Si vous avez lu le roman Le Temps est Assassin de Michel Bussi, peut-être auriez-vous envie de voir la série ! TF1 propose une saga de la rentrée, adaptation du roman de l’auteur avec Mathilde Seignier dans le rôle titre. C’est une mini-série de 8 épisodes de 52 minutes qui vous plonge en Corse. Seule survivante de l’accident tragique qui a coûté la vie à son frère et à ses deux parents en Corse, lorsqu’elle avait 16 ans, Clotilde accompagnée de son mari Franck part rejoindre sa fille Valentine sur les lieux du drame où elle n’a pas remis les pieds depuis 25 ans. Mais à peine est-elle arrivée que des incidents se multiplient jusqu’à ce qu’elle reçoive une lettre de sa mère, Palma, présumée morte dans l’accident… Clotilde décide alors d’enquêter afin de découvrir la vérité sur ce qui s’est réellement passé à l’époque et qui pourrait la mener jusqu’à sa mère qu’elle espère encore vivante…
Le Temps est Assassin, la mini-série a été présentée en avant-première au festival de télévision de Monte-Carlo. Lors de la conférence de presse, j’ai eu la chance de rencontrer les comédiens : Caterina Murino, Thierry Godard, Stanley Weber et Valéria Cavalli accompagnée de leur productrice Aline Besson d’Authentic Production. Afin de mieux comprendre les enjeux du projet Le Temps est Assassin qui passe de roman à série, l’équipe dévoile quelques secrets…
Le Temps est Assassin du roman de Bussi à la série
Avez-vous lu le livre de Michel Bussi ou vous êtes-vous contenté uniquement du scénario de la série ?
Caterina Murino : « Le metteur en scène* nous a demandé de ne pas le lire parce que c’est très fidèle mais pas vraiment. Maintenant que j’ai tourné, que je peux être influencée par autre chose. J’ai accepté ce rôle magnifique, vous allez comprendre pourquoi, donc on a nourri notre personnage seulement par le scénario. Je ne sais pas si mes collègues ont lu le livre » ?
*Claude-Michel Rome
Thierry Godard : « Oui, il nous a dit de ne pas le lire mais je l’ai lu quand même. Par curiosité et parce que le personnage du mari dans le livre n’est pas un personnage moteur de l’histoire. Je voulais me rendre compte à quel point, il ne l’était pas. Dans le scénario, il a eu un vrai rôle. Puis, je trouve que Bussi, ça reste un chouette auteur, qui me faisait beaucoup penser à Djian (Philippe de son prénom), à l’époque, il y a quelque chose de très moderne dans son écriture. C’est pourquoi, il est autant lu ».
Aline Besson (productrice) : « Au sujet de Michel Bussi, on lui a montré les épisodes et il a vraiment apprécié. Puis, il y a une phrase dans le premier épisode où Valéria (Cavali) dit ‘tout a changé mais rien a changé’. C’est un clin d’oeil au Guépard faut que tout change pour que rien ne change mais c’est aussi ce que l’histoire raconte. Ceux qui auront lu le livre auront vraiment l’impression de retrouver tous leurs petits et en même temps tout a changé ».
Même si Le Temps est Assassin est présentée comme une saga de la rentrée par TF1, la mini-série a des airs d’une saga de l’été. D’ailleurs, la productrice, Aline Besson, a déjà produit une saga de l’été, la célèbre Dolmen aussi sur TF1. Alors comment on renouvelle le genre de la saga ? La productrice répond : « Ce qui a d’extraordinaire dans le livre de Bussi, comme vous savez c’est un ancien professeur de géographie et c’est très ancré, c’est-à-dire, ça ne pourrait pas se passer ailleurs que là où on l’a fait, même ailleurs en Corse et ça ne pourrait pas se passer il y a 10 ans. C’est vraiment ancré dans les deux époques. ça raconte aussi comment les femmes ont changé sur deux époques donc c’est très ancré dans la géographie et dans le temps ». Puis, elle ajoute : « La deuxième chose, c’est la production value. Avoir deux époques ça donne de la qualité, le vieillissement, les moyens qu’on a aujourd’hui pour filmer avec des drones ». La production a choisi d’éviter le titrage pour marquer les années et c’est un jeu au niveau de la couleur des images qui a été préféré. De plus, il a été volontairement choisi de ne pas faire adopter l’accent corse aux comédiens.
Chacun des comédiens a trouvé son compte dans cette mini-série Le Temps est Assassin et ils nous expliquent ce qu’il leur a plu dans leurs rôles :
Stanley Weber : « Le personnage m’attirait beaucoup car la majorité de ses scènes étaient sur l’eau sur un bateau avec des dauphins ».
Caterina Murino : « Le rôle de Palma, j’étais vraiment subjugué la première fois que je l’ai lu trois-quatre ans auparavant ».
Thierry Godard : « Moi, il y a eu plusieurs choses : le livre, le casting parce que pour un comédien ça fait du bien d’être avec tous ses copains de temps en temps.[…] Il y a eu ces productrices supers qui ont une grosse patate. […] Puis, la Corse c’est endroit chouette pour tourner, on ne va pas se mentir ».
Valéria Cavalli : « J’ai été appelée par Claude-Michel Rome et je lui a fait beaucoup confiance puisque j’ai déjà tourné avec lui, je sais comment il tourne et je savais que s’il me proposait ce personnage c’est qu’il savait que j’aurais pu le jouer et qu’il en ferait un très bon produit. Ce qui est vrai, c’est ce qui est arrivé. Ensuite, j’ai lu le scénario et ça m’a beaucoup plus, ça était la confirmation ».
TF1 tente une originalité avec une saga de rentrée. Pourquoi pas ? Même si Le Temps est Assassin a un parfum d’été, on va dire que c’est idéal pour prolonger l’été. J’ai vu l’épisode sans avoir vu le livre mais bon je crois la productrice qui dit que les lecteurs s’y retrouveront et Michel Bussi est sûrement un auteur qui s’adapte bien en série. Dans ce premier épisode, on voit le scénario vers lequel on nous dirige. Il y a un beau casting mais pas assez investi dans leurs rôles. Le pari des huit épisodes pour une mini-série est louable.