Deuxième rencontre avec Elizabeth Mitchell, après Cannes, je retrouve l’actrice à Paris en tête à tête. Après avoir vu les trois premiers épisodes de la saison 3 de Crossing Lines, je discute de son personnage en profondeur : Agent Carrie Strand.

Nouvelle saison, nouveau départ !

La saison 3 de Crossing Lines donne l’impression d’un reboot ?

Elizabeth Mitchell : « Ça risque d’être un choc pour le public car c’est complétement différent. Vous savez aux États-Unis, on a Law & Order (New-York Unité Spéciale) et Law & Order : SVU c’est le même squelette mais complétement différent. J’ai regardé les deux premières saisons et je trouvais les acteurs très bons. Mais, j’ai l’impression que c’est un nouveau départ pour la saison 3 ».

Qu’est-ce qu’on ressent quand on est la nouvelle sur le plateau ?

Elizabeth Mitchell : « C’est marrant car on a tous commencé au même moment sauf pour Donald (Sutherland), Tom (Wlaschiba) et Lara (Rossi). On avait l’impression de commencer quelque chose de nouveau avec beaucoup de respect pour Tom et Lara et ce qu’ils ont fait auparavant. Ils avaient l’impression que c’était nouveau et ça ne donnait pas l’impression que les gens ont été remplacé. Je n’avais pas l’impression de piquer un rôle car il n’y avait pas de problèmes avec les talents précédents. C’est tout simplement une nouvelle idée ».

Qu’est-ce qu’il y a d’américain dans les méthodes de travail de Carrie Strand ?

Elizabeth Mitchell : « C’est une bonne question ! Je ne pense pas qu’elle soit très américaine dans ces méthodes d’investigation. Je pense qu’elle a une sensibilité américaine. Elle est moitié américaine, moitié suédoise. Ce n’est pas une flic qui défonce les portes, ce n’est pas une flic de New-York. Ce n’est pas son style, j’adore ça mais ce n’est pas elle. Elle est davantage une policière calme, intellectuelle et réfléchie. D’une certaine manière, je trouve que le personnage de Goran (Visjnic) est plus américaine car il est Marco Constante, il est passionné et veut que les choses aillent vite. Mais dans sa façon de parler aux gens, elle est très directe à l’américaine ».

Elizabeth et ses co-stars au masculin

Donnez la réplique à Donald Sutherland : impressionnant ?

Elizabeth Mitchell : « Il est si brillant, si intelligent, si vif. J’étais toujours sur mes gardes, j’avais tout mémorisé plusieurs fois car je savais qu’il connaissait ses répliques par coeur. Il est généreux du moins ce fut le cas envers moi. Vous vous élevez intellectuellement à le rencontrer.  Il reste à sa place et il sait exactement ce qu’il fait. Vous l’admirez, il est drôle. Je pense que c’est la personne la plus intelligente avec qui j’ai été en contact. Il est vraiment intelligent flippant. Il connaît tous les poèmes qu’il a lu, il peut les réciter. Vraiment intelligent flippant. En plus, il est charmant et élégant. Ce n’est pas quelqu’un à qui vous tournez le dos ».

Et donnez la réplique à Goran Visnjic : comment s’est passé le tournage de la série ensemble ?

Elizabeth Mitchell : « J’adore Goran. On s’est très bien entendu. C’est moi au masculin en fait. Il est vraiment très beau donc vous devez passer cet aspect. C’est agaçant, on est d’accord 🙂 Il est juste vraiment doué. Mais ce que je préfère chez lui, c’est qu’il est vraiment gentil. C’est un travailleur, il ne crée pas de scandales. Ce n’est pas une diva, pour quelqu’un d’aussi beau c’est assez rare. Je suis reconnaissante de travailler avec lui et je pense qu’il est vraiment bien »

On peut espérer une romance entre Marco et Carrie ?

Elizabeth Mitchell : « J’espère vraiment car quel gâchis si ce n’est pas le cas ! Il y a des choses mignonnes entre eux ».

Est-ce qu’on peut espérer une saison 4 ?

Elizabeth Mitchell : « J’ai signé un contrat pour deux ans encore et Goran aussi »

Retour sur le parcours fantaisiste de l’actrice

Avec Goran Visnjic, ce sont des retrouvailles depuis le plateau d’Urgences où vous avez joué pendant 14 épisodes le docteur Kim Legaspi ?

Elizabeth Mitchell : « Je n’ai pas eu l’occasion de passer du temps avec Goran. J’ai fait une saison. Ce n’était pas pour moi. J’adore la série et la regarder mais jouer dedans ça revenait à réciter un dictionnaire. Je ne suis pas très bonne dans cet exercice ».

La plupart des séries dans lesquelles vous avez joué auparavant comme Lost, V, Revolution ou Once Upon A Time sont des séries fantastiques ou d’aventure mais Crossing Lines dénote en étant une série policière. C’est nouveau pour vous ? Vouliez-vous changer de genre ?

Elizabeth Mitchell : « Non. En fait, je suis surtout attirée par le personnage. Je vais là où les personnages intéressant sont. Je veux tout simplement jouer des femmes avec de la texture à travailler. Je veux incarner leurs histoires de la manière la plus juste selon moi. C’est la seule chose qui me tient à coeur. Je suis déterminée sur ce point. Je lis les scripts et je suis fascinés par les dialogues. Mais, dans ma perception de moi ou ce que je fais, je ne pense pas avoir réfléchi beaucoup. Pour moi, les meilleurs rôles féminins de ces dernières années, sont dans les séries de fantaisie ou de science-fiction. Pour des raisons que j’ignore quand vous êtes dans un monde fantaisiste, personne ne voit d’inconvénient à ce qu’une femme ait des responsabilités. Néanmoins, je trouvais ça intéressant d’être dans un monde réel et avoir une femme à la direction ».

Once Upon A Time : est-ce que on verra de nouveau Ingrid à Storybrook ou l’hiver est définitivement achevé ?

Elizabeth Mitchell : « Tout ce que je peux dire que ce n’est pas la dernière fois que je travaille avec Adam et Eddy (Adam Horowitz et Edward Kitsis, les créateurs de la série). Je suis chanceuse de jouer un personnage que les gens veulent revoir ».

Crossing Lines saison 3 sur 13ème Rue