Quand un village décide entier décide de se lancer dans le business de la drogue. C’est tout bête et c’est le concept d’Holly Weed. Plus précisément, c’est 25 tonnes de marijuana qui s’échouent par vagues successives sur la plage d’une petite île isolée… sinistrée par le chômage. Après d’âpres débats entre les villageois, il est décidé que la survie du village passera par l’exploitation de cette manne inattendue.
Cette création OCS signature a été présentée lors du Festival de la fiction TV de La Rochelle à raison de deux épisodes et elle a remporté le prix des collégiens de la Charente-Maritime. Je crois que je n’ai pas le même humour que les collégiens sûrement la vieillesse ou bien le fait d’avoir trop de bonnes séries et de bonnes séries OCS signature. En effet, après les excellentes Irresponsable, Les Grands, Missions, Alphonse Président, Holly Weed fait un peu tache. Alors, même si les budgets ne sont jamais faramineux, nombreux des auteurs des créations OCS Signature parviennent à faire illusion et Missions en est le meilleur exemple, en réussissant à nous emmener sur Mars comme si on y était. Même Alphonse nous a fait croire qu’il était à l’Élysée pour de vrai. Holly Weed, on voit le côté cheap de la production dans les décors.
Holly Weed : un humour vu nulle part ailleurs !
Ce qui m’a le plus dérangé dans cette série, c’est l’humour. C’est lourd, vulgaire et tout sauf drôle. Honnêtement, je n’ai pas eu le courage de voir l’épisode 2 tellement j’ai été rebuté par l’humour de la série. A l’écriture, trois auteurs qui ont travaillé pour des programmes d’humour : Arthur Benzaquen, auteur sur Nulle Part Ailleurs et de sa série Zak, Lionel DuTemple, scénariste sur la série H et Daive Cohen, auteur sur Blague à part. Vous voyez ce style d’humour. Alors, je sais que c’est apprécié par un grand nombre mais moi c’est le genre d’humour auquel je suis totalement hermétique. Avantage si vous adorez ce type d’humour, alors je vous recommande vivement Holly Weed. Personnellement, j’ai pas ri une seconde et j’étais plutôt atterrée. Pourtant, le concept de départ est pas si mal mais comme ça part très vite dans la farce, la bonne idée se transforme en concept de pacotille.
Bref, la drogue me fait pas effet avec Holly Weed peut-être que cette série se consomme dans un état second. En revanche, si Nulle Part Ailleurs, H, Blague à part ou la Cité de la Peur, c’est votre came peut-être que Holly Weed saura vous séduire par son humour mais certainement pas par le scénario qui dès le pilote de 26 minutes s’étiole trop rapidement…