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VISIONS : interview bien réelle avec Louane et l’équipe de la série !

Pourquoi le petit Diego, 8 ans, a des visions ? Pourquoi voit-il les morts ? C’est un mystère dont s’empare la série VISIONS de TF1 ! Une série de six épisodes écrite par Jeanne Le Guillou & Bruno Dega et réalisé par Akim Asker. Tout part de la disparition de Lili. Alors qu’une petite fille d’à peine douze ans disparaît, Diego, huit ans, manifeste d’étranges visions qui alertent le capitaine de gendarmerie chargé de l’enquête, Romain, et surtout sa compagne, Sarah, une jeune psychologue. Et si ce que voit ou dessine Diego était lié à cette disparition? Un lien particulier va se créer entre Sarah et Diego. D’autant que le petit garçon semble aussi connecté à des éléments du passé de la jeune femme. Un passé qu’un choc post-traumatique avait totalement effacé de sa mémoire. Au-delà de l’enquête, cette série nous fait toucher du doigt l’univers fascinant de la médiumnité, et, à travers ce don, aborde aussi la différence. Car à huit ans, on n’a pas du tout envie d’être différent, on a juste envie d’être un petit garçon comme les autres.

Visions a été présentée en avant-première au festival CANNESERIES en présence de l’équipe à qui j’ai pu poser quelques questions lors d’un point presse. Parmi les comédiens, la chanteuse Louane Emera (Sarah), Marie-Ange Casta (Chloé), Soufiane Guerrab (Romain), Anne Marivin (Sandrine) et le jeune acteur Léon Durieux dans le rôle de Diego. Les auteurs Jeanne Le Guillou & Bruno Dega étaient également présents ainsi que le réalisateur Akim Asker pour présenter cette série TF1.

 

Les personnages de VISIONS

Qu’est-ce qui vous a attiré dans cette série VISIONS ? Qu’est-ce qui vous a plu chez vos personnages ?

Marie-Ange Casta : « Moi j’avais très très envie de travailler avec Akim. Donc c’est vraiment un projet où aussi je l’ai suivi lui, en plus du scénario. Et le casting est formidable, donc d’avoir une si jolie équipe, ça donne aussi envie de participer au projet. Et puis ensuite, pour le rôle, je trouvais ça très intéressant. Pour moi, c’est mon premier rôle de mère donc c’est une vraie étape aussi qui est jolie. Et puis la relation qui se tisse avec ce petit garçon, elle est assez fabuleuse. Il y avait de très jolies choses à jouer pour ma part ».

Louane Emera : « Je n’avais jamais vraiment joué avec un enfant à part quand j’ai été moi-même enfant. Et c’est vrai que c’est ce qui m’a vraiment attiré. Et puis, j’ai rencontré Léon et ça a tout de suite matché. Ce côté  peu mystique aussi m’intéressait vachement et pouvoir découvrir ça à travers ce rôle, c’était vachement intéressant. »

Soufiane Guerrab : « C’est un peu tout ça aussi et surtout l’envie de travailler avec Akim. J’avais suivi son travail, je suis son travail, je suis ce qu’il fait et c’est vraiment un réalisateur que j’admire énormément. Et puis, rejoindre ce casting merveilleux avec tous ces génies. Moi, c’était ça qui m’a qui m’a plu dans ce projet. On est tous heureux d’abord d’avoir pu donner ce qu’on voulait. »

Léon Durieux : « Moi j’ai dit oui tout de suite car j’ai vraiment envie de tourner. C’est ça qui me plaît. je me suis dit un premier rôle, c’est pas ce que tu vas tout le temps trouvé. Et du coup, je me suis dit on pourrait essayer le casting. Et après j’ai dit vraiment waouh, j’ai bien fait de prendre ce rôle ».

Anne Marivin : « C’est un personnage qu’on m’avait jamais proposé. J’avais très envie évidemment de travailler avec Akim, dont j’avais vu le travail. Et puis, il y a une chose qui est une expérience assez fantastique en ce qui me concerne dans la trajectoire de ce personnage. C’est que la majorité de mes scènes, je les joue donc avec Théophile, qui n’est pas un acteur, qui est un garçon de 22 ans, qui est le choix  de la production et Akim a été d’aller chercher un vrai autiste et non pas de chercher un acteur qui allait jouer un autiste. Et ça, je trouve que c’était très audacieux parce que c’est une pathologie qu’on connaît et on sait que c’est des gens qui vivent vraiment du monde intérieur dans leur bulle. Donc on ne savait pas du tout comment ce garçon allait évoluer au fur et à mesure du tournage, il s’avère qu’on est tombé sur quelqu’un d’exceptionnel et pour moi et pour nous tous. Mais c’est vrai que moi, c’était mon partenaire principal. C’était absolument magique parce que je ne sais jamais ce que Théophile va faire, va accepter de faire. Il avait compris son personnage, mais lui, c’était raconter une toute autre histoire. Ce qu’on recherche quand on est acteur. À chaque fois, c’est la magie d’une séquence et avec lui, c’était assez facile de l’avoir parce que de toute façon, je devais systématiquement suivre sur son tempo à lui. Je ne savais jamais ce qu’il allait faire, comment il allait le faire. Donc j’étais dans une surprise permanente. Rien que pour ça. C’était une expérience que je garderais inscrite et puis après le scénario aussi. TF1 n’a jamais abordé ça, c’est du genre, c’est très spécial. Effectivement, Léon est formidable et l’incarne hyper bien. Et puis c’est évidemment cette distribution. »

 

Le genre de VISIONS

louane visions tf1Quel genre pour cette série ? Visions est-elle une série mystique ?

