Ça vous tente de faire un tour de bagnole avec Josh Holloway dans les années 70 ? C’est l’ambiance de la série DUSTER crée par J. J. Abrams et LaToya Morgan. Le célèbre J.J Abrams a confié son idée de série avec Josh Holloway à la scénariste LaToya Morgan ! Alors, la showrunner imagine un duo Nina et Jim pour un série qui roule à plein régime ! Dans le sud-ouest des États-Unis, au cœur des années 1970, un chauffeur travaille pour un syndicat du crime en pleine ascension. Mais les choses tournent au chaos absolu lorsqu’une jeune agente du FBI déterminée débarque en ville avec une seule mission : faire tomber l’organisation.

Lors de Canneseries où la série Duster était présentée en avant-première, j’ai pu échanger avec la showrunner LaToya Morgan et discuter de son ambition sur cette série.

DUSTER part d’une image de J.J Abrams !

Pouvez-vous nous raconter la genèse de ce projet ?

LaToya Morgan : « L’idée vient de J.J. Abrams. Il avait une image en tête, d’une cabine téléphonique au milieu du désert. Et une voiture de sport, genre muscle car, qui fonçait vers elle. Il m’a dit peut-être que Josh Holloway est dans la voiture, mais c’était tout ce qu’il avait. Puis, j’ai commencé à proposer des idées. On a discuté de qui serait dans la voiture. Pourquoi il répondrait à ce téléphone au milieu du désert ? Et on a commencé à construire l’histoire comme ça. Mais l’idée que ce soit lié à un syndicat du crime, ça m’a vraiment intéressé. J’adore les films et les séries sur le crime, donc pouvoir en créer une de zéro, c’était super excitant surtout avec Josh Holloway, parce que je l’adore ».

Donc, J.J Abrams vous appelé personnellement pour travailler sur cette idée de série ?

LaToya Morgan : « Il m’a appelé. Puis, on a commencé à parler de l’idée, de ce que ça pourrait être, de ce à quoi ça pourrait ressembler. Ensuite, on a eu ce concept d’une agente du FBI, fraîchement sortie de Quantico, et qui arrive avec ses propres ambitions, qu’elle apporte à l’histoire.On a donc imaginé ça comme la rencontre de deux opposés qui entrent vraiment en collision dans cet univers. Et c’était vraiment amusant de creuser dans ces pistes, d’explorer qui ils étaient, et quelles étaient les dynamiques familiales entre Josh et sa famille criminelle. Quelle était l’histoire de Nina, ce qui lui était arrivé, et pourquoi elle se retrouvait là. Construire tout ça, c’était vraiment passionnant ».

Je dois vous demander qu’est-ce que ça fait de travailler avec une légende comme J.J Abrams ?

LaToya Morgan : « Oui, c’est une légende ! C’était vraiment un pur plaisir. Je me suis rendue à ce rendez-vous sans m’attendre à autre chose qu’à simplement le rencontrer, et je suis repartie non seulement en l’ayant rencontré, mais aussi avec lui qui me disait qu’il voulait travailler avec moi sur ce projet vraiment génial. D’une certaine manière, on est un peu comme Nina et Jim. On est assez opposés sur certains aspects. Mais,  comme vous le verrez dans la série, et aussi dans la vraie vie, on s’est rapprochés de plus en plus au fil du tournage. Et maintenant, il dit toujours : « T’es comme ma sœur. » Et moi, je le considère comme un frère. Donc maintenant, j’ai un frère de plus et ça, c’est plutôt génial »!

LaToya Morgan manoueuvre la série DUSTER !

Quel a été votre défi principal en tant que showrunner de la série ?

LaToya Morgan : « Le plus grand défi, c’était de garder l’histoire captivante, mais aussi de la garder ancrée dans quelque chose de réel et d’émotionnel, parce qu’on ne voulait pas que ce soit juste du remplissage, tu vois. Bien sûr, on aurait pu faire une série pleine de courses-poursuites en voiture, mais on voulait qu’il y ait du fond, qu’elle soit centrée sur les relations humaines. Donc, l’histoire parle vraiment de différentes trahisons, et de la façon dont les gens y font face. Et j’adore que ça fasse partie du projet. C’est un projet de genre, mais avec une vraie histoire solide… et un moteur surpuissant ».

Pourquoi ce choix des années 70 pour raconter l’histoire de Duster ?

Latoya Morgan : « Dans les années 70, il y avait beaucoup d’espoir. Ce n’était pas une période aussi lourde et je crois que c’est ce que les gens recherchent. Quand on pense aux années 70, on pense à quelque chose de fun. C’est ce qu’on a adoré avec cette série. On s’est dit : « Ah, on pourrait faire quelque chose dans les années 70. » Un clin d’œil à certaines séries qu’on ne fait plus vraiment aujourd’hui, mais avec une touche moderne et des personnages qu’on n’a encore jamais vus dans cet univers, comme Nina. C’était vraiment excitant pour moi de faire quelque chose qui soit à la fois un hommage et en même temps une création originale ».

