Et si on revisitait le célèbre roman La Peste d’Albert Camus en série ? Mieux on modernise le roman et on en fait une mini-série d’anticipation ! Bienvenue en 2029, dans une société où résonnent étrangement les craintes et les préoccupations d’aujourd’hui. Cette société sort à peine de la vague des épidémies Covid. Et la peste qu’elle rencontre est autrement plus redoutable… Alors que l’on a appris à vivre avec les variants saisonniers de la Covid, on découvre dans cette ville du Sud un nouveau variant du bacille de la peste baptisé YP2. Faute de traitement, le Gouvernement central va décider, afin d’épargner le reste du pays, de boucler la ville ; puis d’y appliquer un mystérieux « Plan D » dont nous découvrirons peu à peu les monstrueux ressorts.
France 2 a fait un pari « audacieux » comme l’aime le souligner la comédienne Sofia Essaïdi, avec le producteur George-Marc Benamou de Siècle Productions, celui de revisiter La Peste de Camus dans un monde pas si lointain mais post-covid. En plus, en accord avec Catherine Camus, fille de l’écrivain. En effet, le producteur George-Marc Benamou avoue que « Catherine Camus adore les séries […] elle a accepté ces prises de risques là où elles sont importantes. » La Peste est une mini-série écrite par Gilles Torrent et réalisée par Antoine Garceau. Au casting Frédéric Pierrot (Dr Bernard Rieux), Hugo Becker (Sylvain Rambert), Johan Heldenbergh (Jean Tarrou), Judith Chemla (Lucie Ferrieres), Pascale Arbillot (Juliette Rieux), Sofia Essaïdi (Laurence Molinier), Constance Bascou (Nora Sokolova), Elias Hauter (Jacky Roux), Eric Naggar (Cottard) …
Alors que le tournage vient tout juste de commencer entre Marseille,Aix-en-Provence et Nice, Hugo Becker et Sofia Essaïdi sont venus faire un saut à CANNESERIES pour raconter les prémisses de ce beau projet de La Peste.
Qui sont vos personnages ?
Sofia Essaïdi : « Je joue Laurence Molinier, biologiste scientifique, qui va avoir un rôle très important dans la découverte de cette épidémie et elle est très amoureuse de monsieur. «
Hugo Becker : « Je joue Sylvain Rambert, donc c’est le journaliste. En fait, il y a des personnages qui sont vraiment tirés du roman comme le Docteur Rieux, Sylvain Rambert, etc. Effectivement, on est en couple dans ce dans cette mini-série et elle joue une chercheuse, qui est un personnage qui a été crée mais qui a un très beau personnage qui est une lanceuse d’alerte. Et comme dans le roman, Rambert, il est tiraillé entre accomplir son devoir et assouvir ses envies de bonheur ».
Et qu’est-ce qui vous a séduit dans ces personnages ?
Sofia Essaïdi : « Moi c’est toujours pareil. J‘aime les battantes. Là je suis une scientifique qui se bat pour la vérité. Moi dès qu’il y a quelque chose à défendre, une cause, j‘y vais. Mais je vous avoue que c’est le personnage et c’est le projet. J‘ai des choses de très intéressantes à explorer, mais c’est vraiment le projet moi qui m’a donné envie. J’ai lu évidemment les quatre seconde trente et à deux secondes trente après, j’avais dit oui ! »
Hugo Becker : « Je crois que ce qui m’intéressait le plus, c’est que ce qu’il soit réel, C’est à dire que très souvent, j’ai eu cette chance-là de jouer des personnages de fiction qui sont soit très combatifs, soit très absolutiste, soit très idéaliste, et cetera. Et là, c’est un personnage qui est extrêmement réel et je me suis posé les questions qu’il se pose qu’est ce que je ferais ? On aimerait bien être telle ou telle personne, mais qu’est ce qu’on ferait ? Et à mon avis, on serait un peu les deux. En tout cas, en ce qui me concerne probablement, j’aurais des envies de, entre guillemets, de faire des sacrifices, d’essayer de faire quelque chose de bien mon existence. Et en même temps, ce serait aberrant de se dire bien sûr, je balayerais tout du revers de la main, ma famille, ma femme, tout. Mais je pense que ce tiraillement, il doit être très réel et je trouvais ça très intéressant parce que c’est assez bien traité et le personnage reste. On garde une vraie noblesse d’âme, mais pour autant, il n’est pas fou. Il n’est pas faux parce qu’il a aussi des failles. Ce n’est pas uniquement des failles, c’est il a aussi une réalité qu’il rattrape et ça le rend très humain. Ça le rend très proche de nous et je trouvais ça c’est assez intéressant. Je n’ai pas toujours fait des personnages comme ça. Et puis après évidemment, La Peste c’est quand même un grand classique. Quand on est acteur, on a envie de se prêter, de se mettre au service de grandes idées et de grands ouvrages. »
Faut-il lire ou relire le livre La Peste d’Albert Camus avant la série ?
