Nicole Kidman, Reese Whisterspoon, Shailene Woodley et Laura Dern réunies à l’écran dans une même mini-série, une réalité dans Big Little Lies !
Et ce miracle se produit chez HBO bien sûr ! Grâce à leur fidèle partenaire OCS, j’ai pu binge-watcher en un week-end six épisodes sur sept de Big Little Lies. Absorbée par la vie de ces femmes à Monterey en Californie et par ces mensonges dont un de taille qui entourent ses personnages.
Bienvenue dans la petite ville côtière de Monterey, en Californie du Nord, à deux heures de route de San Francisco. Ici, on regarde la mer depuis sa villa dans les hauteurs, on emmène ses enfants à l’école dans de belles voitures et des tenues parfaites et on connait tout le monde par son prénom. C’est ce que va découvrir Jane Chapman, mère célibataire d’un garçon étrange, fraîchement débarquée de Santa Cruz qu’elle a quitté pour fuir un passé douloureux. À Monterey, elle veut se reconstruire.
Le potentiel de cette mini-série n’est flagrant au visionnage du pilote. Pour apprécier Big Little Lies, il faut passer ce premier épisode et vouloir creuser. Et il y a de quoi vouloir poursuivre cette expérience sérielle !
Un casting de stars !
Tous les acteurs récurrents de cette mini-série vous les reconnaîtrez que ce soit Zoë Kravitz, Alexander Skarsgård (True Blood) ou Adam Scott (Parks and Recreation). Mais surtout, c’est un casting avec deux actrices oscarisées réunies à la télévision sur HBO, ça ne se manque pas et ça intrigue même. Reese Whisterpoon et Nicole Kidman ont fait connaissance par une amie commune qui les a rassemblé sur ce projet. C’est d’ailleurs, Nicole Kidman qui a décroché les droits du livre de l’auteur australienne Liane Moriarty, intitulé en français Petits Secrets, Grands Mensonges et réédité chez Albin Michel avec la couverture de la mini-série pour l’occasion. De retour en Australie, son pays natal, Nicole Kidman en a profité pour discuter avec l’auteur et obtenir les droits en 48h ! Quant à Reese Whisterpoon, elle a contacté son ami le réalisateur Jean-Marc Vallée pour assurer le style cinématographique de la série. En effet, la réalisation est troublante et adéquate à cette atmosphère lourde et intense où les mensonges sont partout.
Shailene Woodley, tout aussi connue, assure le rôle de Jane, la nouvelle venue à Monterey et celle qui amène ses problèmes dans cette ville aux apparences trompeuses. Elle forme avec Madeline et Celeste un trio de choc. Madeline est Reese Whisterpoon qui joue à la perfection la femme parfaite : dynamique, sa vie tourne autour de ses deux filles (j’étais hilare quand Madeline explique que sa fille Chloe six ans fait du networking à l’école:)), de son mariage et de sa vie dans la communauté de Monterey. Celeste est Nicole Kidman, une femme envoûtante et sûre d’elle d’extérieur car sa vie de couple fait tout de suite moins rêver. Laura Dern joue celle que l’on peut qualifier d’ennemi du trio, la fameuse Renata qui jalouse les autres femmes et veut à tout prix être la meilleure mère du monde. Mention spéciale aux jeunes acteurs qui sont déjà très doués pour leur jeune âge. Iain Armitage est si perturbant dans le rôle de Ziggy que je ne suis pas certaine de pouvoir lui faire aussi confiance que sa mère et Ivy George alias Amabella a ce regard si triste que le fait de savoir qu’elle se fait violenter suscite tout de suite de la compassion.
Ce casting trois étoiles participe grandement à la qualité de cette mini-série.
Madeline : This is Monterey. We pound people with nice
Celeste : To death.
Madeline : C’est Monterey. Nous étouffons les gens avec notre gentillesse.
Celeste : jusqu’à la mort.
Un mensonge, des mensonges ?
Big Little Lies a cette capacité à partir d’un petit incident pour en faire tout une histoire parce qu’à Monterey tout se sait un jour où l’autre. Un des points de départ des troubles de la petite commune fut le premier jour d’école en CP, quand Amabella accuse Ziggy, fils de Jane et petit nouveau, d’être son agresseur celui qui a tenté de l’étrangler. C’est affreux ! Tous les habitants s’offusquent. Il y a ceux qui prennent partie pour Ziggy et Jane et ceux contre. Tout est comme ça à Monterey. Même si cette affaire devient une affaire d’état, une autre affaire attire l’attention du téléspectateur.
Alors que l’on nous conte l’histoire des femmes de Monterey, Celeste, Madeline, Jane et Renata, alors qu’on rentre de leur intimité pas si joviale que ça, on nous parle de meurtre. Un meurtre violent. Le nom de la victime n’est pas révélé, on le devine quoique ce n’est pas évident. Personnellement, je pense à Jane mais sans certitude. Les seules preuves données aux téléspectateurs : des brides de conclusions de l’enquête énoncées par la détective en charge de l’affaire à la presse et les rumeurs et impressions de certains habitants de Monterey interrogés. Des habitants qui ne sont pas tendres et très critiques envers ces dames. Mais faut-il les croire ? Ou est-ce simplement des médisances ? Difficile d’élucider l’affaire ainsi mais aussi un coup de génie, qui rend ce meurtre encore plus intriguant que jamais.
Si le meurtre est le grand mensonge qui ébranle Monterey, les petits mensonges de nos héroïnes ne sont pas moins intéressants. Tout est apparence à Monterey comme le dit l’affiche de Big Little Lies « une vie parfaite est une mensonge parfait ». Par exemple, Celeste Wright fait rêver avec sa superbe maison, ses jumeaux adorables, son mari plus jeune qu’elle et sa beauté. Mais, une fois la porte refermée quand les enfants sont couchés, Perry, son époux se révèle. Il est un homme violent, qui a besoin de contrôler sa femme. Chaque dispute finit par une scène de sexe violente pas le genre de moment intime d’un couple heureux. Pourtant, Perry est aussi un homme profondément attaché à ses enfants. Un tel contraste entre le mari et le père de famille est troublant. Ce couple fait rêver de l’extérieur mais l’intérieur est terrible. Celeste est un exemple mais la vie de Madeline n’est pas aussi parfaite tout comme celle de Renata. Quant à Jane, c’est encore plus complexe pour elle car elle fuit un passé angoissant espérant peut-être à tort avoir trouvé un forme de quiétude à Monterey.
Big Little Lies a un pouvoir envoûtant avec une intrigue écrite et mise en scène de façon remarquable. En plus, quand j’ai vu que David E. Kelley avait écrit la mini-série, je me suis dit que c’était un gage de qualité, rappelons que c’est l’homme derrière AllyMcBeal. Big Little Lies paraît plus à adapter à un binge-watching afin de réellement rentrer dans l’intimité des protagonistes mais à défaut de l’épisode par semaine, je vous encourage à persévérer et découvrir ce terrible mensonge.
Degré de Lubie
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