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[VIDEO] DE GRÂCE : rencontre avec la famille Leprieur !

Dans le milieu des dockers du Havre, une famille se déchire sur fond de trafic de drogue et de secrets enfouis. Chez les dockers du Havre, Pierre Leprieur est une figure respectée. Si son intégrité lui a valu quelques ennemis, sa volonté d’éradiquer le trafic de drogue qui gangrène le port est soutenue par la plupart de ses collègues. Le soir de son soixantième anniversaire, lorsqu’il apprend que ses deux fils sont mis en garde à vue dans une affaire de cocaïne, sa vie bascule. Convaincu d’être la cible d’un complot, il demande à sa fille avocate de lui venir en aide. Mais le passé et ses zones d’ombre refont surface sous les traits de Christophe, le frère de Pierre, de retour au Havre après des années d’absence… DE GRÂCE est une série écrite par Maxime Crupaux et Baptiste Fillon, ce dernier étant originaire du Havre et à l’origine de l’idée de la série.

Lors de l’avant-première de la série au festival Séries Mania, j’ai non seulement eu l’opportunité de réaliser une interview vidéo avec les comédiennes Alyzée Costes (Céline Leprieur) et Astrid Whettnall (Laurence Leprieur) mais aussi d’assister à une conférence de presse en présence d’Olivier Gourmet (Pierre Leprieur), Panayotis Pascot (Simon Leprieur), du scénariste Baptiste Fillon, du réalisateur Vincent Maël Cardona et des producteurs Pierre-Emmanuel Fleurantin et Vincent Mouluquet.
Pour rappel, Margot Bancilhon a remporté le prix de la meilleure actrice dans une série française au festival Séries Mania.

 

DANS LA FAMILLE LEPRIEUR, DÉCOUVREZ LA MÈRE ET LA BELLE-FILLE !

Les comédiennes Alyzée Costes et Astrid Whettnall exposent face caméra l’ambition de la série et les enjeux de leurs personnages.

 

 

DE GRÂCE : LES SECRETS DE LA SÉRIE !

L’origine du titre De Grâce a été trouvé par l’auteur Baptiste Fillon et le producteur Pierre-Emmanuel Fleurantin explique le sens : « Parce que Le Havre de Grâce, c’est le nom d’origine de la ville du Havre. […]  La question de la grâce, on la pose aussi, bien évidemment, sur la grâce judiciaire, puisque les deux fils sont arrêtés au premier épisode. Mais la grâce sociale, la question de la pré-détermination, de prédestination de cette famille et du poids social à la fois de la ville et de l’héritage. Vous découvrirez dans la série tout ce qui pèse sur chacun des personnages et qui se reproduit quelque part de génération en génération: comment s’émancipe ou pas de ça ? Et puis la grâce divine, la question, si on peut être sauvé et comment ça arrive ? Et est-ce qu’on peut être parfois touché par cette grâce divine ».

panayotis Pascot olivier gourmet
Panayotis Pascot & Olivier Gourmet

Panayotis Pascot semble affirmer un désir de série : « Moi, j‘aime pas tant être comédien que ça, ce n’est pas mon métier de prédilection. Je sais que l’attente sur une chaise, c’est pas ce qui me ce qui me plaît le plus. C’est quand même un métier avec beaucoup de chaises. Mais par contre, j’aime tomber amoureux des histoires. Et c’est vrai que quand mon agent m’appelle, il me parle de cette série, et que je la lis souvent, je mets deux semaines à lire un scénario. Et j’ai eu deux premiers épisodes d’une traite et je me suis pris une claque. C’est pas aller aussi loin que ça. Je pourrais vous raconter une histoire complexe, précise, sur une prédestinée de carrière, mais ça a été aussi simple qu’un coup de foudre. J’ai trouvé cette série magnifique. J’ai trouvé qu’il y avait des personnages qu’on pense fort au début, qui s’avère un peu plus faible qu’on le pense et, inversement, des personnages qu’on pense faible, qu’on découvre fort. J’ai trouvé que c’était malin, complexe, ambitieux. Quand j’ai vu aussi le travail de Vincent avec les magnétiques, je me suis dit : il n’y a aucun souci, on peut y aller à l’aveugle les yeux fermés. Même si c’est mieux les yeux ouverts. Après, c’est un conseil pour les émotions, ça passe mieux avec les yeux ouverts. C’est pas un désir de série, c’est un désir de belles histoires, et j’étais conquis. »

Le réalisateur Maxime Maël Cardona qui a été habité par le projet De Grâce pendant une année complète souhaiterait que le public change de point de vue sur les dockers et il a son explication sur le fait que cela n’a pas était possible de tourner dans le port du Havre et le tournage du port a été réalisé à Anvers en Belgique : « Non, c’était pas possible sur les docks. Parce que moi, je crois que la vraie raison, elle est toute simple, c’est que les dockers, ils en ont marre qu’on disent dockers, trafic de drogue. Eux, ils disent : on est des dockers, on est des travailleurs, on n’a rien à voir avec le trafic de drogue, on n’est pas des trafiquants. Ça fait un an que je suis à fond sur un sujet, quand on voit tout ce qui sort, et les une, c’est vrai, la presse, la couverture médiatique, c’est impressionnant, c’est vraiment sans arrêt. Il y a cette association, un peu ce stéréotype, d’une certaine manière, le port, la cocaïne. Et eux, ils voient le projet arrivé et ils se disent: non, c’est bon, pas encore. On va pas en plus tendre le bâton. Et je pense qu’il y a un malentendu, et j’espère que la série va lever ce malentendu, c’est que nous, notre discours, c’est de dire: prenez le temps de la fiction pour déconstruire le stéréotype, l’image elle existe, elle n’a pas besoin de la série, elle est avant nous et depuis longtemps, et nous, on n’y peut rien. Par contre-la, série incarnée par des dockers, prendre le temps de découvrir des personnages qui sont des dockers, comprendre ce qu’il font, comprendre les pressions qu’ils subissent, va nous permettre, collectivement, d’accéder à cette idée simple, c’est que les dockers, c’est pas des trafiquants, tout simplement« .

 

De Grâce (6×52′) est à voir sur Arte !

Lubiie

Experte dans le domaine des séries, blogueuse passionnée depuis 2006, professionnelle de l'audiovisuel, reporter de festival, jury de festival et intervieweuse aux multiples questions en séries. Tout mon monde tourne autour de l'actualité des séries.

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