Atteindre des sommets malgré les maladies ! LES RANDONNEUSES, c’est l’histoire de six femmes : Sara, Noémie, Patty, Karen, Valérie et Morgan. Six drôles de dames que tout oppose et qui ont l’idée folle de partir en randonnée à l’assaut du Dôme de la Lauze, un sommet de près de 4000 mètres! Des paysages somptueux mais un défi complètement dingue surtout quand on découvre qu’elles sont toutes touchées de près ou de loin par le cancer.  Malgré la difficulté des chemins de la montagne, la fatigue, le découragement, les engueulades, le danger, ces randonneuses vont vivre une aventure humaine qui les rapprochera pour toujours. Entre rire et larmes, nous suivrons l’ascension folle et jubilatoire de ces six combattantes, fortes, drôles et émouvantes. 

Nos six randonneuses étaient au festival Séries Mania Alix Poisson, Clémentine Célarié, Camille Chamoux, Joséphine de Meaux, Tiphaine Daviot et Claire Borotra accompagnées par leurs co-équipiers masculins Baptiste Lecaplain et Maxence Danet-Fauvel. Les co-créatrices Fanny Riedberger et Sylvie Audcoeur (scénariste également) étaient présentes.  Pour ma part, en plus d’assister à la table ronde, j’ai eu l’opportunité d’interviewer Tiphaine Daviot et d’interroger Clémentine Célarié juste avant de recevoir son prix de la meilleure actrice de la compétition française de Séries Mania.

INTERVIEW Clémentine Célarié

Clémentine Célarié joue la vaillante et grande gueule Noémie au sein du groupe de Randonneuses !

INTERVIEW  Tiphaine Daviot

Tiphaine Daviot joue la mystérieuse Morgan et la plus jeune du groupe de Randonneuses !

Chaque randonneuse explique pourquoi son personnage leur a plu !

Camille Chamoux : « J’ai trouvé extrêmement revigorant, chouette, l’idée d’un personnage qui découvre sa sexiness avec le cancer. Je trouve que ça prend à rebrousse poil complètement à tous les clichés. On découvre presque son humour et sa sexiness avec le cancer. »

Tiphaine Daviot : « C’est compliqué sans divulguer quoi que ce soit, mais disons que c’est son parcours que j’ai trouvé très beau. »

Claire Borotra : « C‘est ce personnage très cool, très bienveillant, un peu agaçant à force…. Et justement, au fur et à mesure de l’histoire, vous allez découvrir plein de choses assez surprenantes. À la lecture, j’ai été extrêmement surprise en lisant les scénarii et donc je me suis dit que ça pouvait être très marrant de piéger le spectateur. »

Clémentine Célarié : « J‘ai eu un coup de foudre pour le scénario. J’étais en tournée quand je l’ai lu dans le train.  J’ai trouvé ça très bien écrit, j’ai trouvé ça drôle et pour moi c’est un peu miraculeux parce que comme j’ai eu un cancer et je suis guérie, de pouvoir retraverser ça dans cette transcendance. J’aime Noémie parce qu’elle a une espèce de caractéristique que j’ai, que j’ai retrouvé même moi-même, de se forger une espèce de carapace pour se défendre contre la maladie et qui fait qu’on devient éventuellement un peu excessif, dur, un peu acerbe comme ça, parce qu’il faut tout le temps se battre. Et qu’elle sait pas si elle est guérie. Donc j’ai aimé ses excès. C‘est drôle, ça me faisait rire moi aussi. Et puis après, il y a eu la magie de rencontrer les filles. »

Alix Poisson : « Comme Clémentine, un gros coup de foudre sur le scénario qui est quand même très bien écrit et très à rebrousse poil de plein de choses. Donc ça c’est génial parce que ça évite beaucoup de clichés. Pour Sarah, ce que je trouvais passionnant à jouer, c’est que c’est quelqu’un qui est très abîmé au départ, c’est à dire qui n’a plus aucun contact avec son propre corps, qui le nie même qui le déteste, qui a été amputé d’une partie d’elle-même pas que physiquement, voire psychiquement. Elle a plus du tout le droit maintenant à la sensualité, au fait d’être pleine de désir, qui a plus d’appétit de vie et qui grâce à plusieurs rencontres et à la rencontre avec un personnage. Mais je ne peux pas trop spoiler non plus. Oh, ça sera une rencontre amoureuse, mais aussi du fait de faire cette ascension et par le regard hyper bienveillant de ces femmes sur elle, va se reconnecter à son corps et à elle-même. Elle part de très bas et elle va vers la lumière. Et je trouvais ça  chouette. »

