfléchir et de finir bien. Vaut mieux finir avant qu’on nous le demande et quand ça marche très bien. Je me disais que dans la qualité des épisodes, tout le monde était à sa grande maturité, les comédiens, l’écriture, la réalisation. ça ne donne pas de regret de finir parce que l’on va finir bien ».

Pourquoi aller jusqu’à 10 saisons au lieu de s’arrêter à 9 ?

Guillaume de Tonquédec : « Quand on a un mât en bois dans la Marine, on passe neuf couches de vernis pas dix. Comme on savait qu’on clôturait à La Rochelle, on s’est dit c’est un pays marin donc neuf saisons et pas dix. […] L’idée de la production et de tous, c’est pas de faire une neuvième saison et on arrête là en laissant les gens au bord de la route. Il y a une vraie proposition finale pour finir la série. L’idée c’est ça ne pas avoir de regrets et ne pas laisser le téléspectateur au bout de la route. Une volonté dans l’écriture d’une vraie fin ».

Valérie Bonneton : « Avoir la chance de jouer un rôle pendant neuf ans, c’est déjà exceptionnel ».

Depuis quelques saisons Valérie et Renaud se rapproche et Valérie est proche de la tentation … ?

Guillaume de Tonquédec : « C’était la tentation dans l’écriture de se dire est-ce qu’il va se passer quelque chose entre les quatre personnages. C’est évidemment assez amusant. Là c’est de l’ordre du rêve mais on va dire que c’est un teasing pour les soirées suivantes ».

Est-ce que en tant que comédien, vous pouvez intervenir dans le scénario ?

Valérie Bonneton : « Oui, comme on connaît tellement les personnages depuis le début, on se les ait tellement approprié que quand on a quelque chose qui nous paraît pas logique… On a la chance d’avoir un super producteur qui est très à l’écoute. On travaille tous ensemble ».

Guillaume de Tonquédec : « C’est une des spécificités de la série, on s’est tous retrouvés tous les ans pour faire des séances de lecture ce qui n’existe pas dans toutes les séries du monde. Souvent on reçoit le scénario et on doit jouer sans se connaître les uns, les autres. Là, on a des séances de lecture pour être sûr de ce que l’on va jouer ce qui fait que quand on arrive sur le plateau, on sait ce que l’on doit faire. C’est du temps de gagner, c’est très savoureux ».

Est-ce qu’il y a une intrigue dans les neuf saisons qui vous a plus marqué qu’une autre dans la vie de votre personnage ?

Valérie Bonneton : « Moi, je dirais c’est quand on a débuté. J’avais l’impression de mettre jeter à corps perdu dans cette aventure avec les enfants et tout ce que je vivais chez moi aussi. ça était un exécutoire donc je dirais c’est surtout ce début. Après l’évolution des personnages, c’est super mais vraiment le début ».

Lilian Dugois : « Moi, c’est la Guadeloupe qui m’a énormément marqué. C’était la première que je traversais l’Atlantique et que je partais en voyage sans mes parents ».

Yanis Lespert : « Le mariage. Je me suis laissé un peu prendre au jeu de la cérémonie, les portes qui s’ouvrent, la musique qui se lance. La première prise, là tu te dis ça y est j’y suis ».

Tiphaine Haas : « Un de mes moments vraiment marquants, je dirai la première que Soline a souffert par amour ».

• Interview de Tiphaine Haas en Jeune Diplômée !

Canelle Carré-Cassaigne : « C’est le coming-out de Charlotte, un épisode dans le château. C’était des grosses sessions de tournage et des choses super chouettes à jouer. ça m’a donné un enjeu sur  tout le reste de la série. C’était très intéressant et j’étais très contente ».

Fais Pas Ci, Fais Pas Ça une famille devant et derrière la caméra…

Guillaume  de Tonquédec : « C’est compliqué pour les enfants. Nous, on est des vieux, nous, diplômes on est cuits mais eux, ils ont toute leur vie à faire et c’est aussi ça l’histoire de cette série. C’est une vraie histoire de famille en dehors des prises. C’est ça qui est très émouvant dans l’histoire de cette série, c’est que les enfants qui étaient des enfants, étaient des ados, sont des jeunes adultes qui ont décidé d’embrasser la carrière. Alors que nous, on les conseille et dans quelques jours, ils vont voler de leur propre ailes comme des parents qui voient partir leurs enfants de la maison en vrai. Un effet de réel et de fiction mélangé très troublant pour nous tous ».

Comment on finit une série ?

Gullaume Renouil : « C’est compliqué de finir une série où il n’y a pas de secrets à révéler. On ne fait pas Lost donc il n’y a pas une attente. On a essayé de trouver une fin qui soit festive, pas décevante qui boucle quelque chose même si en effet, c’est une série familiale où on imagine que les Bouley et les Lepic vont continuer à vivre leur vie de parents ».

Aviez-vous une fin souhaitée ?

Valérie Bonneton : « Non, juste on ne voulait pas qu’ils meurent ! C’est la seule chose. Je trouve ça trop triste. On n’a pas envie qu’ils meurent ».

Fais Pas Ci, Fais Pas Ca