In the 19th century, persons suffering from mental illness were thought to be alienated from their own true natures. Experts who studied them were therefore known as alienists.

  Au 19ème siècle, les personnes atteintes de maladies mentales étaient considérés comme aliénées, c’est-à-dire étrangères à leur véritable nature. Les spécialistes qui les prenaient en charge étaient connus sous le nom d’aliénistes.

Voici l’introduction que vous verrez à chaque épisode de The Alienist ou L’Aliéniste en français. Deux phrases qui vous plongent tout de suite dans l’ambiance de la série que vous allez voir. Oui, parce qu’il est question de mental dans L’Aliéniste, une science encore méconnue en ce temps. Il s’agit d’une série dite « limitée » de 10 épisodes c’est-à-dire qu’elle n’est pas vouée à avoir une autre saison ou plus d’épisodes dans l’absolu. The Alienist, c’est aussi le titre du livre de Caleb Carr qui a inspiré cette série à la chaîne TNT qui la diffuse aux Etats-Unis. Chez nous, elle est à découvrir sur Polar +, la chaîne 100% polar.

L’Aliéniste : un polar avant tout

Parce que oui, L’Aliéniste est une série polar avant tout et elle se trouve donc sur la bonne chaîne en France. Quand on voit la campagne promotionnelle avec ces posters sur ton violet électrique et les images promo d’un trio en costume, on ne se doute pas tout de suite que l’on rentre dans du pur polar voire même thriller psychologique. En effet, l’objet de l’enquête est de trouver le responsable de meurtres sordides de petits garçons prostitués. C’est très glauque, surtout que notre tueur n’y va pas de main morte entre les yeux retirés de leurs orbites et toutes sortes de mutilations épouvantables, rien n’est épargné aux téléspectateurs. Le tout est baigné dans une atmosphère sombre en plein New-York du 19ème siècle.

Cependant, cela participe au charme de la série avec ses costumes austères mais somptueux et son ambiance pesante. On s’y fait et on se prend rapidement dans le jeu de l’enquête. En fait, la cinématographie y est pour beaucoup. Elle est vraiment soignée et donne envie d’enquêter à nos risques et périls car encore une fois, âmes sensibles s’abstenir, c’est cru mais authentique.

Le trio de la série

L’Aliéniste compte beaucoup sur son trio de stars à savoir Daniel Brühl qui joue l’aliéniste Dr. Laszlo Kreizler, expert en psychologie, Luke Evans qui joue John Moore, illustrateur pour un journal et Dakota Fanning qui joue Sara Howard, la secrétaire du commissaire de police. C’est le trio qui est mis en avant car interprété par des figures prestigieuses du cinéma mais il ne faut pas oublié les frères Marcus et Lucius Isaacson, tous deux détectives et bien utiles dans cette enquête. Tout comme le commissaire Teddy Roosevelt qui a un rôle également important dans cette affaire. Certes, le trio vole la vedette aux autres protagonistes en présence et il faut dire qu’ils s’en sortent à ravir. On a envie de les suivre dans leurs aventures. Néanmoins, c’est sûrement à cause de ce trio de stars hollywoodiennes que la série est dite « limitée » car s’engager sur 10 épisodes, c’est faisable mais jouer le jeu des saisons ce n’est évidemment pas envisageables pour des adeptes du cinéma…

Une fin à méditer

En un week-end, je me suis enfermée dans ce New-York du XIXème siècle pour enquêter sur ces meurtres atroces de jeunes garçons. Ce que j’ai apprécié, c’est de savoir que l’homme recherché n’était pas quelqu’un que l’on connaissait dès le début. Il y a une véritable recherche d’un homme dérangé qui a des rituels sordides. Mais à première vue, tout se finit bien trop bien, un enfant est sauvé, un tueur abattu et un policier véreux est puni par une sentence mortelle. Ce qui suit cette sorte de happy ending est bien plus intéressant. Kreizler, l’aliéniste a besoin de savoir pourquoi le tueur a agi ainsi, quelle est la motivation de ses crimes ? Même s’il tente d’obtenir la réponse auprès du tueur agonisant, il n’y parvient pas. Alors, il étudie son cerveau parfaitement normal et ne trouve pas la raison donc il conclut :

We set out to find a monster, but all we found was a wounded child.

On était parti pour trouver un monstre, mais tout ce que l’on a trouvé c’est un enfant meurtri.

Cette conclusion est tout simplement parfaite et pousse à la réflexion. En quelques mots, toute la complexité de l’esprit humain est révélée…

Même si certains épisodes sont inégaux, L’Aliéniste allie avec brio le côté polar sombre et le côté historique. Une série soignée dans son image et avec un bon casting. Après, j’ai trouvé quelques longueurs qui m’ont un peu faire perdre le fil de l’histoire.

La série est disponible en coffret 4 DVD !