Joséphine de Meaux : « Moi aussi j’ai vraiment d’abord eu un coup de cœur pour le pour le scénario et pour l’ambition et la folie de parler d’un sujet comme ça, de cette manière. Donc c’est vraiment ça qui m’a accroché. Ensuite, mon personnage en particulier, je l’ai aimé parce qu’il était décalé. C‘est des personnages qui me plaisent et dans lequel en plus, je crois, je suis assez naturelle malheureusement. Ce qui est vraiment bien, c’est que vous, vous verrez au fur et à mesure de l’entièreté de la série. Ça n’en reste pas là et ça c’est très excitant. C’est très excitant parce que souvent ce genre de personnage, c’est un peu cantonné à un petit truc pour faire un peu rigoler. Et là, il rejoint le magma. »

et on aussi demander à Maxence Danet-Fauvel son avis sur son personnage :

Maxence Danet-Fauvel : « Jaime beaucoup préparer mes personnages et préparer leur psychologie, et cetera. Et là, pour une fois, j’avais très peu d’outils parce que j’ai un personnage qui est au service de l’histoire de ces femmes. J‘ai trouvé ça assez cool de bosser un personnage, d’être un petit peu en retrait entre guillemets, et puis d’être vraiment dans l’écoute et dans la réaction des autres. Donc moi je suis vraiment là pour faire exister le personnage de mon cousin déjà qui prend de la place. j‘ai trouvé ça intéressant et c’était une bonne leçon aussi de jeu en tant que jeune comédien d’être un peu sur le côté et d’écouter, de réagir et de faire exister les autres. J’ai trouvé que c’était un bon exercice. »

Le jeune comédien raconte un échange fort intéressant sur son rôle avec une camarade de son école d’acteur : « J‘ai pris une belle leçon à un moment parce que quand j’ai commencé, on a toujours des doutes quand on commence le tournage. Je rentrais à Paris pour les auditions pendant les débuts du tournage  et un jour je suis arrivée à mon école en me disant j’ai l’impression que j’ai rien à jouer et j’ai une pote qui m’a dit : ‘Bienvenue dans la vie !’ ça m’a vraiment marqué. […] Mais le fait qu’elle m’ait dit ça, ça m’a aussi fait me rendre compte que cette série n’était pas à propos de moi, elle n’était pas à propos des garçons et que nous on était juste là, pour alléger un petit peu le sujet, pour faire un peu rigoler et pour faire exister d’autres personnages. C‘était cool aussi d’être un peu sur le côté et de regarder six filles faire faire le travail. Et c’était génial d’être spectateurs de ça aussi et de prendre des bonnes leçons d’acting. »

L’importance de la sororité dans Les Randonneuses !

Fanny Riedberger : « La sororité est née du sujet : c‘est six femmes qui ont un cancer et qui partent faire une ascension. Après, on aimait bien qu’il y ait aussi beaucoup de conflits parce que déjà quand on part avec sa meilleure amie en vacances et ça peut pas mal se passer. Là elles se connaissent pas vraiment, c’est des copines de chimio, donc ça c’est très drôle. Et ce qui est génial dans copines de chimio, c’est que c’est six femmes que tout oppose de l’âge à la classe sociale. Et leur seul point commun est d’être atteinte d’un cancer, donc c’est une fausse amitié. D’ailleurs à un moment c’est le personnage de Clémentine qui dit ‘on n’est pas amies’. Mais s’il y a un lien qui se crée en allant dépasser toutes ces épreuves qui sont déjà de l’ordre de de la colonie de vacances d’arriver à se découvrir, de s’accepter, des péripéties de l’ascension et les cancers de chacune. Il y a une sororité qui naît de facto.« 

Les Randonneuses (6×52′) est à voir sur TF1