Notre jolie langue, le Français, est parlée, dans d’autres pays en dehors de la France métropolitaine. Dans des pays créateurs de séries qui ont de belles histoires à raconter. Cette année, le festival de la fiction TV de La Rochelle a sélectionné a cinq œuvres en compétition francophone étrangère et qui vous feront voyager en Belgique, au Canada, en Côté d’Ivoire et en Suisse.
À Propos d’Antoine
(Canada – 10×23′)
Pitch : Julie commence une nouvelle vie avec Marc. Et OUI, il a deux enfants, Georges et Antoine. Le premier, surdoué, épanoui et mature. Le second, taquin, affectueux, insomniaque, est aussi autiste, handicapé physique, déficient intellectuel, myope, non verbal et épileptique de haut niveau. Il faudra déménager à Québec, apprendre à composer avec un enfant aux besoins particuliers, alimenter le couple, gagner le coeur de la belle-famille, bâtir la carrière, tout en restant saine d’esprit.
Est-ce que l’on peut sourire avec le handicap ? Cette série québécoise en fait le pari en prenant le point de vue de la belle-mère qui intègre une famille originale. Elle devient alors l’objet de la comédie et son point de vue devient comique. Avec cette voix-off, introspection dans son mental, Julie nous raconte sa charmante histoire. C’est décalé mais attendrissant. Au milieu du chaos familial, l’héroïne noue une relation touchante avec Antoine. Cette série est réalisée par le célèbre réalisateur québécois Daniel Grou alias Podz.
AVIS :
Les Bombes
(Canada- 6×45′)
Pitch : Toutes dans la trentaine, Juliette, Vicky, Claudine et Emma ne se connaissent pas mais sont sur le point de vivre une onde de choc dans leur vie : elles frappent un mur avec leurs dépendances. Placées devant des ultimatums, subissant la pression de leur entourage ou bien faisant ce choix par elles-mêmes, nos héroïnes vont toutes atterrir dans la même chambre à Catharsis, un centre spécialisé en dépendances, pour une période de 21 jours. Les Bombes, c’est une histoire de solidarité, de femmes qui se serrent les coudes et qui se tirent vers le haut pour mieux s’en sortir. C’est une amitié qui nous ramène à l’essentiel, à l’importance de nos relations, à l’amour, au courage d’être soi. C’est un regard audacieux posé sur des femmes rondes pour enfin leur laisser toute la place.
Sans faire de mauvais jeu de mots mais tout de même un peu, c’est de la bombe ! Cette série est portée par un casting de quatre comédiennes resplendissantes et drôles. On ne s’ennuie pas avec les bombes. On découvre aussi une belle histoire de sororité en devenir pour des femmes qui doivent lutter contre leurs dépendances qui parfois les rongent de l’intérieur.
AVIS :
Les Indociles
(Suisse – 5×50′)
Pitch : Jura, 1973. Lulu, Joe et Chiara nouent une amitié indéfectible. Durant quatre décennies, ils vont s’affranchir des carcans de la société et créer un lieu communautaire et précurseur : la Ferme des Indociles. Ils passeront leur vie côte à côte en essayant de changer le monde.
Vu les horreurs que vont connaître Lulu, Joe et Chiara, leur envie de s’affranchir est tout à fait légitime. Le premier épisode montre les prémisses d’un grand projet entre amis sans totalement nous embarquer dans l’aventure et de donner l’envie d’enclencher l’épisode 2. Le pitch donne limite plus envie de continuer. L’épisode 1 est parfois confus et même si les personnages sont sympathiques, ils ne créent pas un attachement total.
AVIS :
Niabla
(Côte d’Ivoire – 8×52′)
Pitch : Sia, une franco-ivoirienne, qui est un jour contactée par Adjoua, une abidjanaise prétendant être sa demi-soeur alors qu’elle la pensait morte depuis plus de 20 ans. Assommée par la nouvelle, Sia quitte Paris pour Abidjan. les retrouvailles sont intenses mais tout bascule lorsqu’elle apprend qu’Adjoua est une « géreuse de bizi » pour payer les frais médicaux de sa fille, Amelan, atteinte de drépanocytose. Épaulée par Yao, un policier désabusé d’une cinquantaine d’années, Sia va tenter de retrouver Adjoua et de résoudre l’.énigme de son identité et de sa disparition.
Une promesse intéressante qui lie deux soeurs dont le lien de sang est encore un mystère. Malgré le manque de moyens et quelques lenteurs dans l’action, la scénario parvient à nous tenir en haleine. Il y a une touche de thriller qui nous emmène dans les recoins d’Abidjan. En plus, les héroïnes Sia et Adjoua sont attachantes et notamment dans leurs retrouvailles de sœurs.
AVIS :
Les Pas Perdus
(Belgique – 71′)
Pitch : Le palais de justice ouvre ses portes. Des êtres en quête de liberté, de reconnaissance, d’amour et de pardon s’y engouffrent. Ils sont en transit dans la salle des pas perdus. Mais pas pour longtemps. Aujourd’hui, ils vont faire un choix qui fera basculer leurs vies et découvriront que la quête de soi n’est pas sans conséquence…
C’est un unitaire qui se concentre sur la salle des pas perdus d’un palais de justice. Original comme unité de lieu, des individus y vivent une bride de vie. Ces bouts de vie qui constituent un ensemble d’humanité. Roda Fawaz vu dans la série 1985 est acteur mais aussi co-réalisateur et co-scénariste de cet unitaire.
AVIS :
Toutes ces séries sont à voir au festival fiction TV de La Rochelle en avant-première et peut-être un jour sur nos écrans.
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