Comment avez-vous imaginé le duo Nina et Jim ?

Latoya Morgan : « Sur le papier, ces deux personnages sont complètement opposés, n’est-ce pas ? Lui, c’est un homme, elle, une femme. Elle est noire, lui est blanc. Elle représente la loi, c’est une agente, tandis que lui est un criminel. Mais ce qu’on a adoré, c’est justement cette idée d’opposés complets qui, au fil de la saison, se rapprochent, apprennent à se faire confiance, et finissent par se soutenir mutuellement. C’est vraiment ça, l’arc de la saison : leur relation qui se développe et devient de plus en plus profonde ».

Quel personnage vous a donné plus de fil à retordre au niveau de l’écriture ?

Latoya Morgan :  » Ils ont tous leurs propres défis. Je pense que c’est surtout la dynamique entre Saxton et Jim qui nous a constamment poussés à rester attentifs. On voulait évidemment que leur relation donne vraiment l’impression d’une famille, mais il fallait aussi que ce soit crédible que Josh puisse se retourner contre sa famille criminelle. Et il a une raison très personnelle pour le faire : ce qui est arrivé à son frère, c’est ce qui le motive. Dès qu’on a trouvé cette dynamique, on a pu conserver ce qu’on aimait dans ces personnages. Moi, en tout cas, j’adore les méchants. J’aime passer du temps avec les “sales types”. Et on avait envie d’inviter le public à faire pareil. Donc, c’était un vrai défi de rendre tout cela authentique et crédible. Et puis, il y a Nina. C’est une jeune agente du FBI qui enfreint toutes les règles, et il fallait que ce soit plausible qu’elle puisse faire tout ça, surtout en tant que jeune femme noire ».

Comme vous saviez que Josh Holloway était Jim, est-ce que c’est plus simple d’écrire un personnage quand on sait déjà qui est l’acteur qui va l’incarner ?

LaToya Morgan : « C’est plus facile parce qu’on connaît déjà un peu leur voix, leur façon de parler. Mais surtout, comme J.J. a travaillé avec Josh depuis longtemps, il savait tout de suite ce dans quoi il était bon en tant qu’acteur. Et bien sûr, il a ce charme incroyable, ce qu’il avait déjà montré en jouant Sawyer dans Lost. C’était donc évident que ce serait l’un des premiers éléments à mettre en avant. Mais il y a aussi des choses qu’il a développées depuis cette époque. Il a mûri en tant qu’acteur, et maintenant il peut jouer des scènes plus profondes, plus émotionnelles. C’était formidable de le voir aller dans cette direction, notamment dans les scènes avec sa fille, Luna, ou même avec son ex, Izzy. Et puis il y a les confrontations avec Nina. J’adore le fait qu’on découvre un personnage en trois dimension, que le public peut apprécier sous toutes ses facettes ».

Pouvez-vous nous expliquer ce choix d’introduire le personnage de Nina lors d’un interrogatoire pour la scène d’ouverture de la série ?

LaToya Morgan : « Je voulais que le public soit vraiment avec elle. C’est pour ça que la première scène est un gros plan sur elle, en train de plaider sa cause devant ces agents du FBI sans visage, expliquant pourquoi elle veut cette affaire. Je voulais que le public comprenne qu’elle avait postulé plusieurs fois, qu’elle avait essayé, et qu’elle n’abandonnait toujours pas tant qu’ils ne lui donnaient pas sa chance. On voit donc tout de suite sa ténacité, sa force de caractère, dès ce moment-là. Et puis, elle obtient ce qu’elle veut et elle dit : « J’accepte le défi. » C’est exactement ce que je voulais que le public ressente à cet instant ».

Qu’aimeriez-vous que le public retienne de la série après avoir vu les huit épisodes ?

LaToya Morgan : « J’espère qu’à la fin des huit épisodes, ils seront, avant tout, profondément touchés par l’histoire, et qu’ils auront eu l’impression d’avoir vécu un véritable grand huit, à la fois émouvant et divertissant. Et qu’ils auront envie d’en voir plus ».

Est-ce que vous avez déjà pensé à une saison 2 ?

LaToya Morgan : « Oui, on y a pensé. J’étais dans la salle d’écriture et on a imaginé des idées vraiment fortes et amusantes pour une saison 2 : si on a la chance de pouvoir la faire. Donc, avec un peu de chance, si les gens regardent la série et restent fidèles, on pourra avoir plus d’épisodes ».

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