Louane : « Oui, je pense que ce côté mystique, science fiction un peu un peu paranormal, ça m’a complètement intéressé. C’est quelque chose qui m’a vachement aidé à avoir envie de faire cette série. Et avec le travail Akim que j’avais pu voir et je me suis dit que c’était quelque chose de. En fait, c’était assez naturel. »

Jeanne Le Guillou : « On a un parti pris très réaliste dans cette série d’aborder ce sujet et on en a tous parlé entre nous. Mais ce sujet là de la médiumnité, ça nous parle intimement à tous. C’est à dire que ça nous questionne par rapport à ça. Pas forcément des choses qu’on a envie de partager avec tout le monde. Mais tout le monde s’est interrogé sur est ce qu’on y croit ? Est ce qu’on a envie d’y croire quand on a perdu des êtres chers ? C’est le moment où on a envie d’y croire aussi. On a envie de les voir, je trouve que ça touche à quelque chose de très intime chez eux, chez nous, individuellement. Donc, en tant que comédien, vous avez tous été un peu touchés par ça. En tant qu’auteur, nous, c’est ça qu’on a voulu raconter. Je pense que les spectateurs, c’est ce qu’ils vont retrouver aussi. Et puis, on n’impose aucune vérité. C’est-à-dire que dans cette série, il y a plein de personnages qui croient, qui ne croient pas, qui se font trimbaler par ces émotions-là. Je pense que les spectateurs, ça va être pareil, ça les met en face de ça. Et il y a quelque chose de très poétique en nous. C’est ce qu’on a voulu développer. C’est cette poésie là, c’est-à-dire cette envie d’y croire au fond, parce que c’est tellement plus joli d’y croire que de pas y croire. Voilà, c’est tout. C’est quelque chose qui est plutôt du côté de l’optimisme et de l’espoir par rapport à la mort et par rapport à la perte. »

 

La révélation de VISIONS

Comment jouer avec les morts pour un si jeune acteur ?

Léon Durieux : « C’est surtout grâce à ma coach parce que c’est elle qui me faisait bosser beaucoup. On a passé beaucoup de temps ensemble. Et après il y a eu aussi l’aide d’Akim. »

Akim Asker : « En fait, Léon, c’est très simple, il a une question, il la pose. Il a ce qu’on aimerait avoir avec tous les enfants où on sent que parfois il n’ose pas trop demander. Léon, il a une question, il le pose. Et ce que vous voyez dans la série, c’est ce qu’on a tourné. En fait, c’était naturel, c’est extrêmement naturel. Les choses se passaient naturellement. Et donc, ce rapport à la mort, on en a parlé évidemment avec Léon. Mais dans la série, il dit tout bonnement qu’il dessine ce qu’il voit, ni plus ni moins. Et donc, du coup, ça se passait comme ça sur le plateau. Il est confronté à ses visions. Elles sont là pour de vrai là. Par contre, il y a énormément de séquences où il nous dit des choses. Et bien là, je fais juste tout simplement confiance à à son imagination, à lui et c’est ça qu’il faut filmer. C’est sûrement pas le fait de lui montrer quelque chose et qu’il ne lit qu’ils le décrivent. Et en fait, il incarne. Il a compris les choses. J’ai demandé à Léon ce que je demandais aux adultes, tout simplement. »

Louane Emera : « Mais si je peux me permettre, c’était vraiment spécial. Dans le sens où vous avez fait un travail tous les deux qui est ultra impressionnant. Parce que, comme vous, quand on regarde la série et qu’on connaît Léon dans la vraie vie, il y a un énorme fossé entre ce qu’il fait et ce qu’il est dans la vraie vie. C’est-à-dire que dans la vraie vie, c’est un garçon qui court partout, qui est fun, qui est rigole, qui joue, qui crie parce que c’est un enfant, un enfant de dix ans, en fait. Vous avez vachement travaillé ensemble sur le silence, sur sa façon d’être en fait hyper mystérieux. Et moi, ça m’a complètement épaté. Je l’ai vécu, mais pour l’avoir vu derrière, ça m’a complètement épaté de voir cette différence entre ce qu’il est et ce qu’il joue et de voir à quel point, c’est un petit garçon qui sait jouer et qui sait jouer pour de vrai et qui a été vraiment trop bien dirigé. Et ensemble, ils ont été une équipe incroyable et ça se voyait sur le plateau parce qu’il y avait du bruit partout. Et puis parfois c’était moins facile parce qu’on voulait jouer aussi ensemble. Et puis il y avait un mot et il se regardait. Et c’était comme s’il y avait une bulle qui se créait. Et ça, c’était vachement impressionnant à voir. »

 

VisionsTF1

 

Lubiie

Experte dans le domaine des séries, blogueuse passionnée depuis 2006, professionnelle de l'audiovisuel, reporter de festival, jury de festival et intervieweuse aux multiples questions en séries. Tout mon monde tourne autour de l'actualité des séries.

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