David Boreanaz est un acteur américain qui a marqué de son empreinte plusieurs séries emblématiques au fil des décennies. Il a d’abord captivé le public avec son rôle d’Angel, le vampire torturé dans Buffy contre les vampires, avant de poursuivre l’aventure en tant que héros principal dans le spin-off Angel. Ensuite, l’acteur est propulsé dans la peau de Seeley Booth, l’agent du FBI au charme indéniable dans la série à succès Bones. Plus récemment, David Boreanaz a montré une nouvelle facette de son talent plus physique en incarnant Jason Hayes, un chef d’équipe militaire dans la série SEAL Team. Son parcours impressionnant et sa capacité à se réinventer font de David Boreanaz une figure incontournable du petit écran. C’est pourquoi le festival de Télévision de Monte-Carlo a choisi le comédien pour président du jury de la fiction du 63ème édition. J’ai eu la chance de le croiser sur le tapis rouge du festival mais aussi d’assister à press meeting où il a répondu à quelqiues unes de mes questions et en particulier celle sur ces projets en séries à venir…
Que pouvez-vous nous dire sur la fin de SEAL TEAM, sans spoilers ? Quel a été votre ressenti sur la fin de Seal Team ? Pourquoi ce n’est pas un film, comme évoqué un temps, qui conclut la série ?
David Boreanaz : « C’est le type de série qui est filmé de manière très réaliste, et l’intensité du rôle, ainsi que les aspects psychologiques que Jason Hayes aborde, marquent une rupture par rapport à la façon dont nous avons commencé à dépeindre ses missions et sa vie. Cela concerne sa vie personnelle. Il faut voir la série comme une entité globale, avec ses immenses défis et adversités. Jouer ce rôle a été physiquement exigeant. Je ne pense pas avoir passé autant d’IRM au cours des huit dernières années de ma vie, je préfère ne pas évoquer, et je n’en veux plus en faire.
Du point de vue de la série, et de la manière dont le personnage a évolué, je dirais que cela a eu un effet de spirale. Pas un cercle, pas un schéma, car tout le monde pense que l’efficacité militaire suit un schéma ? Non. En fait, oui, dans certains aspects. À quoi ressemble l’uniforme ? Comment tenir son arme ? Comment descendre d’un Blackhawk* ? Comment aborder une mission ? Comment défoncer une porte ? Toutes ces choses-là, c’est très mécanique. Mais le voyage spirituel du personnage doit se faire à la fois vers l’intérieur et vers l’extérieur. Une identification de l’âme. Je ne veux pas devenir trop ésotérique. Je suis sûr que d’une certaine manière, mais pour moi, c’est mon processus. Et c’est ainsi que j’ai trouvé ma place avec le personnage pour conclure la série comme elle devait l’être, mentalement et physiquement pour moi. Le studio, c’est un choix commercial. C’est leur décision. Et je comprends cela en tant que producteur mais encore une fois, ce n’est pas l’intrigue qui fait avancer l’histoire pour moi. Ce sont les personnages qui font avancer une histoire pour moi, et je continue à faire cela avec mes choix de récits dans ma carrière, et je continuerai toujours à le faire.
En ce qui concerne le film, je pense toujours qu’un film est facilement réalisable avec le temps, étant donné l’étendue du contenu, de la façon dont nous tournons cette série et les lieux, et la chance de pouvoir aller dans certains endroits à travers le monde et raconter ces histoires avec cette série. Ces gars-là peuvent être mis en avant à tout moment. Donc, sans révéler la fin de l’évolution de la série et là où elle en est, c’est quelque chose qui reste ouvert et je ne dirais pas que c’est fini. »
Vous êtes un figure de la télévision américaine depuis les années 90, comment voyez-vous l’évolution du milieu de la série ?
David Boreanaz : « L’évolution est en constante évolution. L’Intelligence Artificielle est évidemment au centre des préoccupations de tout le monde. Comment elle va tout envahir et vous remplacer ? C’est effrayant. Je n’aime pas ça. Je ne veux pas parler à un ordinateur. C’est bizarre. Je ne veux pas être reproduit et que mon identité soit utilisée. C’est effrayant. Ça évolue parce qu’il y a tellement de choses là-dehors, et il y a tellement de chaînes, et tout le monde fait ça. Tout le monde fait des émissions de télé-réalité et se crée une marque. Et les réseaux sociaux, c’est comme si tu devais avoir tellement d’abonnés pour accomplir quelque chose. Et les films indépendants, tu fais quelque chose avec beaucoup d’efforts et tu le montres au monde, et tu ne peux pas obtenir une critique du New York Times parce que ce n’est pas sur Netflix. Mais qu’est-ce qui se passe, bordel, raconter des histoires, c’est raconter des histoires, et on veut de bonnes histoires, mais ça a changé. Ça évolue dans ce sens et c’est là où on en est… et ça se passe vite. Soit tu es sur le bateau, soit tu loupes le départ, et on doit tous apprendre à s’y adapter et à travailler ensemble. »
Que pouvez-vous nous dire sur vos projets à venir ? Quelle est votre prochaine série ?
David Boreanaz : « Je regarde beaucoup les Sopranos actuellement. J’aime beaucoup les costumes, le style, les voitures. L’écriture. Je suis vraiment bon pour écrire des dialogues. Je suis très bon à ça. Je m’améliore en ce qui concerne la structure. Vous savez, c’est un travail en cours pour moi. Mais j’adore les analyses de personnages. J’adore, le développement de l’intrigue et tout ça. Donc créer. Oui, créateur. Je suis très bon pour créer. »
En attendant de découvrir le prochain projet de David Boreanaz ou la fin de son visonnage des Sopranos, sachez que l’acteur a été interrogé sur l’éventualité de retrouvailles avec les équipes de Buffy et David Boreanaz est catégorique sur le sujet : « Je n’ai jamais aimé les retrouvailles. Je les ai toujours trouvées étranges. » Puis, compte tenu des tourments dans lequel Josh Whedon, le créateur se trouve, ces retrouvailles se feront pas de sitôt. L’acteur questionnait par un de mes camarades sur son ex-boss a repondu : « sans commentaires » ce qui en dit long. Donc, fans de Buffy et Angel, ne vous faites pas trop d’illusions du moins ne compter pas forcément sur David Boreanaz. Néanmoins, il apprécie les conventions de fans et ce qu’elle apporte aux gens : « J’ai été tellement honoré et chanceux de participer à [Buffy] . Et j’adore les fans qui sont derrière tout ça, parce qu’ils vont à ces séances de dédicaces et conventions, ce que j’adore faire. Ils se font des amis, et c’est comme une grande famille. C’est incroyable, tout ça grâce à une série.«
En tout cas, si David Boreanaz n’est pas devant la caméra, il sera excellent derrière car j’ai senti un homme qui a une vision de producteur et qui connaît bien son marché.
*Un hélicoptère de manœuvre et d’assaut de taille moyenne appartenant à l’armée américaine.