Guerre et Paix, le roman de Léon Tolstoï, c’est 560 000 mots en russe et en français soit 2 000 pages. Un chef d’oeuvre de la littérature russe, publié sous la forme de feuilleton entre 1865 et 1869 dans la presse dans la publication Le Messager russe. Entreprendre de lire Guerre et Paix, c’est bien mais c’est long. Alors, l’alternative de la série imaginée par la BBC est une solution. En plus, cela peut vous donner une idée de l’histoire grosso modo et cela vous permet de vous donner envie ou non de passer à la version littéraire. N’ayant pas eu le courage de tenter la lecture du roman, j’imagine que pour réaliser ces 6 épisodes, la mini-série a dû faire des impasses sur certains moments clefs. Donc, la lecture est toujours un plus pour aller davantage dans le détail. A la télévision, il faut savoir captiver le téléspectateur visuellement et donc omettre certaines scènes trop littéraires. C’était mon petit laïus littérature/télévision qui me semble indispensable car j’encourage toujours la lecture qui est un autre loisir tout à fait enrichissant. Maintenant, passons à la mini-série, si vous le voulez bien.
Guerre et Paix du roman à la mini-série
La BBC s’attaque à un classique de la littérature russe et c’est le faire correctement. Le genre historique, c’est le savoir-faire anglais en série dans toute sa splendeur. On rentre sans trop de difficulté dans l’histoire et surtout en cette période de Noël, en effet, le choix de programmation de France 2 me semble pertinent. Un classique en période de fêtes, ça se regarde en famille et d’autant plus que c’est une série très pudique et politiquement correcte.
En revanche, la mini-série Guerre et Paix semble bien plus intéressée par les romances que l’aspect historique. Disons que l’Histoire avec un grand « H » est en fond mais clairement pas au centre, or, dans l’œuvre de Tolstoï, celle-ci est centrale. Cocorico ! C’est Mathieu Kassovitz qui joue Napoléon ! Il est très bien dans ce rôle. Quant aux autres acteurs de la saga, il y a les bien connus James Norton (Happy Valley, Grantchester) et Lily James (Downton Abbey) et une révélation avec Paul Dano, excellent dans le rôle du maladroit Pierre Bezukov. Son personnage est celui qui dégage le plus d’empathie.
Guerre et Paix à la télévision joue la carte de l’amour avec une tendance un peu soap. Rien de flamboyant, ça se regarde et cela vous donne une bonne idée de l’histoire du roman mais certainement pas de la richesse de celui-ci. Déjà, imaginez l’auteur Andrew Davies, face à une œuvre de 2000 pages qu’il doit condenser et rendre attirante pour la télévision. Un exercice de taille et dont le parti pris a été de mettre en avant le côté romance. Cette adaptation n’est pas mémorable mais regardable.
Donnez-moi votre avis, vous lecteurs du roman sur cette adaptation en commentaire de cet article ! Moi, j’attends la retraite pour m’attaquer au roman 🙂
