Olive Kitteridge n’est pas appréciable mais analysable !

Synopsis : Olive Kitteridge est une enseignante misanthrope, stricte, mais pleine de bonnes attentions pour ses élèves. Elle est à la retraite et vit dans la ville balnéaire fictive de Crosby, dans l’état du Maine. Elle est mariée à Henry Kitteridge, un homme gentil, attentionné à la tête d’une pharmacie dans le centre de la ville, et le couple a un fils nommé Christopher psychologiquement fragile. Depuis 25 ans, Olive connaît des problèmes de dépression, le deuil, la jalousie et la friction avec les membres de la famille et des amis.

La saviez-vous ?

• La série est une adaptation du roman du même nom publié par Elizabeth Strout en 2008 et remporte le Prix Pulitzer en 2009.
• Bill Murray joue pour la première fois dans une mini-série, il apparaît dans les deux derniers épisodes dans le rôle de Jake Kennison.
• L’actrice principale Frances McDormand retrouve la réalisatrice Lisa Cholodenko rencontrée sur le film Laurel Canyon.

Pourquoi regarder Olive Kitteridge ?

• une histoire de vie
• un casting de qualité
• drame poignant

Avis : Tout d’abord, les félicitations sont de rigueur pour la performance époustouflante de Frances McDormand dans le rôle de la pas commode mais touchante Olive Kitteridge. A ses côtés, un casting tout aussi solide et en particulier, Richard Jenkins qui rend le personnage de Henry si attachant. Les scènes de couple sont exquises : Henry est l’opposé total d’Olive à tel point que notre compassion s’attarde sur le personnage d’Henry donnant cette impression que la mari est maltraité par sa femme. D’ailleurs, quelle tristesse quand celui-ci est frappé par un AVC. La scène avec Christopher (John Gallagher Jr) à l’hôpital découvrant l’état de son père  est émouvante. Bill Murray était annoncée en grande pompe comme figurant dans le casting, au final le comédien tient un petit rôle presque insignifiant mais ses interventions restent réussies.

Cette mini-série relate les 25 ans d’une vie d’une drôle de femme pas facile à apprécier. Et pourtant, au fil des épisodes, Olive Kitteridge devient plus appréciable quoique pas totalement,  mais une irrésistible envie de la comprendre s’empare de vous. Pourquoi est-elle aussi dure envers les autres ? A quoi aspire-t-elle ? Qu’est-ce qui fait vibrer cette femme ? Pas de véritables réponses mais un chemin de vie intéressant à découvrir. Les quatre épisodes sont de qualité égale avec des scènes poignantes surtout celle d’Olive « faisant un pique-nique » dans la forêt. Rien n’est épargné sur la fin de vie  peu glamour d’Olive Kitteridge.