La révolution du polar chez France 2 se poursuit après Les Témoins, la deuxième chaîne innove dans le genre en proposant Zone Blanche. Une série de 8 épisodes en pleine forêt dans la ville de Villefranche. On parle de « zone blanche » pour parler d’un lieu où les moyens de télécommunications passent mal. Disons que vous n’êtes pas certain de capter à Villefranche alors votre téléphone ne vous sert pas à grand chose, une fois perdue dans la forêt. Dans cette ville, il y a une police et à sa tête la major Laurène Weiss. Une jeune femme très connectée à la nature d’ailleurs elle a disparu mystérieusement trois jours dans les bois… Chaque épisode raconte une enquête de meurtre à résoudre et bien souvent dans la forêt. En parallèle, la fille du maire, Marion, a disparu et autour de Laurène demeure un mystère.
Interview des acteurs
Lors d’une projection chez France 2 (et non dans la forêt), j’ai pu voir les deux premiers épisodes et rencontrer les acteurs de la série : Suliane Brahim (Laurène Weiss), Hubert Delattre (Martial Ferrandis / Nounours) et Tiphaine Daviot (Camille Laugier).
Rencontre avec Hubert Delattre et Tiphaine Daviot
Qu’est-ce qui vous a accroché dans le projet ?
Hubert Delattre : « Dès le début, nous à la première lecture, on se disait qu’on tenait un truc de dingue. On l’a lu vraiment comme un roman où tu ne peux pas t’empêcher de lire la suite. En tant que comédien, on a très peu de réponses positives. Donc, au bout d’un moment je le lisais en me disant je sais que je ne vais pas l’avoir mais je continue de lire tellement ça me plaît. J’irais même applaudir le gars qui ferait Nounours car je trouvais ça super. Ça me paraissait tellement énorme qu’on ne pouvait pas s’imaginer qu’ils allaient faire appel des gens qui n’étaient pas supra connus ».
Le personnage de Nounours, comique de la bande ?
Hubert Delattre : « On a tous une bible avec les personnages et moi, il y avait marqué HUMOUR en lettre majuscule. J’étais censé amené l’humour car c’est très noir. Mais j’ai l’impression que chaque personnage amène de l’humour noir. ça faisait partie dès le début du concept, il y avait de l’humour noir. On rigole ».
Camille Laugier est aussi comique ?
Tiphaine Daviot : « Oui, il est comique. Elle est pas très bien dans sa peau ».
Episode 2 : revenons sur la scène du bébé ? Est-ce un vrai bébé ?
Tiphaine Daviot : « C’est un vrai bébé et si vous regardez il y a plusieurs tailles. Il y a un casting de bébé. Il y avait des bébés qui pleuraient et d’autres qui ne pleuraient pas ».
Hubert Delattre : « Il y avait une version très jolie que nous, on aimait beaucoup ce bébé s’était endormi dans mes bras. On se le passait et il ne se réveillait jamais. Et la scène était hyper mignonne car on parlait tout doucement mais ils ont préféré la version où il pleure ».
Rencontre Suliane Brahim
Qu’est-ce qui vous a attiré dans le projet ?
Suliane Brahim : « Après le casting, j’avais pu lire le premier épisode. J’ai eu envie de le faire tout de suite probablement parce que des personnages féminins comme ça, on en lit pas tous les jours. Très vite après il y a eu la rencontre avec les réalisateurs et je ne sais pas une sorte d’instinct qui est un peu le personnage aussi. Puis, ce rapport à la nature. J’aime bien les personnages avec des mystères, des non-dits et j’ai senti très vite à la lecture qu’il y avait ça. Tous les acteurs qui ont cette série sur papier, on trouvait qu’il y avait une vraie singularité. Je pense que quand on est acteur, on a envie d’en être ».
Selon vous, pourquoi Zone Blanche est une série différente des polars que l’on voit sur France Télé ?
Suliane Brahim : « Parce qu’il y a ce ton de comédie par petite poignée et avec le personnage aussi de Siriani ou d’autres personnages de la brigade. Puis, ce côté rural, ce n’est pas la police que l’on connaît, la police urbaine. Cela donne un ton différent et pour nous, on avait un espace de liberté c’est-à-dire que tout ne se passait pas dans le fait d’être flic presque si j’exagère c’est une équipe de bras cassé. Ce que j’aimais dans le personnage de Laurène, c’est qu’il y a autant de force que de fragilité ».
Lorène Weiss, un personnage un peu dérangé ?