Sofia Essaïdi : « je pense qu’il faut lire le livre. En même temps, c’est bien parce qu’on l’a tous lu il y a longtemps. Je sais pas pour vous mais pour moi c’était y a très longtemps. Je ne fais pas partie des gens qui l’ont relu pendant le pendant le Covid parce que j’ai appris il y a eu un pic de lecture de La Peste. Pour les besoins de se connecter à cela pendant le Covid, ce que j’ai trouvé assez dingue. Mais oui, moi je pense que c’est important de le faire. Pas forcément pour moi. Par exemple, j’ai aucun intérêt, mais c’est bien de s’y remettre, de s’y replonger. Et puis c’est quand même un merveilleux livre, genre on va pas perdre notre temps à lire un chef d’oeuvre ».
Hugo Becker : « Ça permet de se remettre en tête les enjeux des personnages et puis de se de vérifier que les auteurs ont pas fait n’importe quoi ( 😆 ). Quoi? Comment? Je pense que vraiment le fait que ce soit de l’anticipation, je trouve que c’est ce qui permet de faire une adaptation de ce roman, sinon ça serait compliqué. Ce serait compliqué parce que c’est tellement un chef d’oeuvre et on souffrirait forcément de la comparaison tout le temps, alors que là non, puisque c’est une proposition. Donc tout ça,mais pour autant, oui, il faut le lire parce que ça, il y a vraiment des sentiments très forts, des enjeux qui sont un peu éternels. Les enjeux des personnages : qu’est-ce qu’on est prêt à se sacrifier pour une cause ou pas ? Est ce qu’on est prêt ? Est ce qu’on préfère son bonheur personnel à l’intérêt général ? C’est des choses qui sont très acquises, qui sont intemporelles. Donc c’est intéressant de s’y replonger parce que de ce monde à quel point ces enjeux-là sont forts. »
Enfin, La Peste ça sera une série chorale un aspect de la série qui a séduit nos acteurs. Sofia Essaïdi dit : « C‘est vraiment une série chorale. Il y a énormément de rôles qui chacun ont leur importance et moi j’aime bien, c’est vraiment un travail d’équipe. On n’a pas un premier rôle et puis le reste, on a vraiment plein de petits rôles très importants. Moi j’aime bien quand c’est distribué comme ça, ça fait famille. D‘ailleurs ils ont organisé et je les remercie parce qu’on a rarement ça la lecture qu’on a faite en été, on était 25 ce qui n’arrive jamais. En général, on est les six premiers rôles et peut être deux ou trois rôles. C’est très respectueux je trouve pour les acteurs. Ils se sont dit on va demander à pratiquement tous les acteurs d’être là. Et on était on avait l’impression d’être à Hollywood, on avait une immense salle comme ça. Moi je suis rentrée, je commençais à parler en anglais 😆 «
La Peste (4×52′) bientôt sur France 2
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