Le film Blindspotting de Carlos López Estrada devient une série sur Starzplay. Le héros de l’histoire n’est plus Collin (Daveed Diggs) mais Ashley Jones, interprétée par l’actrice Jasmine Cephas Jones. Un changement de perspective qui permet de découvrir pleinement le talent de Jasmine Cephas Jones qui porte avec brio la série Blindspotting. C’est pourquoi il était indispensable que je décroche une interview avec l’actrice qui est brillante et rayonnante dans cette série !

On imagine que c’est une opportunité incroyable de pouvoir reprendre ce rôle d’Ashley Jones et de l’explorer dans une série à part entière ?

Jasmine Cephas Jones : « J’étais vraiment excitée ! Je pense que nous avions déjà un aperçu de la série Ashley ans le film. Quand j’ai appris qu’ils voulaient faire une série et qu’ils voulaient raconter le point de vue d’Ashley, il y a presque trois ans, j’étais vraiment excitée parce que j’étais ravie d’explorer qui elle est en tant que femme et comment elle navigue dans le monde et ce qui la fait vibrer et ce qui la fait rire. Comment gère-t-elle ses nombreux problèmes que nous abordons. Donc, je l’avais dans la tête depuis très longtemps. Lorsque nous avons commencé à tourner en novembre dernier, j’étais vraiment excitée de commencer avec tout ce nouveau passé sur elle, mais aussi d’en savoir plus au moment du tournage ». 

Vous avez eu de beaux rôles dans des séries précédemment mais dans Blindspotting, vous avez le rôle principal de la série. Une première pour vous, comment l’avez-vous vécu ? Avez-vous ressenti le besoin d’insuffler le ton de la série ?

Jasmine Cephas Jones : « L’énergie de l’ensemble du cast était si encourageante et, de pouvoir faire la série avec mes amis David et Rafael. Pouvoir avoir des conversations incroyables avec eux et échanger des idées les uns avec les autres. J’avais l’impression de commencer sur des bases solides. Le plus gros défi était vraiment de rester à flot avec toutes les montagnes russes émotionnelles qui arrivaient. Je veux dire, il y a tellement de couleurs, il y a tellement de côtés chez elle. Je voulais juste lui rendre justice comme je veux qu’il lui rende la justice inverse. Je ne voulais pas avoir l’air de sonner faux ou je ne suis pas un rappeuse ou toutes ces choses et tous ces doutes qui vous viennent à l’esprit. Mais. chaque jour, vous en apprenez plus sur le personnage, vous repoussez vos limites. Cette série ne met tout simplement personne dans une boîte. Vous évoluez de manière créative en tant que créatif parce que vous faites beaucoup de choses créatives difficiles dans la série. J’étais tellement fière à la fin, parce que vous avez toutes ces pensées en tête avant de tourner et comment vas-tu faire ça ? Et puis vous parvenez à le faire et vous parvenez à vous lancer et à lâcher prise. Et j’ai pu m’épanouir émotionnellement parce que je me sentais tellement soutenue par tout le monde par le cast et par toute l’équipe et toutes les personnes en coulisses. C’était donc une excellente base pour moi pour débuter. Je devais juste équilibrer prendre soin de moi tout au long de tout cela, quand vous êtes à la tête d’une série comme celle-ci, il y a beaucoup de choses qui vous sont demandées . Vous voulez donc vous sentir au mieux et prendre soin de vous afin d’être à cent pour cent et de faire de votre mieux ». 

Régulièrement votre personnage fait un face caméra est déclame des répliques sur un ton rythmé. Qu’est-ce que ces moments apportent à la série selon vous ?

Jasmine Cephas Jones : « Je ne voulais pas que ce soit comme si c’était tout d’un coup, c’était un moment de performance et je ne le voulais pas, je ne suis pas un rappeuse. Je suis douée en musique. Je peux chanter. J’ai une grande expérience musicale. Mais, je voulais m’assurer que je lui rendais justice et que je le faisais bien et que cela avait du sens. Et donc plus nous l’analysions et isolions ces moments, plus nous nous rendions compte que c’était plus comme un monologue de Shakespeare que comme un couplet de rap. C’est plus une forme de poésie. Et nous voulions vraiment, s »assurer que je décompose chaque pensée. Et vous voyez les pensées et le changement de perspective littéralement sur son visage. Et certains d’entre eux étaient rapides. Certains d’entre eux étaient plus lents que d’autres. Cela dépend vraiment de ce qu’elle traverse en ce moment. Mais je pense que ce que cela apporte à la série, c’est cela. C’est son moment le plus honnête tout au long d’un épisode, donc si vous vous demandez ce qu’elle ressent vraiment dans ces couplets intenses. C’est complètement la vérité d’Ashley et c’est probablement la plus vraie qu’elle soit tout au long de la série. Il y a donc cet enracinement et ce niveau d’honnêteté que vous obtenez de ce personnage qui se ressent si intimement. Et c’est presque comme si elle partageait un secret avec le public ». 

Si certaines personnes comme moi n’ont pas vu le film Blindspotting, est-ce que la série est accessible pour des petits nouveaux dans l’univers d’Ashley et Miles ?

Jasmine Cephas Jones : « À cent pour cent ! Vous savez, c’est toujours un plus si quelqu’un voit le film et comprend en quelque sorte d’où viennent certains de ces personnages, mais nous avons beaucoup de nouveaux personnages dans la série. La série est faite de telle manière que si vous ne saviez pas qui est Ashley ou Miles, on vous les présente de telle manière tout au long de l’épisode, que vous compreniez en quelque sorte leur histoire et vous avez un petit aperçu de ce qui s’est passé dans le film. Mais, la série se tient par elle-même. Tout seule, à sa manière, c’est si fort que ça. Même si les gens ne voient pas le film, ça va, ils comprendront tout, même s’ils peuvent s’y identifier. Ils peuvent vraiment comprendre tout le jeu de montagnes russes, mais c’est certainement un plus s’ils voient le film en premier ». 

La série est super chouette et donne envie de voir le film.

 Blindspotting – Starzplay