Suliane Brahim : « Elle est hantée par sa propre histoire qu’elle essaie de démêler. Elle n’a jamais pu apporter des réponses à son enlèvement quand elle était elle-même adolescente. La série commence par l’enlèvement d’une adolescente. J’aimais bien aussi ce côté d’être dans la nature, un peu au naturel. J’aimais bien ses féminités, il n’y a pas que le personnage de Laurène. Il y aussi sa fille Cora et le personnage de Sabine qui tient le bar. J’aimais bien qu’on puisse représenter des féminités animales, naturelles peut-être moins sophistiquées ».
Le tournage dans la forêt : comment ça se fait ?
Suliane Brahim : « Premier jour de tournage, on était en plein dans cette zone d’arbres. En fait, il y avait quelque chose qui était là malgré nous dont on se souciait pas, on l’a même subi parfois. Elle nous a porté en même temps cette forêt. Petit à petit, il y a eu de la rudesse parfois sur nos visages, jour après jour sur 5 mois de tournage. C’est galvanisant pour nous de se confronter à cette nature surtout qu’on est pratiquement tous parisiens donc il y avait un retour aux sources assez forts. On a travaillé avec ça et ça nous a vachement porté ».
La série a été sélectionnée au festival de Berlin Berlinale : comment avez-vous accueilli la nouvelle ?
Suliane Brahim : « On était content car il y a une prise de risque au départ à tous les niveaux. Prise de risque pas gratuite parce l’objectif premier c’est de faire plaisir aux téléspectateurs. Cette sélection ont été content, ça venait couronner le travail qu’on venait de faire. Je trouve que c’est bien pour les séries françaises, pour France 2 car c’est une série qu’on fait pour le service public. C’est fait pour le téléspectateur qui regarde le service public ».
Avis sur la série
Il y a une vraie proposition originale avec Zone Blanche qui continue dans la lignée de la série Les Témoins et s’éloigne heureusement de Caïn, Chérif ou Candice Renoir (Je n’ai rien contre ses séries mais c’est très et trop classique). Même si il y a un effet procédural avec un épisode égal une enquête en dehors de cet aspect classique du genre policier, Zone Blanche propose de suivre une communauté à laquelle elle donne de la place à ses personnages. Les habitants de Villefranche ont des choses à raconter.
Il y a également la disparition de Marion qui secoue la communauté et fait office de fil rouge tout comme la mystérieuse expérience de Laurène dans les bois. Tous ces éléments donnent une atmosphère particulière à la série et plutôt attirante pour le téléspectateur. Et afin d’éviter la dépression dans la forêt sombre et dense, la série joue avec des touches d’humour qui viennent au bon moment. Il faut dire que notre héroïne Laurène est loufoque et tant mieux car elle donne l’impression de ne pas être fiable, un personnage dans lequel on doute.
Plus que l’épisode 1, c’est l’épisode 2 qui m’a le plus marqué. La série ose aller hors des sentiers battus : on rigole avec un bébé et on pleure ce bébé même un instant le choc est puissant. Sans parler des cadavres retrouvés par nos enquêteurs dans le genre trash c’est sympathique.
J’encourage l’initiative car Zone Blanche propose quelque chose de novateur pour le service public et dans le genre du polar. Selon le producteur, c’était une volonté de la chaîne ce qui est plutôt positif pour la fiction française. Après je ne reste pas fan du côté procédural, un style que je redoute. Peut-être ce qui m’empêche de continuer l’aventure.
La série Zone Blanche, quel gâchis de ce jeu médiocre d’acteurs, avec une histoire sans queue ni tête qui ne tient pas la route !
Mal tourné, mal monté… des scènes d’actions bas de gamme orchestrées sur un goût plus que mauvais !
Zéro et nul comme série !
Nath
Encore plus pathétique la 2éme diffusion de Zone Blanche sur France 2.
Sans queue ni tête, une cohérence qui reflète du grand n’importe quoi.
Des scènes d’action débiles et des jeux d’acteurs niant niant !!
Vous avez d’autres épisodes encore plus mauvais ou vous êtes déjà au fond du ridicule ?
Je suis totalement d’accord avec votre avis Lubiie. Si « Zone Blanche » avait été réalisée dans les années 2000 le style procedural aurait fonctionné.. Malheureusement ce côté procedural donne même un petit côté has-been à la série. En mode feuilleton, la série aurait pû être grandiose ! Dommage !
Merci Lucie et votre remarque est tout à fait juste 🙂
merci de l’avoir partagé